À fin 2017, les placements des assureurs français représentent 2.628 milliards d’euros, souligne la Banque de France dans son rapport annuel sur les assureurs français. Près d'un dixième de ce montant serait exposé au risque de transition.
Face à l'émergence de défauts de dette corporate et à la hausse des échéances en dollar à refinancer, les autorités multiplient les mesures de soutien à l'accès au crédit.
Instit Invest présente pour la première fois le Top15 des plus grands investisseurs institutionnels français en termes d'encours sous gestion. Il sont classés en fonction de leurs portefeuilles de placements, qui excluent les actifs en représentation de contrats en unités de compte, au 31 décembre 2017. Donnés en valeur de marché, ils excluent aussi les encours des filiales étrangères de ces grands groupes afin de présenter au mieux les acteurs opérant sur la France.
La division immobilière du fonds souverain norvégien, Norges Bank Real Estate Management a annoncé avoir signé un accord pour l’acquisition d’un immeuble au 79 avenue des Champs-Elysées auprès de Groupama Immobilier. Cet immeuble, qui développe 7 200 m² de commerces et 3 100 m² de bureaux, deviendra le nouveau flagship digital de Nike fin 2019, date à laquelle la finalisation de la transaction entre le fonds norvégien et Groupama est par ailleurs prévu pour un montant de 613 millions d’euros. Une acquisition qui confirme l’intérêt du fonds norvégien pour la capitale française. Le mois dernier, il avait en effet acquis un immeuble de bureaux hébergeant le siège de Sanofi au 54-56 rue La Boétie dans le 8ème arrondissement de Paris pour 415,5 millions d’euros. AB.
Le Fonds de dotation du Louvre a été le premier investisseur du nouveau fonds durable de capital développement Alter Equity 3P II en apportant 3 millions d’euros en septembre 2018. Mais au total, Alter Equity a réussi à lever 55 millions d’euros auprès de 10 investisseurs institutionnels (80% des fonds levés) et d’une trentaine d’entrepreneurs. «Ce résultat dépasse largement l’objectif, qui était de 35 millions d’euros (...) il s’approche de l’objectif final révisé, de 70 millions d’euros. La société de gestion poursuivra la levée pendant 12 à 18 mois», indique le gérant dans un communiqué. Le Fonds de dotation du Louve a investi à condition d’en faire un fonds de partage dédiée à la préservation du patrimoine naturel et bâti de France. Les souscripteurs des parts du fonds recevront les 5 premiers % de rendement. La rentabilité additionnelle servira à financer des projets de restauration (châteaux, lieux remarquables, églises etc.) et de préservation de l’environnement (littoral, biodiversité etc.). Alter Equity3P II investira des montants de 1 à 10 millions d’euros dans des entreprises françaises dont l’activité répond à un enjeu social ou environnemental majeur. Il conditionne ses investissements à un second niveau d’impact positif sur la société : la mise en oeuvre par les entreprises d’un plan d’action en termes de RSE, appelé Business Plan Extra-Financier (BPEF). Il s’intéresse à des entreprises ayant atteint un chiffre d’affaires d’au moins 800.000 euros. Alter Equity3P II vise un rendement financier d’au moins 10% net. La rémunération de l’équipe de gestion liée au carried interest sera conditionnée à l’atteinte d’un objectif de performance en matière d’impact.
Yves Perrier, le directeur général d’Amundi, aurait déclaré qu’il aimerait que le prochain patron de la société de gestion française soit une femme, écrit Financial News. Il aurait dévoilé sa préférence lorsqu’il a été interrogé sur les raisons pour lesquelles la société n’a que quatre femmes à son comité exécutif composé de 26 membres. «Nous devons donner les mêmes chances aux femmes qu’aux hommes», affirme Yves Perrier. «Je suis très optimiste sur le fait qu’un jour, le directeur général d’Amundi sera une femme. Je n’ai pas de problème avec cela». Financial News précise qu’Amundi a réagi à l’interview en ajoutant qu’il n’y avait pas de politique de quota dans le groupe, mais que " nous gérons et surveillons les progrès des chiffres sur la diversité des genres». La société a ajouté que 18,4% des dirigeants clés à Amundi étaient des femmes et que trois femmes avaient été nommées à tête de pays (aux États-Unis, en Italie et en Allemagne).
Eres a annoncé ce 14 décembre la création de la Fondation Eres, destinée à soutenir financièrement tous les projets et initiatives de l'économie sociale et solidaire porteurs de sens. Une partie des frais de gestion du FCPE de partage Eres sélection Partage & Solidaire, un fonds solidaire géré de façon socialement responsable créé par Eres en 2017, contribuera au financement de ces projets. Placée sous l'égide de la Fondation de France, la fondation d’entreprise d’Eres financera toute action et initiative qui s’adresse à des enfants, adolescents et adultes dans les domaines de l’éducation, la culture, l’entrepreneuriat, l’insertion et la lutte contre l’exclusion. Ces projets devront émaner d’une association ou fondation exclusivement, agissant depuis la France. «La Fondation Eres a vu le jour avec l’envie d’apporter un soutien financier aux porteurs de ces initiatives, mais elle est aussi un projet d’entreprise, qui permet aux collaborateurs et collaboratrices d’Eres d’avoir un engagement solidaire», a commenté Olivier de Fontenay, associé fondateur d’Eres. AB.
AG2R La Mondiale intègre 3 supports en capital investissement au sein de ses contrats d’assurance vie et de capitalisation multisupports de La Mondiale Partenaire. Le groupe de protections sociale a sélectionné les fonds d’Alto Invest, Idinvest Partners et Isatis Capital. AG2R La Mondiale veut répondre aux besoins de diversification et de rendement de ses clients patrimoniaux, Alto Avenir géré par Alto Invest investira au capital de PME et ETI européennes principalement via des participations minoritaires au sein d’entreprises non cotées et également au travers de fonds « small & mid cap » (petite et moyenne capitalisation). Idinvest Private Value Europe III géré par Idinvest Partners est investi à 60% en dette privée et à 40% en capital. Isatis Capital Vie et Retraite géré par Isatis Capital associe une poche de liquidité de 5% à des investissements à 60% dans des PME et ETI non cotées et à 35 % dans des petites entreprises cotées.
Les demandes d’adhésion de la Mutuelle des Sportifs (MDS) et de la Mutuelle Complémentaire de la Ville de Paris, de l’Assistance Publique des administrations annexes (MCVPAP) ont été entérinées par l’Assemblée Générale Extraordinaire de l’UGM MGEN Partenaires du mercredi 12 décembre. Leur adhésion prendra effet au 1er janvier 2019.
Les investisseurs seront-ils prêts à franchir le pas et se lancer en 2019 dans les ICO (initial coin offering), et ouvrir la voie à la « tokenisation » de l’économie ? La loi Pacte, adoptée par l’Assemblée nationale en octobre en première lecture et qui doit passer devant le Sénat en janvier prochain, pourrait donner un sérieux coup de pouce au marché en créant un cadre réglementaire souple et innovant, très attendu. « En adoptant une approche proportionnée, la France va créer un choc de compétitivité et d’innovation qui va permettre de structurer les activités d’ICO. La réglementation va jouer comme un super chargeur de confiance pour les investisseurs », affirme Franck Guiader, responsable de l’innovation et fintech au sein du cabinet d’avocats Gide Loyrette, au cours du Forum Fintech Community, mercredi 12 décembre. Après Malte et Abu Dahabi, la France est pionnière dans l’écriture d’une loi pour les ICO, ces levées de fonds en crypto-actifs. Elle pourrait servir de référence pour les autres pays européens avec une approche nouvelle. « L’AMF accordera des visas aux entreprises qui souhaitent émettre des jetons si elles respectent de critères précis devant protéger les investisseurs. Mais ce visa ne sera pas obligatoire pour les entreprises », explique Alexandre Barrat, chargé de mission senior à l’AMF. Dès lors, il existera une liste blanche des entreprises qui offrent des garanties visées par l’autorité des marchés, une liste intermédiaire d’entreprises réalisant des ICO légales mais qui ne respectent pas les règles de l’AMF pour diverses raisons, et une liste noire d’ICO considérées comme frauduleuses. « Nous souhaitons niveler par le haut le marché », souligne Alexandre Barrat. Les ICO permettent d’émettre des actifs numériques échangeables contre des crypto-monnaies (bitcoin) en phase de démarrage, qui sont appelés des tokens. Ces valeurs peuvent permettre aux investisseurs soit d’avoir des droits d’usage sur le service ou le produit de l’entreprise (utility token) soit offrir une part de propriété du titre (security token) échangeable sur un marché secondaire. Objectif : permettre à tout le monde de participer à une levée de fonds avec de faible montants à l’instar du crowdfunding. La désintermédiation financière est au cœur du sujet. « Cette technologie permet de créer et conserver des actifs financiers avec des coûts très faibles. Mais aussi de créer une très grande liquidité sur le marché secondaire, en peer-to-peer, avec l’absence de coûts liés aux chambres de compensation », présente Ken Timsit, managing director France chez ConsenSys. Les experts du forum croient que les investisseurs institutionnels seront de la partie en 2019-2020. « Des assureurs et banques travaillent sur la question, ils sont en attente de véhicule d’investissement pour 2019 », assure Adrien Lhabouz, chief operating officer chez Trecento Blockchain Capital. « Nous voyons les ICO comme une nouvelle classe d’actifs qui va attirer les investisseurs professionnels », ajoute-t-il alors que la société travaille à l’élaboration de véhicules d’investissement. « Le security token va être un moteur de croissance du marché en 2019 mais ce n’est pas une nouvelle classe d’actifs, il a pour sous-jacent des actifs financiers (immobilier, infrastructure, dette…) », estime pour sa part Ken Timsit. La nouvelle réglementation pourrait rassurer investisseurs et émetteurs. « Lorsque des entreprises du CAC40 feront des ICO, le marché va suivre », avance Christophe Pechoux, senior advisor chez Chappuis Halder. Mais des questions restent à régler comme la garde des jetons qui ne pourra pas se faire directement par les investisseurs. « Il faudra redéfinir les principes : le détenteur gardera-t-il les crypto-actifs ou les clés de la blockchain ? », interroge Gide Loyrette. Mais si les investisseurs doivent par exemple déléguer cette garde, le bénéfice de la désintermédiation serait en partie remis en question… TV
Début décembre, le gouvernement a demandé au Département fédéral de l’intérieur d’examiner la possibilité d’introduire une nouvelle catégorie dédiée au capital-risque suisse dans les directives de placement pour les fonds de pension professionnels, rapporte l’IPE. Ces discussions auraient abouti à la volonté de permettre aux caisses de pension suisses d’investir en capital-risque dans des jeunes pousses nationales à hauteur de 5% de leurs actifs. Ce montant serait en effet suffisant pour «couvrir la demande suisse en matière de capital-risque, mais suffisamment faible pour ne pas compromettre la sécurité des retraites professionnelles». Le gouvernement a également souligné l’importance de la transparence des produits d’investissement, appelant à des discussions sur la manière d’y parvenir et suggérant une approche dirigée par l’industrie comme solution potentielle. Pour des raisons de risque et de rendement, les gestionnaires de retraite suisses investissement cependant rarement de façon directe en capital-risque sur le territoire national, mais optent plutôt pour des mandats mondiaux diversifiés de capital-investissement. IPE souligne toutefois le caractère superficiel de cette proposition de loi, dans la mesure où de tels investissements pouvaient déjà être réalisés par les caisses de pension suisses. Interrogé, le directeur général de l’ASIP, a d’ailleurs exprimé ses doutes quant à l’impact d’une telle mesure sur les investissements des fonds de pension suisses. AB.
Le groupe Matmut rejoint Swave, une plateforme de fintech lancée par l’Etat et dédiée à l’innovation financière réunissant assureurs, banques, sociétés de gestion (Société Générale, NewAlpha Asset Management, Crédit Municipal de Paris, Exton Consulting, AG2R La Mondiale, Mastercard et le groupe Casino), start-up et organismes de place (Paris Europlace, Finance for Tomorrow, Pôle finance innovation et le Lab banque de France). Matmut renforce ainsi sa stratégie d’innovation. « Nous avons déjà investi directement dans 12 start-up via notre structure Matmut Innovation, et ce dans différents domaines, de l’habitat à l’auto, en passant par la santé, l’accompagnement des personnes et les outils financiers », indique David Quantin, directeur général adjoint Organisation, Systèmes d’Information et Innovation du groupe Matmut. Avec les autres grands comptes, Matmut participera au pilotage de la plateforme. Il définira les objectifs des appels à projets en fonction de leurs priorités et sélectionnera les start-up à accompagner pour construire des collaborations. TV
La mutuelle Garance, spécialiste de la retraite Madelin, présente sa gouvernance en matière de pilotage de l'allocation stratégique d'actifs, sa gestion des risques, le suivi de son tableau de bord d'indicateurs et son analyse macroéconomique. Philippe Bollecker, directeur général délégué, Florent Combes, directeur des risques et Xavier Couratier, directeur technique et financier, ont répondu à ces questions pour se présenter au Prix des Couronnes 2018 de la Meilleure initiative en matière de pilotage de l'allocation stratégique d'actifs.
Engie «confirme son intention de rester l’actionnaire de référence de Suez et est prêt à renforcer les coopérations industrielles et commerciales entre les deux groupes», a indiqué le producteur d'énergie dans un communiqué publié à la suite d’un conseil d’administration. «Suez, en tant qu’acteur mondial des services environnementaux, présente un potentiel remarquable dans les métiers d’avenir pour les territoires et pour les entreprises que sont la maîtrise de l’eau et l’économie circulaire. Le conseil d’administration d’Engie soutiendra la stratégie de croissance et de création de valeur de Suez et les actions pour la mettre en œuvre», ajoute le communiqué.
Benoît Lapointe, responsable des sociétés françaises du groupe Optimum, dont la compagnie d'assurance Optimum Vie, a quitté ses fonctions à la fin du mois de septembre pour rejoindre le cabinet d'avocat parisien ORID Avocats.
Un nombre record d'investisseurs internationaux, représentant 32.000 milliards de dollars d'actifs sous gestion, ont signé un appel à une action plus ambitieuse.
Lors de son assemblée générale constitutive tenue le 13 novembre, Vyv Invest, outil commun d’investissement pour le développement des mutuelles du groupe Vyv (MGEN, Harmonie mutuelle, Harmonie fonction publique, MNT et MGEFI), s’est doté d’un capital de près de 200 millions d’euros. Cette structure créée en février a pour actionnaires les mutuelles affiliées et l’UMG du groupe Vyv. Elle vise à permettre la mise en commun de filiales et participations, afin de faciliter le pilotage stratégique et économique au niveau du groupe. La structure permet également d’investir dans six domaines stratégiques (innovation, services, assurance, international, offre de soins, logement), afin de favoriser le développement du groupe et d'être en capacité de renforcer la gamme des services et des produits proposés aux adhérents et aux clients des mutuelles du groupe. Sa gestion est assurée par Egamo, filiale de gestion d’actifs de la MGEN. AB.
Après avoir mis sur pieds un groupe technique d’experts pour travailler sur la mise en œuvre de son plan d’action sur la finance durable, la Commission européenne sollicite les différentes parties prenantes pour effecteur des commentaires sur leurs premières propositions. Il s’agira notamment de faire des commentaires sur le champ d’utilisation concret de la taxonomie dans leur activité. Pour rappel, un premier rapport avait été soumis en mars dernier par le groupe d’experts et proposait notamment d'établir un système européen de classification unifié des activités durables, créer des normes et des labels pour les produits financiers verts, intégrer la durabilité dans les exigences prudentielles ou encore élaborer des indicateurs de référence en matière de durabilité. Le groupe d’experts a également identifié des domaines dans lesquels une expertise technique supplémentaire est nécessaire. La Commission organisera donc plusieurs ateliers dans le but de rassembler cette expertise. Les personnes intéressées peuvent manifester leur intérêt pour ces ateliers et s’inscrire sur la page dédiée. AB.
Dernière étape franchie pour le projet de rapprochement entre AG2R La Mondiale et Matmut. L’autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a donné son feu vert, après l’accord à la quasi-unanimité des assemblées générales des deux groupes, de l’Instance de coordination Agirc-Arrco-Ctip et de l’autorité de la concurrence. Le rapprochement sera effectif au 1er janvier 2019. Avec 19,2 Md€ de cotisations de retraite complémentaire Agirc-Arrco, 12 Md€ de cotisations d’assurance et 7,7 Md€ de fonds propres, le nouvel ensemble deviendra le 1er groupe de protection sociale en assurance des personnes et de leurs biens. Il s’appuiera sur 16 000 collaborateurs et 650 agences commerciales, indique un communiqué. TV
La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a accordé un prêt pouvant aller jusqu’à 150 millions de dollars à SSQ Assurance, l’une des plus importantes compagnies d’assurance et d’investissement au Québec. «Cette transaction permettra à SSQ Assurance d’optimiser sa structure de capital et de poursuivre l’exécution de son plan stratégique qui repose notamment sur l’innovation et son développement pancanadien», souligne un communiqué. Ainsi, SSQ Assurance continuera ses efforts en transformation numérique de manière à toujours répondre à l’évolution rapide des besoins de ses clients, notamment dans le domaine des assurances. EJ
Quelque 500 invités se sont réunis ce jeudi 6 décembre à l’Hôtel Salomon de Rothschild pour assister à la 7ème édition des Couronnes Instit Invest, récompensant les meilleures pratiques des investisseurs institutionnels. Placé sous le thème de la gastronomie et du patrimoine culinaire, l'événement était animé par Stéphane Bern.
Les professionnels assurent avoir réussi à gagner du temps sur l'application du règlement Priips.Ils souhaitent son annulation pure et simple. Une révision complète est pour le moment prévue pour la fin 2019.