Le Haut Comité juridique de la place financière de Paris (HCJP) recommande la «soft law» pour le vote des résolutions climatiques en assemblée générale.
La société de gestion DNCA Investments tenait ce mardi sa traditionnelle réunion annuelle à Paris, sa première en physique depuis la survenance du Covid-19 en France. Son directeur général, Eric Franc, a tiré un bilan positif de l’année 2022, avec un encours sous gestion à 27,7 milliards d’euros. La collecte nette s’élève à 1,6 milliard d’euros, tant en France qu’à l’étranger. «Une belle performance [dans ce contexte]», s’est réjoui Eric Franc. Dans son discours introductif, le dirigeant a annoncé une nomination de taille. François Collet, gérant obligataire depuis cinq ans dans la maison, a tout juste pris la direction adjointe de la gestion. Cela doit préparer à terme la succession de Jean-Charles Mériaux, qui occupe la direction de la gestion depuis 2005. François Collet est gérant obligataire depuis vingt ans. Il a commencé chez Natixis Global Asset Management, où il a géré 3 fonds obligataires avec un encours total de 750 millions d’euros. En 2006, il a rejoint La Française AM en tant que responsable adjoint de la gestion obligataire, supervisant cinq fonds avec un encours global de 2,6 milliards d’euros. Il a intégré DNCA en 2017. Cap sur le Japon et l'épargne-retraite Eric Franc a également dévoilé que DNCA envisageait de s’attaquer au marché japonais. Un représentant de la société s’y est rendu pendant une semaine afin d’étudier la pertinence du projet. «Nous espérons capter un ou deux gros fonds souverains », a déclaré le directeur général. Le développement à l’étranger devient stratégique pour l’affilié de Natixis IM. La grande majorité des encours vient certes du marché français, mais l’étranger en représente désormais le quart. Quatre milliards d’euros proviennent du marché italien, un milliard de l’Espagne et un autre de l’Allemagne, quelques centaines de millions d’euros d’Amérique latine, et quelques autres de trois fonds de pension coréens. Nul doute qu’un mandat du GPIF ou du fonds de pension de la poste japonaise ferait encore grossir la part étrangère dans le mix client. Parmi ses autres axes de développement, DNCA va miser sur l’investissement responsable et la retraite. Sur le second point, la société a annoncé avoir gagné un important mandat en épargne-retraite avec un «gros cabinet de CGP». DNCA vient par ailleurs de recruter José Castro pour diriger la commercialisation de cette offre d’épargne-retraite et de la clientèle entreprises. L’intéressé arrive de Vega IM, un autre affilié de Natixis IM, où il occupait un poste équivalent depuis trois ans. Par le passé, il a travaillé neuf ans chez Natixis Interépargne, et dix ans chez la filiale d’épargne-retraite de BNP Paribas. Attention aux valorisations dans le non-coté Questionné sur la démocratisation du private equity, Jean-Charles Mériaux a aussi laissé entendre que DNCA avait des projets mêlant actifs coté et non-coté. Même si le dirigeant s’est dit avant tout surpris par les écarts de valorisation entre les actifs cotés et le non-coté. «En Bourse, quand vous avez un choc sur les taux, le marché reprice très vite les actifs, de façon violente, parfois excessive. Dans le non coté, le repricing est lent. Les corrections vont être graduelles mais vont intervenir », prédit-il. «Le private equity ne va pas échapper aux lois de la gravité. Il y a un tel écart de valorisation que la convergence se fera à un certain moment», renchérit-il. Par ailleurs, Jean-Charles Mériaux constate que «nous sommes dans une période particulièrement complexe», brandissant le terme de «polycrises». Il remarque également que «depuis le Covid, on a multiplié les erreurs d’analyse, de jugement, de prévision, ce qui rend notre métier très délicat». Dans cet environnement très changeant, «qui pourrait encore nous surprendre», il conseille de garder des actifs liquides. «Il ne faut pas être prisonnier d’horizons d’investissement qu’on ne maîtrise pas», prévient-il. Il prône aussi la diversification des portefeuilles, et la défiance vis-à-vis des allocations d’actifs «monomaniaques». Détaillant la stratégie d’allocation d’actifs, François Collet a indiqué qu’il y aurait cette année des opportunités du côté des obligations indexées et du crédit investment grade pour la partie obligataire. Sur le front des actions, il pointe une surexposition des investisseurs sur les actions américaines, favorisée par la gestion passive en actions mondiales, et prédit un retour sur les actions européennes et émergentes. DNCA est aussi positif sur les matières premières.
L'agence de notation a mis à jour ses prévisions en y intégrant de nouvelles hausses des taux d'intérêt, une inflation accrue, une volatilité continue des marchés et d'une légère récession.
Capmi & Capma est l’un des seuls acteurs du marché à afficher un taux de rendement moindre sur l’exercice 2022 par rapport à 2021. De 1,90 %, il est passé à 1,75%.
Dans un contexte volatil et non directionnel, les unités de compte ont capté près des deux tiers de la collecte, mais l’immobilier y occupe la part belle.
Quelques semaines avant de voir leur taux passer de 2% à 3%, les Livrets A et Livrets développement durable et solidaire (LDDS) ont bénéficié d’une nouvelle forte collecte en fin d’année dernière.
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) veut s’appuyer sur ses prochaines orientations de dénomination des fonds ESG et durables pour faire le ménage dans la catégorie des fonds «article 8" de la réglementation SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation). Lors d’une audience publique sur la consultation relative à ces futures orientations, qui s’est tenue le 23 janvier, la présidente de l’Esma, Verena Ross, a expliqué que l’encadrement de la catégorie des fonds sous « Article 8 » était sa principale préoccupation du moment. Les fonds «article 8" sont placés dans cette catégorie de manière auto-déclarative par leurs gérants et doivent posséder des caractéristiques ESG. Mais SFDR ne contient actuellement aucune métrique pour vérifier la véracité de ces déclarations. Dès lors, de nombreuses sociétés de gestion ont pu avoir l’ambition de placer leurs stratégies dans cette catégorie, sans pour autant s’y conformer pleinement. Mais les futures orientations portant sur la dénomination des fonds ESG et durables, qui sont en cours d’élaboration et qui n’entre pas dans le cadre de SFDR, prévoient pour le moment d’instaurer des seuils minimums d’investissement ESG et durables pour qu’un fonds puisse se prévaloir d’un tel nom. Ainsi, il faudrait 80% du portefeuille orienté sur l’ESG pour pouvoir utiliser cet acronyme et les termes qui y sont liés, et y rajouter 50% en durabilité si l’on veut ce terme. La consultation s’appuie également sur l’application des critères d’exclusion pour tous les investissements de ces fonds. L’Esma a proposé l’application du critère d’exclusion suivi par l’indice Paris-aligned Benchmark (PAB), un point sur lequel le régulateur souhaite avoir un retour de la part de l’industrie. Consultation jusqu’au 20 février Cette audience visait à apporter des précisions sur ces futures orientations applicables à tous les fonds sous les directives Ucits et AIFMD. Ces orientations, ouvertes à une consultation publique jusqu’au 20 février, doivent apporter davantage de transparence aux investisseurs, car le nom d’un fonds est un outil puissant de marketing, selon le régulateur. « Tout fonds peut prétendre avoir des caractéristiques ESG et se déclarer conforme à l’article 8 sans aucun seuil sous-jacent. Si les fonds utilisent un nom faisant la promotion de l’ESG ou de la durabilité sans qu’un certain pourcentage soit à la hauteur du nom, ils risquent d’être mal représentés et de se livrer à un écoblanchiment potentiel », a déclaré Verena Ross. L’Esma a rappelé que ces orientations additionnelles ne concerneraient que des fonds avec ces termes dans leurs noms, quelque soit leur catégorisation SFDR. Cette dernière est obligatoire pour tous les fonds, a clarifié le régulateur. Cependant, la nouvelle règle sur les noms utilisera quelques notions importantes mentionnées dans la régulation SFDR. Par exemple, pour les fonds portant le terme «Sustainability» dans leur noms, ils devront avoir 50% d’investissement durable, dont la définition provient de SFDR (Article 2-17). En ce moment, l’industrie de la gestion d’actifs se débat sur cette définition jugée trop vaste, ce qui a amené les autorités règlementaires dont l’Esma à demander davantage de précision de la part de la Commission européenne. Les orientations sur les noms devraient entrer en vigueur au troisième trimestre 2023, moment où la Commission européenne devrait donner davantage de précisions concernant la définition du concept de durabilité. S’attaquer au «greenwashing» Pour soutenir ses propos, l’Esma a dévoilé qu’à l’heure actuelle, 14% des fonds domiciliés en Europe, soit 4.192 fonds, utilisent au moins un terme lié à l’ESG ou la durabilité dans son nom. La majorité de ces fonds (2.730) appartient à la catégorie « Article 8 ». Le régulateur européen a remarqué que 534 fonds catégorisés comme Article 6, qui ne prennent donc pas en compte les critères ESG, portaient aussi des termes liés à l’ESG ou la durabilité. Cette incohérence soulève, selon l’Esma, des questions potentielles de conformité et demande une action imminente pour s’attaquer au greenwashing. Cependant, le régulateur a évité de publier une liste des termes d’ESG ou la durabilité utilisée par ces fonds, car « cela peut amener des acteurs à contourner cette ligne directrice en utilisant un terme différent pour le même concept ».
Le texte en débat, influencé par l’AMF, vise à mettre fin à l'enregistrement PSAN après le 1er octobre 2023. Une grande partie du secteur dénonce une surréaction politique.
Plus de 1,5 million d’épargnants ont acheté ou vendu des actions l’an dernier selon le dernier tableau de bord des investisseurs particuliers actifs de l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Il a considéré conforme à la constitution la loi pour la Confiance dans l'institution judiciaire qui distingue deux niveaux de protection des documents selon qu'ils relèvent du secret professionnel de la défense ou du conseil.
Les grandes sociétés de gestion américaines comme Capital Group, JPMorgan Asset Management, T Rowe Price et BlackRock, prévoient de recruter en Europe, alors que les mesures anti-Covid draconiennes et la hausse des tensions géopolitiques les ont poussées à redoubler leur quête de croissance hors de la Chine, écrit le Financial Times. Ces sociétés, qui ont souvent des bureaux à Londres et des réseaux de distribution en Europe continentale, sont sélectives dans leur développement en Europe. L’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, le Royaume-Uni et l’Europe du Nord sont particulièrement ciblés. La croissance se fera plutôt de manière organique ou par le biais de petites acquisitions, plutôt que par croissance externe.
L’industrie mondiale des hedge funds a terminé l’année 2022 avec 3.830 milliards de dollars d’encours sous gestion après l’avoir commencée par un record de 4.010 milliards de dollars, selon les données du fournisseur de recherche et d’indices sur les hedge funds HFR. Cela suggère une diminution de 4,5% des encours des hedge funds. Ces derniers ont profité du quatrième trimestre 2022 pour limiter la casse et augmenter leurs encours cumulés de 44 milliards de dollars. La décollecte nette des hedge funds gérant plus de 5 milliards de dollars sur le quatrième trimestre 2022 s’est élevée à 10,2 milliards de dollars. Elle atteint 31,9 milliards de dollars pour l’année entière. Les hedge funds gérant entre 1 et 5 milliards de dollars ont observé des rachats nets de 8,3 milliards de dollars au cours du dernier trimestre 2022 et de 18,5 milliards pour l’année entière. Enfin, selon HFR, les hedge funds dont les encours se situent en-dessous d’un milliard de dollars ont enregistré des sorties nettes d’environ 3,1 milliard de dollars entre septembre et décembre 2022 et de 5 milliards de dollars sur l’année 2022. Rappelons que selon des données récentes publiées par HFR, les hedge funds ont enregistré en 2022 leur deuxième pire performance sur les dix dernières années, la pire depuis 2018.
Le groupe Inter Invest fait part ce vendredi 20 janvier de la disparition de son fondateur et président, Daniel Petit, qui s’est éteint mardi 17 janvier à l’âge de 77 ans. Il avait fondé en 1991 la première société du groupe Inter Invest, qui opère sur le marché du financement à levier fiscal des entreprises en Outre-mer. Le groupe s’est ensuite diversifié dans une activité de Private Equity avec la société de gestion Elevation Capital Partners, d’immobilier en nue-propriété avec la société Inter Invest Immobilier ou encore fin 2022 avec le lancement d’un plan d'épargne retraite bancaire digital. C’est son fils Benoît Petit, qui avait rejoint le groupe en 2015, qui prend la direction de l’entreprise.
DNCA Investments, affilié de Natixis Investment Managers, va fusionner deux de ses fonds actions zone euro le 7 mars prochain, a appris NewsManagers. Le fonds de droit français DNCA Opportunités Zone Euro, qui comptait 857 millions d’euros d’encours à fin 2022, va absorber le fondsDNCA Euro Value Equity, dont les actifs sous gestion s'élevaient à 6,5 millions d’euros fin 2022. Ce dernier est un compartiment de la Sicav luxembourgeoise Natixis AM Funds, géré par Olivier Lefèvre et Boris Radondy.
Une des rares catégories dont les meilleurs au classement sur un an affichent tous des performances positives ainsi que sur trois ans et cinq ans. A noter la présence exclusive de fonds libellés en dollars.
La tonalité était plutôt à l’optimisme du côté des gérants de Carmignac, ce jeudi 19 janvier, lors de la conférence annuelle de la société de gestion indépendante française. Voulant se tourner vers 2023 plutôt que 2022 où le groupe a reconnu avoir été pris de cours, il est vrai comme tout le monde, par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et ses conséquences, cette nouvelle année doit permettre à ses gérants de conviction « de s’illustrer», a dit Kevin Thozet, membre du comité d’investissement. Une illustration qui n’a pas pu avoir lieu en 2022. Devant un Pavillon Gabriel rempli à ras bord, le groupe n’a communiqué aucun chiffre sur son activité. Mais interrogé par NewsManagers, il indique avoir terminé l’année sur un encours de 32,1 milliards d’euros contre plus de 41 milliards fin 2021, soit une baisse de 23%. Outre l’effet marché négatif, le groupe semble avoir été aussi en forte décollecte, «mais le plus fort de la décollecte a eu lieu au premier semestre et les clients reviennent en net depuis un peu plus d’un mois environ» constate une source interne. Alors que les marchés actions et les marchés obligataires ont reculé en 2022, le fonds phare Carmignac Patrimoine (le FCP), doté des deux classes d’actifs, affiche une performance négative de près de 10% sur l’année avec un encours de 7,7 milliards fin 2022. Durant la conférence, le chef économiste maison Raphael Gallardo a basé sa thèse macroéconomique 2023 sur un nouvel environnement de «désynchronisation des économies dans la décélération». Les moteurs de croissance devraient ainsi pivoter des Etats-Unis vers l’Europe et la Chine. Les anticipations de croissance du PIB ont été revues à la hausse dernièrement pour toutes les zones géographiques. L’Europe devrait rester en légère croissance car elle a bénéficié de températures clémentes jusqu’à présent, qui ont évité une crise énergétique et les entreprises ont su relativement s’adapter à cette situation ainsi qu’à l’inflation. Aux Etats-Unis, la récession pourrait se produire au troisième trimestre, la consommation se montrant résiliente jusque là. Et enfin, la Chine bénéficiera d’une reprise accélérée après la fin de la politique zéro Covid. Raphael Gallardo prévoit une «reprise explosive» dans la consommation des services au deuxième trimestre. Surperformance attendue du marché européen Edouard Carmignac estime que dans cet environnement, le marché actions européen pourrait bien surperformer le marché américain, «pour la première fois depuis au moins 10 ans». L’obligataire bénéficie aussi déjà de «rendements embarqués», a rappelé Rose Ouahba, responsable de la gestion obligataire, dans le crédit, la dette émergente et même la dette souveraine. En Europe, les yeux de la gérante se tournent vers l’Italie «qui va profiter d’une décrue de l’inflation» et de la Grèce «qui va enfin accéder au rang ‘investment grade’ après la chute de son ratio de dette sur PIB». «Avec les changes, on peut amplifier ces rendements», a rappelé Edouard Carmignac. Si le dollar a joué un rôle protecteur en 2022 (en particulier sur Carmignac Patrimoine), pour 2023, la boutique parie davantage sur l’euro, le yen et le yuan ainsi que des pays qui pourraient profiter de la réouverture chinoise comme l’Indonésie et le Chili. Edouard Carmignac veut toutefois faire preuve d’un optimisme «vigilant et prudent», les tensions géopolitiques étant toujours là. «La guerre en Ukraine est une catastrophe et elle n’est pas soutenable» a-t-il notamment évoqué. Il estime que la Russie«pourrait lancer une offensive au plus tard au printemps prochain et peut-être même fin février»
La société de gestion Indépendance et Expansion AM, fondée et dirigée par William Higgons, s’est renommée Indépendance Asset Management (Indépendance AM) en janvier. La firme, établie depuis plus de 30 ans, est spécialisée sur les petites capitalisations cotées françaises et européennes. Elle applique un style de gestion quality value dans ses fonds.
Conservateur Valor Gestion, la filiale de gestion d’actifs du groupe financier Le Conservateur, a changé de direction. Mathilde Lacoste, qui occupait depuis juin 2022 les fonctions de directrice générale déléguée, a annoncé, sur le réseau social LinkedIn, sa promotion au poste de directrice générale. Elle succède à Maurice Soubiran-Franchet, qui avait été nommé en juin dernier, en remplacement de Gilles Delapalme, qui demeure président du conseil d’administration de la société de gestion.
Pour Vincent Boy, analyste marché chez IG, l’optimisme des investisseurs est démesuré. Le marché des cryptos doit encore être assaini avant de repartir à la hausse sous peine de voir de nouveaux scandales arriver.