En mettant en garde les investisseurs contre les pratiques de certains acteurs, l’AMF a levé le voile sur un marché non régulé qui attire les néophytes.
Tilvest permet désormais à ses partenaires banques privées, Family offices et gestionnaires de patrimoine de suivre l’évolution du patrimoine crypto de leurs clients directement depuis leur espace O2S.
Bruno Crastes, qui a récemment écopé d’une interdiction d’exercer l’activité de gérant pendant cinq ans de la part de l’Autorité des marchés financiers, a tenu une conférence téléphonique avec les clients de H2O Asset Management mercredi. A cette occasion, il a clairement dit qu’il allait continuer à jouer un rôle actif au sein de la société de gestion de 11,6 milliards d’euros, rapporte le Financial Times. Lors de cette réunion, Bruno Crastes, désormais corporate and market strategy director, a jugé les violations supposées au cœur des sanctions «très techniques», tout en indiquant qu’il continuerait à aider à façonner la vision de la société sur la direction des marchés d’obligations mondiales et des devises. «Je serai heureux de continuer à travailler avec les marchés et d’essayer de trouver les bonnes stratégies», a-t-il conclu, après avoir livré ses prévisions pendant une heure. Lors de la conférence de mercredi, Babak Abrar, directeur des ventes et du marketing de H2O, a annoncé que le remboursement initial des investisseurs des fonds cantonnés était prévu pour la semaine prochaine.
L’année 2022 a mis fin à trois années consécutives de rendements positifs au sein des fonds actifs investis en actions émergentes. Le constat émane du fournisseur américain de recherche sur les fonds d’investissement Copley Fund Research, qui a analysé les rendements pour 2022 de 276 fonds actions émergentes gérés de manière active et cumulant 343 milliards de dollars d’encours à fin 2022. Dans sa nouvelle recherche, publiée cette semaine, Copley Fund Research note que 2022 a été la troisième pire année en 10 ans pour les fonds concernés après 2016 et 2018. En moyenne, les fonds analysés ont enregistré des rendements négatifs de -21,58% sur l’année 2022 là où la performance de l’indice de référence de la classe d’actifs, MSCI Emerging Markets, s’est établie à -20,5%. Plus d’un tiers des stratégies étudiées (38,7%) ont battu l’indice MSCI Emerging Markets l’an dernier. Mais seulement deux d’entre elles ont terminé 2022 en territoire positif. Il s’agit des fonds RedWheel Next Generation Emerging Equity Fund (+2,94%) et Pictet Global Selection Fund- GlobalGrowing Market (+0,95%). La pire performance – parmi les fonds analysés – revient au fonds PGIM Jennison Emerging Markets Equity Opportunities au style croissance et investi dans des grosses sociétés émergentes (-42,21% sur l’année 2022).En termes de styles de gestion, lavalue a mieux résisté (rendement moyen de -16,43% en 2022) que les styles GARP (-20,75%) et croissance (-23,24%). Les stratégies dites de croissance agressives ont affiché des rendements moyens de -24,14%. La Russie a tout gâché Tout s’est joué ou presque dans les quatre premiers mois de 2022 pour les fonds actions émergentes, pris à revers par la guerre russe en Ukraine, souligne Copley Fund Research. Les mois de septembre et d’octobre leur ont permis un peu de sauver l’année. Le fournisseur de recherche liste quelques paris gagnants des fonds actions émergentes de 2022: détention de cash, le secteur de la consommation discrétionnaire en Chine, sous-pondérations sur Taïwan, surpondérations sur les biens de consommation de base ainsi que les financières indiennes et indonésiennes. Outre les surpondérations sur la Russie et l’Argentine, les paris négatifs de 2022 incluent notamment les sous-pondérations sur l’Arabie Saoudite ainsi que sur les sociétés industrielles et de services public indiennes. Etre sous-pondéré sur l’énergie et les matériaux n’a pas non plus été payant pour les fonds actions émergentes en 2022. Sur un historique de 10 ans, les fonds analysés affichent néanmoins un rendement positif moyen de 18,08% contre 15,32% pour l’indice MSCI Emerging Markets. Le fonds American Funds New World de Capital Group domine les 275 autres fonds étudiés avec une performance de 56,45% sur 10 ans.
Axa Investment Managers continue de bâtir son équipe dédiée aux ETF, trois mois après avoir annoncé son grand retour sur ce marché. La société de gestion du groupe d’assurance français vient de recruter une personnalité bien connue du monde des ETF, Olivier Paquier, en tant que responsable mondial des ventes ETF. Olivier Paquier possède une longue expérience de la vente d’ETF, d’abord chez State Street où il était responsable de la distribution de SPDR ETF pour la France, Monaco, l’Espagne et le Portugal, puis chez J.P. Morgan Asset Management dont il a développé l’activité de gestion active d’ETF en région EMEA. Il a aussi travaillé pour Amundi ETF et Euronext. Chez Axa IM, Olivier Paquier sera épaulé par un ETF business manager, un marketing manager et neuf vendeurs de dimension internationale. Il sera rattaché à Nicolas-Louis Guille-Biel, responsable mondial des ETF et de la stratégie produits. La plateforme ETF d’AXA IM s’articule désormais autour de trois piliers : Products and Capital Markets, avec un développeur produit dédié et deux capital markets officers; Investment and Research insights, avec des gérants ETF qui bénéficient des travaux de recherche des équipes d’investissement d’Axa IM Core; et Sales and marketing, avec Olivier Paquier et son équipe. Lancée en septembre, avec trois instruments, l’activité ETF dépasse déjà 1 milliard d’euros d’actifs sous gestion. D’autres ETF doivent prochainement voir le jour. L’ambition est «de devenir un acteur majeur dans le domaine des ETF actifs en Europe», selon Hans Stoter, responsable mondial d’Axa IM Core.
235 campagnes ont été conduites en 2022 selon le décompte de Lazard, soit un bond de 36%. Les Etats-Unis, l’Europe et les grandes capitalisations nourrissent les initiatives d'agitateurs plus nombreux.
Frédéric Puzin, fondateur de Corum l’Epargne et auteur du livre intitulé «Le manifeste des nouveaux épargnants» revient sur les genèses de cet ouvrage. Le dirigeant s’exprime notamment sur certaines de ses propositions concernant la chaine de valeur et le rôle des intermédiaires.
Le registre unique alerte les intermédiaires sur leur obligation d’adhérer à une association professionnelle avant le renouvellement de leur inscription 2023, alors même que les retards se font déjà sentir.
Lors de la présentation de son programme annuel, la juridiction a alerté, une fois n'est pas coutume, sur la trajectoire «préoccupante» des dépenses publiques.
Certains actifs se sont démarqués, par leur résilience et leur rendement, et d’autres ont pu tirer leur épingle du jeu en 2022 qui offrent des opportunités cette année.
Il arive de Natixis Investment Managers où il est actuellement directeur de la distribution en Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique Latine depuis 2021.
Le groupement de conseillers en gestion de patrimoine en France Magnacarta Group vient de nommer Julie Compagnon au poste de présidente de Magnacarta. Cette dernière qui était jusque là directrice générale et présidente de 1215 succède dans ses fonctions à Vincent Couroyer qui quitte le groupe. Après avoir rejoint le groupe April en 2022, Magnacarta Group entend poursuivre en 2023 le développement de ses trois entités que sont 1215, Magnacarta et Mérimée Gestion Privée, avec l’ambition d’accélérer la digitalisation de ses métiers au bénéfice de ses partenaires distributeurs, précise un communiqué. Magnacarta affiche près de 2,5 milliards d’euros d’encours sous gestion.
Le Groupe Magellim annonce la nomination d’Isabelle Ruhin au poste nouvellement créé de responsable du développement institutionnel de l’entité. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Isabelle Ruhin, aura pour mission de développer l’ensemble des activités des entités de groupe composé de Foncière Magellan, A Plus Finance, Baltis, Proximea et Turgot AM. Basée à Paris, elle est rattachée à Guillaume Hilaire, Directeur du Développement de Groupe Magellim. Auparavant, Isabelle Ruhin était depuis novembre 2018 directrice du développement du Groupe L’Agefi, où elle était chargée du développement des activités et d’une clientèle française et internationale.étaitresponsable commerciale Grands Comptes. Elle a débuté sa carrière en avril 1998 au Luxembourg en qualité de responsable marketing et communication à Société Générale Bank & Trust, avant de rejoindre en juillet 2000 la société luxembourgeoise Kneip, spécialisée dans les solutions de gestion de données et de reporting pour les fonds d’investissement, les assurances et les banques, en tant que responsable commerciale Grands Comptes. Elle a occupé ce même poste au sein du Groupe L’Agefi de juin 2004 à mars 2008, puis a été responsable développement Gestion Privée pour la Banque Leonardo d’avril 2008 à novembre 2014.
Connue pour sa gestion obligataire, Schelcher Prince Gestion se diversifie dans les actions. La société de gestion qui fait partie du groupe Arkéa Investment Services annonce la création d’une équipe actions et le lancement prochain d’une gamme sur cette classe d’actifs. L’équipe se compose de Loïc Tonnelier, qui vient de rejoindre la société après seize ans d’expérience chez Rothschild & Co AM dans la gestion actions de conviction, ainsi que de Mathieu Detouche, gérant alignant onze années d’expérience dans la gestion de fonds convertibles et diversifiés au sein de Schelcher Prince Gestion. «Ce binôme aura pour objectif de structurer cette expertise au bénéfice des partenaires de Schelcher Prince Gestion», détaille un communiqué. Cette diversification peut surprendre pour cette société de 8 milliards d’euros d’actifs, qui est identifié comme un spécialiste de la gestion obligataire depuis sa création en 2001. «Il s’agit d’une extension naturelle de nos expertises, car outre des fonds crédit, la composante actions était déjà clef pour nos stratégies convertibles et multi-asset», explique Adil Amor, directeur général de Schelcher Prince Gestion, cité dans un communiqué. «Les fonds actions gérés par Schelcher Prince Gestion, auront vocation à déployer un processus éprouvé ; conviction, calibration et soutenabilité de la performance seront les maîtres mots», ajoute-t-il. Cette nouveauté interroge aussi sur la stratégie d’Arkéa Investment Services. En avril 2022, François Deltour, président du directoire du groupe breton - il en était alors le directeur général -, n’avait pas caché sa volonté de se développer sur la gestion actions. «Tout n’est pas finalisé à date, mais l’élément important à mentionner est qu’Arkea IS a vocation à être plus présent sur cette classe d’actifs qui nous semble extrêmement importante (…)». Or, Arkéa Investment Services détient depuis 2017 une participation de 15 % dans Mandarine Gestion, la société de Marc Renaud, tournée vers les actions. Mais cette participation minoritaire ne semblait pas suffire pour assouvir les ambitions d’Arkéa Investment Services dans la classe d’actifs. Une décision devait être prise sur le devenir de cette participation. L’annonce d’un lancement d’une gestion actions chez Schelcher Prince Gestion pourrait donc présager d’une sortie de Mandarine Gestion. Interrogé par NewsManagers, le groupe Arkéa IS/Schelcher Prince Gestion a répondu :« nous n’avons pas de commentaire à faire sur Mandarine Gestion qui est une participation minoritaire d’Arkéa IS ».
L’association présente un taux de participation aux bénéfices net de son fonds euros en hausse de 40 points de base sur un an, grâce notamment à l’utilisation de quasiment un tiers du montant doté à la PPB en 2021.
Guillaume Baret a été nommé responsable animation réseaux au sein d’Allianz GI. Il aura la charge d’accompagner la région Paris Nord-Est des réseaux propriétaires sous la resposable de Christophe Auget, directeur animation réseaux.
Le feuilleton judiciaire de H2O AM va être décliné en plusieurs séries dérivées. Après le Collectif Porteurs H2O, le premier à assigner H2O AM en septembre 2021, et la plateforme d’actions collectives MyLeo, qui s’est fait connaitre tout début janvier, un troisième acteur entre dans la bataille, a appris L’Agefi. Il s’agit du cabinet Lecoq-Vallon & Feron-Poloni, spécialisé dans la défense des épargnants. Le cabinet compte assigner au civil H2O AM et son ex-actionnaire majoritaire Natixis Investment Managers d’ici fin janvier-début février. Les griefs de la partie civile seront principalement basés sur ceux retenus par la Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers dans sa décision du 3 janvier dernier, nous précise Hélène Feron-Poloni, associée du cabinet. «C’est une ancienne affaire pour moi car je travaille dessus depuis septembre 2020, dès la suspension de la cotation des fonds », assure Hélène Feron-Poloni. L’avocate a déjà tenté un recours à l’amiable avec Natixis et H2O AM pour le compte de plusieurs investisseurs, sans succès. Contrairement à d’autres actions collectives, le cabinet n’assignera ni le groupe BPCE ni le commissaire au compte KPMG, notamment pour des questions d’efficacité. Cette action en justice se distingue de celle du collectif sur deux principaux points: d’une part, le cabinet Lecoq-Vallon & Feron-Poloni va se limiter à des investisseurs particuliers, et d’autre part, elle ne se limite pas aux fonds cantonnés. Sur le premier point, le cabinet s’est fait la spécialité de défendre les petits porteurs. «Les intérêts des professionnels et des particuliers ne sont pas d’office compatibles. Le niveau d’information et de compréhension de la gestion n’est pas le même. Il peut être hasardeux de défendre ces deux catégories d’investisseurs ensemble », explique Hélène Feron-Poloni. Sur le second, les avocats vont également défendre des épargnants qui ont vendu des parts entre juin 2019 et août 2020, soit de la date de publication de l’article du Financial Times qui révélait l’existence des positions en portefeuille sur des obligations non cotées liées au groupe Tennor, jusqu’au cantonnement des fonds l’année suivante. Le cabinet estime que ces épargnants ont aussi subi des moins-values et va formuler des demandes à ce titre. Le cabinet se prépare à un contentieux âpre. « Il faut s’attendre à ce que la défense de H2O AM raisonne de la même manière que celle de Natixis dans d’autres dossiers. Ils ne paieront rien à personne spontanément. Ils diront que le préjudice n’est pas certain, pas indemnisable, pas déterminable», estime l’avocate. Celle-ci mène déjà un contentieux contre les mêmes avocats de Natixis IM, puisqu’elle défend l’UFC-Que-Choisir contre Natixis Investment Managers International dans un dossier de potentiels manquements dans la gestion de 133 fonds à formule. Dans ce dossier H2O AM, le cabinet représente plusieurs dizaines de clients, et compte accepter de nouveaux dossiers au fil de l’eau, sans date butoir, contrairement au Collectif qui arrêtera d’accepter des dossiers fin février. Maître Feron-Poloni visera notamment à obtenir des indemnisations pour perte en capital, manque à gagner, et préjudice moral. L’honoraire de base se situe entre 650 euros et 1 000 euros hors taxes, en fonction du dossier, avec un honoraire de résultat porté à 20% des sommes gagnées hors taxe. MyLeo dévoile un peu sa stratégie La plateforme d’actions collectives MyLeo a présenté par ailleurs ce 16 janvier au cours d’une visio conférence sa stratégie pour un éventuel contentieux dans le dossier H2O AM. La structure se donne jusque fin avril pour agréger au moins 500 plaignants avec un honoraire de base de 549euros TTCafin de démarrer la procédure (tout en se donnant la possibilité de démarrer avec moins de clients). Dans le cas d’une levée suffisante, elle mandatera l’avocat Christophe Leguevaques (par ailleurs fondateur de la plateforme) pour assigner H2O AM, ainsi que l’actionnaire de référence de la société de gestion et le commissaire au compte KPMG. L’avocat va alors chercher la responsabilité contractuelle pour H2O AM, et délictuelle pour les deux autres, avec une demande d’indemnisation solidaire. Pour le cas de l’actionnaire de référence, qui pourra être après réflexion le groupe BPCE ou une de ses filiales comme Natixis IM, l’avocat considère que cet actionnaire a failli dans son rôle de contrôle de sa filiale, alors que des signaux auraient existé depuis 2016. Pour KPMG, il estime que le commissaire au compte n’a pas joué son rôle en ne donnant l’alerte qu’après l’explosion du scandale. Le parcours juridique pourra varier en fonction du profil du panel défendu. Si MyLeo n’agrège que des personnes physiques, l’avocat assignera ces trois sociétés au Tribunal judiciaire de Paris. S’il défend également des personnes morales, il se tournera vers le Tribunal de commerce. L’avocat demandera le remboursement du montant nominal de la side pocket, ainsi qu’un manque à gagner. L’honoraire de résultat s’élève à 12 % TTC.
Comment caractériser l’éco-blanchiment (greenwashing) dans les produits financiers? C’est en substance la question que pose depuis novembre le régulateur européen des marchés financiers dans un appel à témoignages des parties prenantes de l’industrie. L’association européenne des gestionnaires d’actifs, Efama, a donné sa définition du terme, qu’elle ne veut pas voir être dégainé à tout va tant il peut la desservir auprès de sa clientèle. Il faut dire que de nombreux gérants sont sur la défensive après les affaires DWS,Goldman Sachset une filiale de BNY Mellon mais aussi après les précisions des instances européennes sur le règlement SFDR qui les ont poussés à rétrograder à l’échelon inférieur (Article 8) un grand nombre de fonds qu’ils considéraient comme les plus verts (Article 9). Pour l’Efama, l’éco-blanchiment chez les gérants se pare donc de deux attributs. A savoir présenter consciemment de manière trompeuse les pratiques ou caractéristiques durables d’un produit financier et avoir l’objectif/l’intention de tromper le destinataire de la communication sur le produit durable. Le lobby des sociétés de gestion voit en outre une différence fondamentale entre le fait de tromper intentionnellement des investisseurs et celui de faire des erreurs ou des changements non intentionnels dans les données utilisées pour le reporting d’un produit. Un trio d’éléments doit être pris en compte dans l’approche de l’Esma sur l’éco-blanchiment, soutient l’association. Cela inclut les cadres réglementaires existants, la dépendance aux fournisseurs tiers de données et de notation ESG et la communication aux clients. L’Efama estime que toute nouvelle ligne directrice sur l’éco-blanchiment devrait être incluse dans les cadres réglementaires existants et qu’une approche harmonisée doit émerger tant sur le plan européen qu’international sur le sujet. Elle insiste sur la notion d’intentionnalité d’éco-blanchiment. Aussi l’Efama souhaite-t-elle qu’il soit clairement établi qu’un gérant indirectement impliqué dans une affaire d’éco-blanchiment ne soit pas tenu responsable pour les déclarations trompeuses émises par les sociétés investies dans leurs rapports financiers ou pour de mauvaises données ESG fournies par les agences de notations extra-financières. Comprenez, ce n’est pas la faute du gérant, qui doit quand même s’assurer de la véracité des données reçues. L’Efama argue cependant que si les acteurs des marchés financiers ne peuvent pas se fier aux données de leurs contreparties, chaque société finira par analyser indépendamment ces données, ce qui s’avérera coûteux. Pas de déclaration durable dans le temps Au sujet de la communication clients, l’Efama tacle la confusion réglementaire et ses concepts de taxonomie, principales incidences négatives ou encore le principe de ne pas causer de préjudice important (do not significant harm) difficiles à comprendre pour le particulier.Elle affirme que, du fait de cette confusion, un peu de jugement s’impose sur le fait qu’une communication clients ait voulu se montrer le plus clair possible pour le client ou s’il agit d’une intention caractérisée de tromper le client. L’association soutient également que les diverses interprétations par les gérants de la régulation durable européenne telle qu’elle existe actuellement ne doivent pas être considérées comme des pratiques intentionnelles d’éco-blanchiment. L’Efama dégaine néanmoins un argument surprenant sur le concept d’éco-blanchiment. Pour l’association, l’éco-blanchiment «doit prendre en compte les informations disponibles au moment où une déclaration de durabilité a été faite». «Il est raisonnable de croire qu’une déclaration de durabilité était correcte au moment où elle a été formulée mais qu’elle soit devenue incorrecte avec le recul en raison de la découverte de nouvelles informations, par exemple de nouvelles évidences scientifiques», poursuit l’association. Autrement dit, pour le lobby, les déclarations de durabilité des gestionnaires d’actifs ne sauraient être durables dans le temps, sauf à les actualiser dès la découverte de nouveaux faits scientifiques. L’un des problèmes de fond sur le sujet de l'éco-blanchiment reste la subjectivité des parties selon l’Efama, c’est-à-dire le fait qu’une personne pourrait voir un acte d’éco-blanchiment là où une autre n’en verrait pas. Il suffit de lire les débats enflammés sur le réseau social LinkedIn à propos de méthodologies et de portefeuilles ESG ou les études de diverses organisations sur la «vertitude» des gérants pour s’en convaincre. L’Efama fait ici référence au cas de fonds Article 9 exposés aux énergies fossiles, qui ont pu être considérés par diverses parties comme n’étant pas compatibles avec l’Article 9. L’association rappelle qu’il n’existe aucune demande explicite à ce que les fonds Article 9 bannissent totalement les énergies fossiles. Selon l’Efama, toute régulation sur l’éco-blanchiment doit s’abstenir de définitions absolues telles que «les fonds détenant des titres de sociétés impliquées dans le secteur minier ou énergétique font preuve d’éco-blanchiment». En revanche, l’Efama souhaiterait bien une autre définition sur l’investissement durable, qui prendrait en compte la notion de transition et reconnaîtrait les stratégies d’investissement positionnés sur la transition comme des stratégies durables. Le sous-entendu est clair, l’Efama évoque ici les stratégies qui investissent dans des secteurs considérés comme très polluants mais dont les entreprises sous-jacentes font des efforts et se transforment dans le cadre de la transition vers un monde bas voire zéro carbone.
La CFE-CGC veut démystifier le sujet qui pourrait devenir l’un des enjeux des prochaines élections professionnelles dans la question plus large de la qualité de vie au travail.
La commissaire aux Services financiers, Mairead McGuinness, veut interdire les rétrocessions versées aux distributeurs de produits d'épargne, ce à quoi Berlin s'oppose. Chaque camp affûte ses arguments dans ce débat central pour l'industrie financière.