
Le marché sanctionne le projet de recapitalisation d’EDF

L’action EDF accuse la plus forte baisse du SBF 120 lundi matin, des analystes soulignant l’effet fortement dilutif du plan de soutien financier de l'électricien public par l’Etat français, qui ne règle pas pour autant les difficultés industrielles de l’entreprise. Vers 12h30, le titre EDF chutait de 7,31% à 11,34 euros pendant que l’indice perdait 0,50%.
L’électricien français a annoncé vendredi une série de mesures pour renforcer sa structure financière, dont une augmentation de capital de 4 milliards d’euros à laquelle l’Etat participera à hauteur de 3 milliards, l’option d’un versement des dividendes en action pour 2016 et 2017 et un plan de cessions d’environ 10 milliards à l’horizon 2020. « Malgré la tentative d’EDF de mettre l’accent sur ses réductions de coûts et l’optimisation de ses dépenses d’exploitation, le point clé [...] reste que les investisseurs seront sensiblement dilués (à plus de 20%), à la fois par le dividende en actions et l’augmentation de capital », relève dans une note Bernstein, qui abaisse son objectif de cours de 13 à 10,40 euros.
EDF a précisé vendredi que la levée de fonds serait présentée d’ici à la clôture de ses comptes 2016 « si les conditions de marché le permettent ». En outre, les annoncent de vendredi ne lèvent pas l’hypothèque sur le projet nucléaire de Hinkley Point, au Royaume-Uni. Le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, a de son côté exclu un report de plusieurs années du projet d’Hinkley Point, comme le réclament les syndicats d’EDF, et assuré dans une interview au Journal du Dimanche que cet investissement pourrait être confirmé en septembre.
Plus d'articles du même thème
-
Le gaz naturel sera au centre des négociations sur les droits de douane
Les tarifs commerciaux pourraient être conditionnés aux contrats sur le GNL américain si les pays européens et asiatiques souhaitent en faire un levier de négociation avec les Etats-Unis. La volatilité va rester la règle pendant quelques mois. Au-delà, une croissance de l’offre supérieure à la demande devrait progressivement faire baisser les prix. -
Le fonds norvégien mise 1,4 milliard d’euros sur l’éolien en Mer du Nord
L’investisseur souverain fait affaire avec l’énergéticien RWE pour prendre une participation de 49% dans deux projets en construction. -
Les pétroliers privilégient leurs actionnaires au risque de sacrifier l’avenir
En Europe, les géants de l’or noir réduisent leurs investissements, notamment dans la transition énergétique, pendant que leurs pairs américains continuent à se focaliser uniquement sur l’exploitation d’hydrocarbures.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions