Assurance vie : l’ACPR fait le bilan
À fin 2017, le chiffre d’affaires global (primes acquises brutes) du secteur de l’assurance s’établit à 293 milliards d’euros, en léger recul par rapport à fin 2016 (-1,4 %), d’après le bilan annuel de l’ACPR. Le volume d’activité en affaires directes en revanche passe de 239,3 milliards d’euros à 242,9 à fin 2017 (+1,5%). De même, le résultat technique global du secteur s’améliore, à 13,3 milliards d’euros contre 12 milliards en 2016, «sous l’effet conjugué d’une progression notable des produits financiers et d’une croissance maîtrisée des sinistres et des frais» selon le régulateur. Au total, le résultat net et la rentabilité du secteur sont stables, s’établissant respectivement à 11,6 milliards d’euros et 6,5 % pour le taux de rentabilité RoE (« return on equity »).
Les primes collectées sur l’ensemble des branches d’activité composant l’assurance vie en 2017 se décomposent en 140,1 milliards d’affaires directes, 13,3 milliards de primes acceptées en réassurance et 5,1 milliards de primes collectées à l’étranger. La diminution des primes acceptées en réassurance, après deux années consécutives de hausse, constitue un retour à la normale suite à deux opérations de marché importantes qui se sont déroulées en 2015 et 2016, note l’autorité. Si les produits en UC continuent de se développer fortement en 2017 et représentent désormais près de 30 % des primes collectées selon l’ACPR, les produits en euros concentrent toujours la majeure partie de la collecte (environ 60 % du chiffre d’affaires de l’activité vie). Les primes collectées sur les contrats de capitalisation et les produits de retraite complémentaires de type « branche 26 » et « PERP17 » restent quant à elles stables (6 % environ).
La persistance de l’environnement de taux bas continue en revanche de peser sur les rendements des placements des organismes, les amenant de nouveau à diminuer les taux servis sur les contrats d’assurance vie, afin de sauvegarder leur solvabilité sur le long terme. Et globalement, avec un taux de couverture du capital de solvabilité requis (SCR) de 238 %, «les organismes d’assurance couvrent largement les risques auxquels ils sont exposés» souligne l’ACPR. Les provisions techniques, qui matérialisent les engagements des assureurs vis-à-vis de leurs assurés, constituent l’essentiel du bilan des assureurs, En 2017, les provisions techniques constituées par le marché de l’assurance français s’élèvent à 2 227 milliards d’euros, en progression de 3 % par rapport à fin 2016. Dans l’assurance vie 91 % de l’ensemble des provisions techniques, soit un montant de 2.022 milliards d’euros, incluant une marge de risque de 1,1 % de ce montant. Parmi les provisions techniques vie hors santé, 350 milliards d’euros correspondent à des contrats en unités de compte (UC), soit environ 16 % de l’ensemble des provisions techniques du marché.
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