Les 50 plus gros CIF français concentrent 47% du chiffre d’affaires total

La concentration du marché français des conseillers en investissements financiers (CIF) s’est légèrement réduite en 2017. Les 50 plus gros CIF sur les 4.641 déclarés concentrent 47% du chiffre d’affaires total alors que les 500 CIF suivants se partagent à peine 27% du marché, montre la récente étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF) qui collecte depuis quatre ans des informations quantitatives et qualitatives sur leur activité. En 2016, le taux de concentration était légèrement supérieur, à 49%.
Effectifs en légère baisse
Le rapport fait aussi apparaître une stabilité du chiffre d’affaires total déclaré par les CIF par rapport à 2016, qui s’élève ainsi à 2,6 milliards d’euros pour 2017, dont 27%, soit 718 millions d’euros, au titre des activités relevant spécifiquement du conseil en investissements financiers (CA CIF). La stabilité s’explique par la hausse du niveau d’activité des acteurs en place (+283 millions d’euros) et l’arrivée de nouveaux acteurs (+46 millions d’euros), qui ont compensé la sortie du statut de CIF de conseillers en haut de bilan (-332 millions d’euros). En 2017, le chiffre d’affaires moyen pour un CIF s'établissait à 571.000 euros, et le médian à 145.000.
Les effectifs déclarés par les cabinets sont en légère baisse par rapport à l’exercice précédent. Ils s’élèvent à 15.263 personnes (-697 personnes) compte tenu du départ d’acteurs significatifs du conseil en haut de bilan et en l’absence de nouveaux entrants significatifs au sein du statut de CIF. L’effectif moyen par cabinet est lui stable à 3,3 personnes par cabinet (3,4 en 2016).
Le rapport de l’AMF souligne également la montée en puissance des CIF spécialisés dans le conseil aux institutionnels et aux sociétés de gestion. Ils sont ainsi 267 acteurs à s'être déclarés comme tel auprès du régulateur contre 179 lors de l’exercice précédent. Leur chiffre d’affaires s’est établi en 2017 à plus de 634 millions d’euros, soit +51 % en un an (+214 millions d’euros). Une progression qui s’explique par la hausse de l’activité des acteurs en place (+186 millions d’euros) et à l’arrivée au sein de cette famille de nouveaux acteurs (+41 millions d’euros).
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