Patrimoine

2023 sera-t-elle l’année de l’inflexion ?

L’année 2022 aura marqué le pire millésime depuis la crise financière de 2008. Phénomène très rare, les marchés actions et obligataires ont respectivement clôturé largement dans le rouge.
Raphaël Thuin, directeur des capital markets strategies chez Tikehau Capital
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Le changement de régime sur les marchés financiers pourrait avoir des répercussions à long terme et entraîner de la volatilité et de la dispersion, facteurs de fortes dislocations de marché. Etre sélectif l’emportera sur l’allocation. Il semble encore prématuré d’évoquer un rebond durable. Les principaux facteurs d’un point d’inflexion ne sont pas encore réunis : dépréciation des valorisations, indicateurs macroéconomiques proches d’un point bas et stabilisation des taux. En attendant d’adopter un positionnement plus offensif, patience et prudence seront les maîtresmots.

Une croissance plus faible mais plus durable

Dans cet environnement inflationniste et de hausse de taux d’intérêt, la valeur relative entre les actifs risqués a évolué. Les sociétés dites de «qualité» sont à privilégier. Elles ont historiquement fait preuve de résilience en période de stress de marché, grâce à des fondamentaux solides et une trajectoire opérationnelle souvent moins sensible aux cycles. Sur le plan obligataire, il est préférable, dans un contexte de risque de récession important, de financer des émetteurs sur des horizons plus courts et dont la structure de liquidités et la capacité de remboursement sont meilleures. Les émetteurs investment grade présentent des profils intéressants : la hausse des taux d’intérêt en 2022 a fait passer leur rendement en territoire positif, ilss’affichent désormais au plus haut de ces dix dernières années. D’un point de vue sectoriel, les tendances fondamentales du secteur bancaire européen restent positives et résilientes. Les subordonnées financières offrent des opportunités intéressantes, avec des valorisations particulièrement attractives notamment sur les Additional Tier 1 (AT1). Au niveau géographique, le réajustement des valorisations a été proportionnellement plus marqué sur les actifs européens qu’américains. Sur les marchés actions, les multiples de valorisation américains apparaissent largement au-dessus de leur médiane sur les vingt dernières années. En Europe, les niveaux de P/E sont particulièrement bas. Le travail fondamental restera clé des deux côtés de l’Atlantique.

Nous entrons dans une phase de croissance plus faible mais plus durable, et nous restons optimistes. La dispersion des rendements des actifs financiers favorise une sélection de valeurs disciplinée et basée sur une recherche fondamentale approfondie, tant sur le plan financier qu’extra-financier.

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