Le ministère luxembourgeois des finances a autorisé le déblocage de certains fonds ou revenus économiques gelés détenus par le National Settlement Depository (NSD) de Russie auprès de la chambre de compensation Clearstream, rapporte Reuters. Cela devrait permettre aux investisseurs russes non sanctionnés suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, de transférer des actifs du NSD russe (l'équivalent des chambres de règlement et de compensation Euroclear et Clearstream) vers d’autres lieux. Le ministère luxembourgeois des finances a indiqué dans un communiqué que les fonds seraient débloqués "à condition que ces fonds ou ressources économiques soient nécessaires pour mettre fin, avant le 7 janvier 2023, aux opérations, contrats ou autres accords conclus avec cette entité ou l’impliquant d’une autre manière avant le 3 juin 2022.»
La crise des fonds de pension britanniques fin septembre a agi comme une piqûre de rappel pour les autorités de supervision financière. Tandis que les banques et assureurs font preuve de résilience dans l’environnement macroéconomique adverse créé par la guerre en Ukraine, ce sont les intermédiaires non bancaires (NBFI) qui font aujourd’hui peser le plus de risques sur la stabilité financière. Au chapitre des vulnérabilités identifiées par la Banque de France dans son évaluation semestrielle des risques: la volatilité élevée et les tensions de liquidité sur les marchés obligataires, le besoin de liquidité des acteurs non bancaires et les difficultés à faire face aux appels de marge pour ceux qui ont fortement recours à l’effet de levier. Un cocktail qui s’est avéré explosif outre-Manche lorsque les annonces budgétaires de Liz Truss ont mis le feu aux poudres sur le marché obligataire, contraignant les fonds de pension à liquider en urgence leurs positions. L’épisode rappelle que les comportements procycliques de ces acteurs à fort effet de levier peuvent amplifier les mouvements de marché en cas de stress et ainsi conduire à «des ajustements désordonnés». Un risque que la Banque de France considère aujourd’hui comme «très élevé» dans son tableau de bord, même s’il tend à se stabiliser à court terme. L’autorité monétaire se veut toutefois rassurante: elle a passé en revue l’effet de levier des acteurs non bancaires dans l’Hexagone et celui-ci reste «globalement maîtrisé». «Le cas d’école britannique» ne devrait donc pas trouver de réplique en France, seul pays en Europe à ne pas disposer de fonds de pension. Le recours à l’endettement des assureurs français est limité, leur dette financière représentant en moyenne 4,5% du bilan. Etant donné le caractère très liquide des fonds d’assurance vie, les compagnies utilisent les dérivés pour se protéger contre le risque de taux. Elles ont essentiellement recours aux options, qui ne sont pas soumises aux appels de marges, plutôt qu’aux swaps sur les taux. L’effet de levier substantiel de certains fonds L’effet de levier reste également «contenu» dans les fonds d’investissement et inférieur à la moyenne européenne, selon les données recueillies par la Banque de France. En moyenne, la valeur des expositions des fonds français (qu’ils soient régis par la directive sur les OPCVM ou la directive AIFMD sur les fonds alternatifs) est comprise entre 110% (positions nettes) et 220% (positions brutes) de la valeur nette d’inventaire à fin 2021. Le règlement européen du 19 décembre 2012 définit un levier « substantiel » comme une exposition par engagement supérieure à trois fois la valeur nette d’inventaire. Certains fonds alternatifs, de type hedge funds ou immobiliers, domiciliés en France présentent ainsi un levier considéré comme substantiel. Mais il s’agit essentiellement de «fonds fermés» pour lesquels «le risque de liquidité est fortement atténué», précise Emmanuelle Assouan, directrice générale déléguée de la Banque de France en charge de la stabilité financière.La directive sur les gestionnaires de fonds alternatifs (AIFM) donne la possibilité à l’Autorité des marchés financiers, qui supervise ces fonds, d’imposer des limites sur l’effet de levier si nécessaire. Ce qu’elle n’a pas fait à ce jour. Une exposition accrue aux acteurs non bancaires Les intermédiaires non bancaires (NBFI) en France présentent donc globalement peu de vulnérabilités en cas de choc sur la liquidité. Mais on ne peut pas en dire autant des acteurs non résidents auxquels les banques françaises sont exposées en tant que contreparties. Les banques totalisent 400 milliards d’exposition aux acteurs non bancaires européens, un chiffre peu élevé au regard de leur bilan, mais qui a progressé de 33% entre janvier 2020 et septembre 2022. Il s’agit, pour près de la moitié, de pensions sur titres, donc collatéralisées, ainsi que de prêts à ces intermédiaires. «L’angle mort vient des acteurs non régulés qui sont un défi pour les banques et les autorités de supervision.Les family offices comme Archegos ne font pas preuve de transparence et peuvent avoir des contreparties en Europe et en France», rappelle Emmanuelle Assouan. La Banque de France appelle donc, en conséquence, à un renforcement de la réglementation internationale. Le mécanisme de supervision unique a adopté en 2021 un programme sur le risque de contrepartie des NBFI, des analystes exhaustives sont désormais réclamées aux banques européennes. L’amélioration de la transparence est aussi au cœur des préoccupations du Conseil de stabilité financière (FSB) qui devrait encadrer le recours au levier de ces acteurs non bancaires, comme il l’a fait pour les banques. Les résultats de ces travaux centrés sur les hedge funds, les family offices, et les prime brokers sont attendus pour le premier trimestre 2023.
Le Conseil de l’Union européenne a trouvé un accord sur les projets de réforme des marchés de capitaux en Europe. La présidence tchèque a fait passer un compromis sur la révision de la réglementation marchés d’instruments financiers (MIF2), dont l’un des points majeurs est la constitution d’une base de données post-négociation consolidée (consolidated tape) pour apporter plus de transparence au trading d’actions et d’obligations. Le texte des Etats membres fixe aussi un nouveau et unique plafond pour le «dark trading», c’est-à-dire les titres échangés sur des marchés opaques et alternatifs: il sera de 10% des volumes au niveau européen, alors que le système actuel, plus complexe, fonctionne avec un double plafond. Le Conseil a par ailleurs arrêté sa position sur la régulation des dépositaires centraux. Un compromis devra désormais être trouvé sur ces deux textes avec le Parlementeuropéen.
Astoria Finance a annoncé l’acquisition du cabinet de conseil en gestion de patrimoine ACP Finance pour appuyer son développement en région parisienne. Son gérant Jean-François Béjard transite également chez Astoria et une équipe dédiée sera montée pour soutenir le rachat. L'équipe parisienned’Astoria Finance a quasiment triplé de volume depuis mars 2020, passant de 10 à 28 conseillers en gestion de patrimoine.
L'assurtech Shift est un spécialiste de la lutte contre la fraude à l’assurance. Son directeur data science analyse le paysage mouvant de ce type de délinquance dans le secteur.
La Société Générale a annoncé le 20 décembre la nomination de Bertrand Cozzarolo au poste de directeur de sa banque privée SG Private Banking, à compter du 1er février. Il remplaceraPatrick Folléa, «qui a décidé de faire valoir ses droits à la retraite et de relever de nouveaux défis en dehors de l’industrie bancaire», selon un communiqué du groupe. Bertrand Cozzarolo, actuellement directeur commercial et marketing de la banque de détail Société Générale en France, sera rattaché à Sébastien Proto, DG adjoint du groupe. Cette évolution de gouvernance s’accompagne de la nomination d’Olivier Paccalin et Mathieu Vedrenne en tant que directeurs adjoints de Société Générale Private Banking. Chacun conserve ses responsabilités respectivement de directeur commercial et solutions et de directeur de la banque privée en France.
La philosophie de l’investissement value a été dévoyée car l’investisseur value n’a jamais privilégié ni un multiple le plus bas possible ni de choisir ses entreprises dans la case « value ».
Chasser le naturel, il revient au galop. Le dernier baromètre de l’épargne et de l’investissement de l’Autorité des marchés financiers (AMF), représentatif de 2.000 personnes, met des mots sur les intentions d’investissement des épargnants de l’Hexagone. L’appétit des Français pour la Bourse est en recul. Et ce malgré un regain d’intérêt durant la crise sanitaire, moment où les marchés étaient à leur apogée. Dans ce contexte économique incertain, 58 % des Français ne sont pas prêts à accepter plus de risques sur une partie de leurs placements, contre 49 % un an plus tôt. Après une nette augmentation en 2021, les intentions d’investir en actions dans les 12 prochains mois diminuent de six points et retombent au niveau de 2019, à 19 %. Ce fléchissement se vérifie surtout chez les plus de 55 ans, plus frileux (12%), mais aussi chez les moins de 25 ans, qui restent toutefois la tranche d’âge la plus enthousiaste (30 %). Néanmoins, la perception de l’investissement en Bourse reste positive dans l’état d’esprit des Français qui sont 47% à estimer que les placements en actions ont été performants ces cinq dernières années.
Les premiers stress tests de l’Eiopa sur les fonds de pension professionnels font état de fortes vulnérabilités. 255 milliards d'euros de valeur sont menacés.
Baisse de la demande, baisse des ventes, hausse des prix, hausse des annulations... Le Point Immo revient sur les difficultés des promoteurs immobilier et la situation inquiétante du marché du neuf.
Elle juge le fonctionnement de demande et de versement de l’aide encore trop dysfonctionnel et adresse à l’Agence plusieurs recommandations pour y remédier.
Valéria Faure-Muntian sera début 2023 la déléguée générale de l'Anacofi. Ancienne députée Renaissance, elle a porté la réforme du courtage mais a choisi le retour au privé, dans une association professionnelle agréée, plutôt que de briguer un second mandat. Elle répond aux questions de L'Agefi Actifs sur cette fonction nouvellement créée au sein de l'association.
La Banque Wormser Frères, qui vient de racheter la société de gestion Finance SA, a recruté Caroline Balderacchi pour diriger ses équipes commerciales auprès des clients de banque privée. Elle travaillait depuis près de quinze ans à la Banque Hottinguer, dont elle était dernièrement directrice de la clientèle privée et présidente du fonds de dotation interne « Entreprendre pour demain ».
Un amendement cherche à rendre obligatoire l’agrément PSAN au 1er octobre 2023. Les acteurs aujourd'hui «enregistrés» sous ce statut seraient contraints d'obtenir le nouveau sésame, bien plus exigeant.
L'ancienne députée à la manœuvre pour la réforme du courtage remplacera progressivement dans cette fonction nouvellement créée les secrétaires généraux de l'association.
Les encours de la gestion d'actifs mondiale - fonds de fonds inclus - restent stables d'un trimestre à l'autre, à 62.023 milliards d'euros fin septembre.
Trois nouveaux fonds cette semaine proche de la trêve des confiseurs. Aux extrêmes, l'un portant sur le métavers et les deux autres sur l'obligataire à échéance.
Le profil des obligations convertibles leur permet de bien résister dans l'environnement actuel. Mais il faudra du temps pour effacer les stigmates des taux bas sur des périodes d'observation plus longues.
La nouvelle présidente du Conseil supérieur du notariat est la première femme à occuper cette fonction. L’occasion de revenir sur les mutations profondes de la profession mais aussi d’aborder les priorités de son mandat, l’interprofessionnalité et l’évolution du marché de l’immobilier.
Si la RSE et les critères ESG ne font pas encore l’objet de véritables négociations contractuelles dans le cadre de la réalisation de leurs investissements, les sociétés de gestion y travaillent. ,
Le concept de « température des portefeuilles » peut structurer la lutte contre les risques climatiques, pour peu que l’on en harmonise les modes de mesure.