
L’attaque de deux pétroliers en mer d’Oman ravive les tensions sur l’or noir

Deux pétroliers ont été attaqués jeudi en mer d’Oman près du détroit d’Ormuz, un mois après un incident similaire, ont fait savoir leurs compagnies, ce qui a provoqué une flambée de 4% des cours du pétrole. L’un des deux pétroliers évacués par leurs équipages, le Front Altair, a coulé selon l’agence de presse iranienne Irna, alors que ses cuves contiennent 75.000 tonnes de naphte, un hydrocarbure inflammable. Selon son armateur, le taiwanais CPC, il semblait « avoir été touché par une torpille ». La firme singapourienne BSM Ship Management a quant à elle annoncé que le Kokuka Courageous a également été la cible d’une « attaque présumée », mais n’a pas été endommagé. La flotte américaine basée à Bahreïn avait reçu deux appels de détresse ce jeudi matin.
Cette double-attaque intervient alors que les cours du pétrole avaient poursuivi mercredi leur forte baisse initiée le 20 mai à cause d’une nouvelle hausse inattendue des stocks américains. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) doit également, a priori, reconduire fin juinson accord de six mois avec la Russie et d’autres pays producteurs afin de réduire le pompage pour soutenir les prix, mais dans une ambiance tendue avec Téhéran après que les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont soupçonné l’Iran de soutien aux attaques terroristes revendiquées début mai par un groupe yéménite houthi contre des infrastructures pétrolières saoudiennes.
Plus d'articles du même thème
-
Le président de BP s’apprête à tirer sa révérence sous la pression d’Elliott
Helge Lund quittera le groupe britannique, vraisemblablement en 2026, dans le cadre d’une transition ordonnée. La recherche d’un successeur est désormais lancée. -
L’Opep et Donald Trump réveillent le spectre d’un pétrole à 60 dollars
Le cours de l’or noir a chuté de plus de 10% en deux jours. Alors que les droits de douane américains risquent de peser sur la demande, le cartel des pays exportateurs a annoncé une hausse surprise de sa production en mai. -
Le flou règne sur les taxes qui seront réellement payées
Les annonces de mercredi soir ne permettent toujours pas d’avoir une vision très claire des tarifs douaniers qui seront réellement appliqués à partir du 9 avril. Les négociations risquent d’être compliquées.
Sujets d'actualité
ETF à la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions