L’offre de logements neufs continue de s’étioler

Selon les derniers chiffres de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), regroupant les promoteurs immobiliers de France en logement et en immobilier d’entreprise, le premier trimestre 2019 confirme une forte contraction de l’offre de logements neufs, qui n’alimenteplus suffisamment le marché. La tendance à la baisse des mises en vente, déjà constatée lors des derniers trimestres, atteint début 2019 «un niveau très préoccupant», s’alarme l’association. La baisse a atteint -36,9 % par rapport au premier trimestre 2018, soit près de 13.000 logements de moins. Avec 21.685 mises en vente, c’est le premier trimestre le plus faible enregistré depuis 2014.
Dans le même temps, la demande reste forte. En effet, les ventes de logements neufs n’affichent, toujours selon la FPI, qu’une légère baisse (-2,5 %). Cependant,cette baisse globale s’applique à un volume qui reste élevé (35.598 logements) et masque la stabilité des ventes au détail (-1,2 %, pour les investisseurs comme pour les accédants). Cette baisse des ventes concerne donc surtout les ventes en bloc (-10,3 %), ce qui fait dire à la FPI que «ces chiffres, même s’ils sont contrastés selon les régions, confirment donc que la demande des ménages est bien présente et dynamique, et que nous faisons d’abord face à un problème d’offre».
Pour répondre à la demande, les promoteurs ont donc puisé dans le stock, qui baisse de plus de 11 % et représente désormais moins de 10 mois de ventes au niveau national, et tombe à près de 8 mois dans plusieurs métropoles (Ile de France, Lyon, Rennes, Nantes). Il en résulte une tension sur les prix moyens, voisine de 2 % sur un an. La Fédération explique que cette baisse est dû au fait que «depuis un an, les maires accordent moins de permis de construire, du fait des élections municipales de 2020 et de l’élaboration des PLUi ; et lorsque les permis sont obtenus, les projets sont plus difficiles à faire aboutir, pour des raisons liées aux coût de travaux, à la disponibilité des entreprises ou aux recours contentieux».
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