L’AMF dévoile sa méthode pour dénicher des fonds faussement actifs

L’Autorité des marchés financiers qui souhaitait contribuer au débat européen sur la mesure du caractère actif de la gestion apporte sa pierre à l'édifice. Elle a ainsi testé une méthode d’analyse privilégiant l’étude des rendements des fonds et reposant sur des données de marché, ce qui permet d’examiner davantage de fonds que les techniques antérieures, notamment celle de l’« active share ». Cette dernière est utilisée par certains de ses homologues dont l’ESMA et se fonde sur l’analyse comparée de la composition des portefeuilles et de l’indice de référence du fonds (ce qui limite les fonds analysables compte tenu des données disponibles). La méthode testée par l’AMF vise pour sa part à mesurer un degré d’activité relative au sein d’une population de fonds donnée, ainsi que sa persistance dans le temps.
, La méthode a été testée sur un échantillon de près de 800 fonds domiciliés en France et investis dans les actions européennes entre 2006 et 2016. «Cette approche n’affranchit toutefois pas les régulateurs d’une analyse individuelle des fonds que la méthode identifie comme les moins actifs de l’échantillon», précise le régulateur. Et de justifier ce point en indiquant que l’application de critères volontairement larges permet de minimiser le risque de faux négatif (ne pas détecter un fonds pseudo-actif) mais conduit à sélectionner un nombre significatif de fonds dans lequel, en contrepartie, il y a beaucoup de faux positifs. «C’est un filtre qui identifie les fonds les moins actifs parmi une population donnée, mais qui ne permet en aucun cas de conclure dans l’absolu au caractère pseudo-actif d’un fonds donné», ajoute-t-elle en annonçant qu’elle envisage d’étendre son étude à un échantillon plus large de fonds européens.
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