Une érosion constatée du nombre de petites valeurs de la cote
Selon l’édition 2017 du Panorama européen des petites et moyennes valeurs, élaboré par La Financière de l’Echiquier (LFDE) et l’Institut de recherche MiddleNex, «la suprématie des segments Small et Mid sur le segment Large se poursuit, tant en termes de performance que de volatilité». Cependant, le nombre de petites valeurs de la cote diminue en poids et en nombre depuis de nombreuses années. Le nombre d’introductions en Bourse ne suffit pas à compenser les retraits. Ainsi, entre 2007 et 2016, 851 sociétés ont quitté la cote. Ces tendances se retrouvent dans la plupart des pays européens, en particulier dans les grands : la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne voient leur univers s’appauvrir, faute de renouvellement par la base. « L’assèchement de la bourse européenne par la racine est un réel sujet d’inquiétude qu’il faut prendre à bras-le-corps sans plus tarder. De nombreuses solutions existent, comme le prouvent le succès de plusieurs initiatives locales formidables : la Suède ou l’Italie, par exemple, ont su faire preuve de créativité pour orienter davantage l’épargne vers l’économie locale. Plus largement, le développement d’un cadre réglementaire et fiscal européen spécifique à l’investissement dans les entreprises cotées serait bénéfique aux investisseurs comme à l’ensemble de l’écosystème économique européen », souligne Didier Le Menestrel, président-directeur général de La Financière de l’Echiquier.
Et cette situation est d’autant plus préoccupante que, « la mise en œuvre de MIFID 2 devrait avoir pour principale conséquence de réduire drastiquement l’offre de recherche sur les small cap, mettant en danger les modèles économiques de nos sociétés de bourse locales. Sans recherche pour le porter, le vivier de petites entreprises européennes risque de s’assécher plus rapidement encore», déclare Caroline Weber, directrice générale de MiddleNext. L’enjeu est vital pour les jeunes pousses françaises, sur lesquelles repose l’avenir de tout l’écosystème. Stabiliser la réglementation et l’orienter en leur faveur est crucial. »
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