Lendemain de fête. Et une année qui reprend doucement. Aussi en cette première semaine de janvier, un seul fonds a été lancé, avec un axe bien dans l'urgence actuelle : la transition climatique des petites et moyennes entreprises européennes.
Le Groupe Cogefi a recruté Jean Biscarrat en tant que président de sa filiale de gestion d’actifs, Cogefi Gestion. Aux dernières nouvelles, la présidence était assurée par Hugues Aurousseau. Jean Biscarrat a effectué l’essentiel de sa carrière à la Financière de l‘Echiquier jusqu’en 2020. Il a occupé successivement les fonctions de responsable de la table d’intermédiation, puis de gérant actions et diversifiés et notamment du fonds Echiquier Patrimoine. Il était dernièrement directeur général de Revel Asset Management, une société qui a été liquidée en octobre 2022. L’arrivée de Jean Biscarrat «ouvre une nouvelle page pour la société de gestion d’actifs, en poursuivant la transformation du Groupe après sa transmission capitalistique, familiale et générationnelle intervenue en 2018», commente un communiqué de presse. Le nouveau président travaillera aux côtés d’Anne d’Anselme, directrice générale adjointe.
Le Crédit Mutuel Alliance Fédérale consacrera 15% de son bénéfice net à la lutte contre la crise climatique et les inégalités. La Maif annonce un dispositif comparable.
Le groupe Paref a annoncé la nomination d’Azzdine Guechi à sa direction immobilière. Il sera en charge de la gestion et le pilotage des activités d’asset management, de property management, de la comptabilité immobilière, et de la direction technique du groupe.
Les représentants des intermédiaires de crédit, courtiers et mandataires, ont adressé une lettre ouverte au Ministre du logement Olivier Klein concernant la situation du marché immobilier.
Règles de Bâle pour les banques, directives Solvabilité pour les assureurs et MIF sur les marchés financiers… La révision de ces textes sera lourde de conséquences pour l'industrie financière.
Directeur de Bred Banque Privée, David Intins revient sur le partenariat qui lie la banque privée et les multi-family office. Pour son établissement, il s’agit d’un pan d’activité important, 30 % de ses nouveaux clients provenant des multi-family office...
Legroupe immobilier français Altareacontinue de viser le marché dela gestion d’actifs immobiliers. La foncière fondée par Alain Taravella, cotée à la Bourse de Paris, a posé un premier jalon, mi-décembre, avec la création d’une entité juridique baptisée Altarea Investment Managers selon des documents consultés par L’Agefi. Baptiste Borezée,directeur général délégué, en charge de la stratégie, des fusions-acquisitions et du pôle solutions et services d’Altarea depuis juin 2022, est mentionné comme président de cette entité. En outre, Grégoire de Courson, directeur de la gestion d’actifs au sein de l’activité d’investissement en immobilier d’entreprise d’Altarea, et Isabelle Guillou, directrice de la performance de la société, apparaissent comme directeurs généraux d’Altarea Investment Managers. La société créée a pour objet, entreautres, lagestion d’actifs immobiliers, ainsi que lacommercialisation, la distribution et lapromotion de tout fonds ou produit géré et/ou créé par elle. Elle pourra aussi proposer du conseil en investissement aux entreprises et aux particuliers. Cette entité juridique ne semble pas encore disposer d’un agrément de société de gestion, à en juger par le registre de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Sollicité, Altarea n’a pas souhaité commenter l’information. Volonté intacte A la surprise générale,Altarea avait renoncé à acquérir le groupe Primonial(Primonial, Financière de l’Echiquier), le 28 février 2022, une opération qui devait lui permettre de s'établir dans la gestion d’actifs et la pierre-papier. «Il s’agissait de marier notre savoir-faire autour de la transformation urbaine à une plateforme d'épargne immobilière et d’asset management immobilier européen», confiait Jacques Ehrmann, directeur général du groupe Altarea,dans un entretien à L’Agefi Hebdo en juin. Le renoncementétait intervenu juste avant leclosingde l’opération, le 2 mars 2022. Il avaitsuscité l’ire des dirigeants et actionnaires de Primonial. Ces derniers ont assigné Altarea devant le tribunal de commerce de Paris le 22 mars, réclamant à Altarea 110 millions d’euros au titre des préjudices subis. En dépit du revirement sur Primonial, Jacques Ehrmann avait confirmé à L’Agefi Hebdo la volonté intacte du groupe de se lancer dans la gestion d’actifs.«Le renforcement du modèle opérationnel et financier d’Altarea passera, entre autres, par la structuration d’un pôle en asset management»,avait-il déclaré. Une annonce désormais suivie d’effet.
Les montants sont impressionnants. La Commission des sanctions de l’AMF a suivi la quasi-totalité du réquisitoire du Collège, l’autorité de poursuite, dans le dossier H2O AM. Elle a annoncé le 3 janvier infliger une amende de 75 millions d’euros assortie d’un blâme à la société de gestion, ex-affiliée de Natixis. Son cofondateur Bruno Crastes écope d’une amende de 15 millions d’euros, assortie d’une interdiction d’exercer pendant une durée de 5 ans l’activité de gérant, directement ou par délégation, ou dediriger une société de gestion dans l’Union européenne. Une amende de 3 millions d’euros assortie d’un blâme a été infligée àVincent Chailley, le deuxième cofondateur. Le Collège avait toutefois demandé une interdiction d’exercer de 10 ans pour Bruno Crastes. L’affaire est liée aux conditions dans lesquelles plusieurs fonds de H2O AM, coqueluche des conseillers en gestion de patrimoine et des assureurs vie, ontinvesti pour 1,6 milliard d’euros dans des titres illiquides liés aux sociétés du financier allemand Lars Windhorst. Révéléeen juin 2019, la présence de ces obligations illiquides avait entraîné un vaste mouvement de retraits des clients, puis, en août 2020, le gel des fonds concernés, avant la création de fonds de cantonnement. Griefs multiples Dans sa décision, la Commission a retenu l’ensemble des griefs notifiés. Les titres financiers émis par des sociétés du groupe Tennor, la holding de Lars Windhorst,n’étaient pas éligibles à l’actifde plusieurs des fonds de H2O AM. Non seulementle défaut de liquidité de ces instruments financiers «compromettait la capacité des OPCVM à honorer les demandes de rachat des porteurs», maisl’asset manager n’apas pris en compte «de façon appropriée ce risque de liquidité au moment des investissements». L’AMF explique ensuite queces titres financiers n’entraient pas dans le cadre de la politique d’investissement fixée par les prospectus des fonds«à défaut d’être notés par une agence de notation ou d’être émis par un émetteur noté par une agence de notation». Toujours selon l’AMF, H2O AM«ne disposait pas d’informations suffisantes pour valoriser ces instruments financiers de façon fiable. » La Commission a par ailleurs estimé que H2O AM n’avait pas respecté le ratio d’emprise applicable à ces OPCVM, puisque certains ont détenu plus de 10 % de titres de créance émis par un même émetteur du groupe Tennor. Enfin, dans le cadre d’autres opérations complexes opérées par la société (dites de buy & sell back), elle a considéré que H2O AM « n’avait pas pris en compte de façon appropriée les risques qui empêchaient les fonds de dénouer ces opérations à leur valeur de marché, à leur initiative et à tout moment. Elle a également constaté que certaines de ces opérations n’étaient pas prises en compte pour le calcul de l’exposition maximale de 5 % au risque de contrepartie sur un même cocontractant. » La Commission précise que ces manquements sont imputables à Bruno Crastes et Vincent Chailley qui étaient, respectivement, directeur général et directeur des investissements de H2O AM à l’époque des faits, une interprétation juridique qui a été contestée par la défense durant l’audience. Celle-ci peut interjeter appel devant le Conseil d’Etat. Remboursement des porteurs de parts Le même jour, quelques heures avant la publication de la décision de la Commission, la société de gestion H2O AM a annoncé qu’elle allait prochainement verser un premier remboursement aux porteurs de parts de ses fonds cantonnés issus de l’affaire Lars Windhorst. Les investisseurs concernés recevront prochainement une lettre spécifiant les détails de l’opération. La société de gestion a reçu un premier remboursement partiel de la first super senior secured note (FSSSN), un titre structuré en mai 2021 pour agréger la majorité des obligations d’entreprises liées à Tennor et qui étaient détenues par les fonds cantonnés de H2O AM. De ce fait, le « nominal sera […] réduit de 250 millions d’euros et la première phase de remboursement des porteurs de parts sera mise en œuvre dans les prochains jours », précise la société de gestion. Cette formulation ne permet pas de savoir pour le moment si le nominal correspond à celui du titre FSSSN ou aux valorisations des side pockets, souligne un spécialiste du dossier. Le titre FSSSN représente la majorité des encours de six des sept fonds cantonnés. Il a permis d’agréger initialement pour 1,45 milliard d’euros d’obligations d’entreprises liées au groupe Tennor, soit la quasi-totalité des 1,6 milliard d’euros logés dans les side pockets. Toutefois, la valorisation de l’ensemble des titres en portefeuille a été revue à la baisse fin 2021. Au dernier décompte, au 31 décembre 2021, la valeur totale était légèrement inférieure au milliard d’euros. Les six fonds qui possèdent des titres FSSSN contiennent également d’autres obligations de sociétés appartenant au groupe Tennor, et parfois de petites expositions à des obligations d’ADS Securities Funding, une société financière dubaïote qui n’appartient pas au groupe Tennor. Seule leside pocket de H2O Multiequities, dernièrement valorisée à 11,6 millions d’euros, ne possède pas de titre FSSSN. H2O AM, qui est elle-même porteuse de parts de fonds cantonnés, rappelle dans son communiqué qu’elle traitera « tous les porteurs de parts de manière égalitaire lors de l’exécution de ces remboursements. Tout recours à des associations tierces ne dérogera pas au principe d’égalité des porteurs auquel H2O AM est tenue ». Cette formulation fait sans aucun doute référence à l’association Collectif Porteurs H2O, qui veut rassembler un maximum de porteurs de parts en vue d’un futur procès. Celle-ci va clôturer ses inscriptions fin février afin de pouvoir assigner H2O AM en mars. La sanction prononcée parl’AMF lui donne des arguments.
Ce remboursement tombe à point. Dans l’attente de la décision de la Commission des sanctions de l’AMF, et à quelques jours de la clôture des inscriptions du côté du Collectif Porteurs H2O, la société de gestion H2O AM a annoncé ce 3 janvier qu’elle allait prochainement verser 250 millions d’euros aux porteurs de parts de ses fonds cantonnés. La holding Tennor a ainsi payé en cash, fin décembre, un sixième des 1,45 milliard d’euros logés dans la dette first super senior secured note (FSSSN), un titre qui a permis de restructurer en mai 2021 l’ensemble des créances détenues par les fonds cantonnés. H2O AM rappelle dans son communiqué qu’elle traitera «tous les porteurs de parts de manière égalitaire lors de l’exécution de ces remboursements.Tout recours à des associations tierces ne dérogera pas au principe d’égalité des porteurs auquel H2O AM est tenue». Elle précise à nouveau être elle-même porteuse de parts de ces fonds cantonnés. Pour rappel, le Collège de l’AMF, l’autorité de poursuite, a requis fin novembre une amende de 75 millions d’euros assortie d’un blâme à l’encontre de la société. L’association Collectif Porteurs H2O compte, elle, clôturer les inscriptions ce mois-ci afin de pouvoir assigner H2O AM vers février-mars.
Eurazeo a flairé la bonne affaire. Depuis son arrivée au capital du groupe Premium en juin 2021, le CGP a réalisé pas moins de sept acquisitions d’autres cabinets. Avec la dernière en date, une prise de participation majoritaire au sein de Valetys, basé à Avignon et Montpellier, il porte ses actifs totaux à plus de 7 milliards d’euros. Il poursuit également son implantation en région, ici Paca et Occitanie.
La société de gestion française Carmignac a revu la catégorisation de trois de ses fonds considérés jusqu’à présent comme étant article 9 selon le règlement européen sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR). Dans une note aux investisseurs datant du 30 décembre 2022, le gestionnaire indique avoir reclassé les fonds Carmignac Portfolio Family Governed,Carmignac Portfolio InvestissementetCarmignac Portfolio EM Debten Article 8. «Bien qu’il n’y ait pas de seuil précis dans le Règlement SFDR, nous considérons qu’il est communément admis dans l’industrie depuis la publication du Q&A de la Commission européenne que les investissements ne doivent être effectués que dans des investissements durables pour les « fonds relevant de l’Article 9 ». Les Compartiments susmentionnés seront classés dans la catégorie des « fonds relevant de l’Article 8 » car ils ne sont pas conformes avec ces nouvelles orientations réglementaires», explique la société de gestion. Carmignac précise que ses fonds Carmignac Portfolio Family GovernedetCarmignac Portfolio Investissementmaintiendront leur approche d’investissement et engagement à investir au moins 50% de leurs actifs dans des produits durables. La proportion minimum d’investissements durables a été relevée dans six autres fonds de la firme: Carmignac Portfolio Climate Transition (de 60 à 80%),Carmignac Portfolio Emergents (de 50 à 80%),Carmignac Portfolio Grandchildren (de 50 à 80%),Carmignac Portfolio Grande Europe (de 50 à 80%),Carmignac Portfolio Sécurité (de 0 à 10%)etCarmignac Portfolio EM Debt(de 0 à 10%). Par ailleurs, l’objectif de réduction des émissions carbone a été augmenté dans quatre fonds: Carmignac Portfolio Emergents,Carmignac Portfolio Family Governed,Carmignac Portfolio GrandchildrenetCarmignac Portfolio Grande Europe. Une baisse de 50% des émissions carbone des portefeuilles de ces fonds par rapport à leurs indices de référence est visée contre une baisse de 30% précédemment.
«Moindres coûts et meilleure rentabilité». Ce slogan choc appartient au service de gestion automatisée espagnol Indexa Capital qui s’apprête à lancer son activité sur le marché français selon les informations de NewsManagers. Inspirée par l’Américain WealthFront, la société, co-fondée en 2015 par François Derbaix, Unai Ansejo Barra et Ramon Blanco Duelo, a été pionnière en Espagne dans le domaine de la gestion automatisée à faible coût et reposant sur des fonds indexés. Le marché local s’est ensuite fortement développé avec l’apparition de plusieurs plateformes tels que Finizens, Finanbest ou encore Inbestme.
Après une année 2022 difficile pour le secteur de la gestion d’actifs, 2023 s’annonce aussi compliquée. Dans ses perspectives pour la nouvelle année publiées mi-décembre, Moody’s a revu ses perspectives de stables à négatives pour le secteur de la gestion d’actifs. Fitch, de son côté, affichait en novembre des perspectives neutres, mais en détérioration pour les sociétés de gestion traditionnelles.
La société de gestion Turgot Asset Management a acté le départ de son directeur général début décembre, a appris NewsManagers. Thibault Corvaisier occupait ce poste depuis février 2022 suite au rachat de Turgot Capital par Magellim et dirigeait la gestion immobilière depuis 2019. Sonia Raimbault a été nommée directrice générale déléguée de la société, fonctions qu’elle cumule avec celles de directrice administrative et financière.
Les banques étrangères ne seront plus obligées, pendant trois ans, de fournir les numéros de sécurité sociale des personnes qui, sans être attachées au pays, ont hérité de la nationalité américaine.
L'Agefi Actifs consacre une série de trois vidéos à la fiducie pour décortiquer ce contrat singulier. Ce deuxième épisode s'intéresse à la pratique de la fiducie, au rôle du CGP et à la typologie des clients concernés avec Gabrielle Beslé, ingénieur patrimonial chez Cyrus Conseil.
L'Autorité dénonce les discours commerciaux trompeurs de certaines plateformes et rappelle aux investisseurs qu’ils ne sont pas propriétaires d’un bien immobilier mais créanciers d’une société qui achètera un ou des actifs.