«Nous devrions avoir des révisions à la baisse des perspectives bénéficiaires en Europe»

Alexandre Hezez, stratégiste chez Groupe Banque Richelieu
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Alexandre Hezez, stratégiste chez Groupe Banque Richelieu  -  Photo Franck Beloncle

L’Agefi : Pourquoi anticipez-vous une consolidation des marchés actions européens ?

Alexandre Hezez : Pour l’instant, il y a peu de relais de croissance en Europe. La liste des difficultés que doit franchir l’Europe est longue. Celle-ci pourrait être la grande perdante actuelle de l’effet Trump, car elle dispose de moins d’arguments. La dépendance au prix de l’énergie reste forte et pourrait faire peur à la BCE en cas de rebond. L’instabilité politique des deux principaux gouvernements européens renforce encore cette fragilité globale. Nous devrions avoir des révisions à la baisse des perspectives bénéficiaires. Les seuls soutiens voire rebonds possibles pour 2024 : la géopolitique (fin du conflit en Ukraine) et la politique monétaire (baisse massive des taux de la BCE).

A lire aussi: L’écart de valorisation entre l’Europe et les Etats-Unis pourrait s’accroître en 2025

En revanche, comment expliquez-vous cette grande confiance sur les actions américaines ?

Le marché sous-estime encore la capacité de croissance des Etats-Unis. L’arrivée de Trump développe la confiance dans une économie évoluant déjà au-dessus de son potentiel. Les signaux restent pour l’instant au beau fixe niveau consommation, soutenant ainsi la croissance du pays à court terme. L’optimisme des entreprises a fortement rebondi. Les deux dernières années ont été décevantes pour le secteur manufacturier américain malgré de vastes programmes. 2025 marquera un tournant : rebond de la production manufacturière, rééquilibrage face au Sept Magnifiques sur les marchés et troisième année de progression des indices.

AC 27-1-25

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