L’assurance vie en bonne forme

Les mois de collecte positive se succèdent dans l’assurance vie. En août, celle-ci s’est établie à 2,4 milliards d’euros, selon la Fédération française de l’assurance (FFA), portant l’ensemble de la collecte à 17,1 milliards d’euros depuis le début de l’année. Il faut remonter à 2010 pour voir d’aussi bons résultats.
Au cours des huit premiers mois de 2018, le montant des cotisations collectées par les sociétés d’assurances s’élève à 95,2 milliards d’euros, contre 89,8 milliards d’euros sur la même période en 2017. Les versements sur les supports unités de compte représentent 27,4 milliards d’euros, soit 29 % des cotisations. Les prestations versées par les sociétés d’assurances sur la même période s'élèvent à 78,0 milliards d’euros. L’encours des contrats d’assurance-vie (provisions mathématiques et provisions pour participation aux bénéfices) s’élève à 1.708 milliards d’euros à fin août 2018, en progression de 3 % sur un an.
«Le mois d’août, marqué par les vacances, ne donne pas lieu à de nombreuses opérations patrimoniales, ce qui conduit à une traditionnelle baisse des rachats, explique Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne. Si la collecte brute enregistre également généralement une décrue, celle-ci s’est avérée, cette année, assez faible conduisant à une belle collecte nette».
De son côté, l’inflation, qui conduit à la baisse du rendement réel des fonds en euros, «ne nuit pas à la collecte. Les ménages, par effet d’encaisse, ont toujours tendance, au moment de la reprise de l’inflation à épargner davantage. Le changement du régime fiscal avec l’introduction du prélèvement forfaitaire unique n’a pas d’incidence», conclut le Cercle de l’épargne.
Plus d'articles du même thème
-
Le risque de surenchère tarifaire tétanise les marchés
La riposte de la Chine aux tarifs douaniers réciproques de Donald Trump a exacerbé le risque d'escalade et de récession, plongeant les marchés financiers encore davantage dans la tourmente. Wall Street accuse sa pire chute depuis la crise Covid. L'Europe efface ses gains de 2025. Les investisseurs fuient vers les emprunts d'Etat. -
Les gestions ont amorcé leur désengagement des actions
Pour la première fois depuis septembre 2024, les actions pèsent moins de la moitié des portefeuilles du Panel Allocation. Les gérants se rapatrient sur le cash et les actifs alternatifs. -
Les obligations d’entreprises n’intègrent pas le risque de récession
La probabilité de récession a nettement progressé depuis l'annonce de tarifs douaniers «réciproques» par Donald Trump et la riposte de la Chine, sauf sur le marché du crédit qui semble vulnérable.
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions