Le chiffre d’affaires des CIF a bondi de 18% en 2016

Dans le cadre de son suivi des conseillers en investissements financiers (CIF), l’Autorité des marchés financiers ( AMF) collecte, depuis 3 ans, des informations quantitatives et qualitatives sur leur activité et réalise une synthèse des données ainsi recueillies. Le rapport qu’elle a publié fait apparaitre en 2016 une augmentation de 18% du chiffre d’affaires total déclaré par les CIF par rapport à 2015, qui s'élève à 2,6 milliards d’euros pour 2016 (dont 30% au titre des activités relevant spécifiquement du conseil en investissements financiers) contre 2,2 milliards pour l’année précédente.
L’ AMF note par ailleurs une forte concentration de l’activité des CIF : 50 CIF sur les 4.682 déclarés concentrent 49% du chiffre d’affaires total.
La hausse du chiffre d’affaires total provient essentiellement des acteurs les plus importants, puisqu’une progression de près de 330 millions d’euros (soit 83% de la hausse) est constatée au sein des 25 premiers acteurs. Cette augmentation s’explique pour partie par la variation du périmètre d'étude dont l’arrivée de 3 cabinets importants qui n'étaient pas présents dans le périmètre d'étude 2016 (impact + 221 millions d’euros ) mais également par la progression généralisée du niveau d’activité des autres acteurs.
Les effectifs déclarés par les cabinets sont également en hausse par rapport à l’exercice précédent à 15.960 personnes (+2 996 personnes), hausse expliquée principalement par l’arrivée au sein du statut de CIF d’un nouvel acteur, l’effectif moyen par cabinet restant stable à 2,95 en neutralisant l’arrivée de ce nouvel acteur. Parmi ces effectifs le nombre de dirigeants et salariés CIF s'élève à 6.840 personnes (6.556 en 2016). Ces derniers sont soumis à des conditions d’accès à la profession ainsi qu’une obligation de formation continue portant sur la réglementation CIF. A compter de 2020, ces personnes devront également justifier d’un niveau de connaissances minimales en vue de pouvoir continuer à fournir le service de conseil en investissement.
L’ AMF note par ailleurs que la rémunération des CIF CGP est principalement constituée de rétrocessions de droits d’entrée et de frais de gestion annuels qui représentent respectivement 56% et 35 % du chiffre d’affaires CIF total déclaré, le solde étant constitué d’honoraires facturés aux clients. Par ailleurs, les acteurs ont déclaré au total une collecte de 7,8 milliards d’euros et un encours suivi à la clôture de l’exercice 2016 de 30,5 milliards d’euros comme indiqué ci&"8208;avant. Ainsi, à partir de ces données, les taux de rétrocessions moyens reconstitués s'élèvent pour les droits d’entrée à 3,08% et les frais de gestion à 0,51% (respectivement 3,57% et 0,47% l’exercice précédent).
Plus d'articles du même thème
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions