Deutsche Bank paiera 150 millions de dollars pour clore des dossiers liés entre autres à Epstein

Deutsche Bank a accepté de payer 150 millions de dollars (133 millions d’euros) pour clore les dossiers ouverts par les autorités financières de l’Etat de New York sur des défauts «importants» de respect des règles de conformité dans les relations de la banque avec plusieurs clients, dont le financier Jeffrey Epstein, aujourd’hui décédé.
Le département des Services financiers de l’Etat a annoncé mardi que l’accord marquait l’issue des premières poursuites engagées contre une institution financière concernant des liens d’affaires avec Jeffrey Epstein, le criminel sexuel qui s’est suicidé en prison en août dernier.
Les autorités de l’Etat reprochent à Deutsche Bank de ne pas avoir surveillé assez attentivement les opérations réalisées par Jeffrey Epstein alors que des informations sur ses délits et crimes sexuels étaient «largement» diffusées. La banque allemande a ainsi traité des centaines de transactions qui auraient dû faire l’objet d’une surveillance accrue, entre autres des paiements à des victimes et à des cabinets d’avocats défendant Jeffrey Epstein et certains de se complices, ajoutent-elles.
Les sanctions prises visent aussi un défaut de surveillance des transactions réalisées par Danske Estonia, une banque au centre d’un scandale de blanchiment présumé d’argent, et FBME, précise l’Etat. Dans une note interne aux salariés de Deutsche Bank, le président du groupe, Christian Sewing, déclare qu’accepter de prendre Jeffrey Epstein comme client en 2013 était «une erreur majeure» et reconnaît des défauts de surveillance concernant Danske Estonia et FBME.
La banque Barclays, pour sa part, avait indiqué en février que son directeur général, Jes Staley, restait unanimement soutenu par son conseil d’administration, malgré une enquête des autorités britanniques sur ses liens avec l’homme d’affaires américain
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