
Un gestionnaire distribuant des ETF d’Ark Invest au Canada suspendu par les autorités

La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) au Canada a suspendu, jeudi 11 mai, un gestionnaire d’actifs local, Emerge Canada, qui cotait les ETF d’Ark Invest à la Bourse de Toronto. Ark Invest est la société de gestion américaine dirigée par Cathie Wood, ses ETF sont devenus populaires auprès des investisseurs en 2020.
Le régulateur a suspendu l’agrément d’Emerge Canada en tant que gestionnaire de fonds, gérant de portefeuille et courtier. La CVMO l’autorise néanmoins à procéder aux opérations en vue de la liquidation de ses fonds d’investissement et ETF et impose à Emerge Canada de trouver des arrangements avec d’autres gestionnaires agréés pour assumer les responsabilités des activités conduites par la firme.
La CVMO avait initialement émis une ordonnance d’interdiction des opérations (cease trade order) à l’encontre d’Emerge Canada le 6 avril. La firme n’avait pas pu faire pu transmettre à l’instance les rapports d’audit pour l’année fiscale 2022 de ses ETF à temps, avant le 31 mars 2023. Emerge Canada avait acté la fin de sa relation avec son précédent rapporteur aux comptes en décembre 2022 mais n’en avait pas nommé un nouveau.
Dans son ordonnance, le régulateur indique qu’Emerge Canada est en déficit de liquidités et ce, depuis au moins septembre 2022. Emerge Canada doit environ 5,5 millions de dollars aux investisseurs bloqués tant dans les ETF d’Ark Invest distribués par le gestionnaire sous la marque Emerge Ark que dans les fonds Emerge si ceux-ci font l’objet d’une liquidation. Emerge Canada argue qu’il n’est pas en mesure de payer cette dette.
Le gestionnaire soutient de son côté que la suspension n’est pas justifiée et beaucoup trop punitive. Il estime qu’il est un très jeune acteur sur les marché canadien et se positionne sur une « niche unique » sur le marché des ETF. La firme se présente comme la première équipe d’investissement d’Amérique du Nord uniquement composée de femmes et gérant des stratégies responsables. Aussi, elle estime que la liquidation forcée de ses ETF pourrait causer des dommages en termes de réputation sur les petits fournisseurs d’ETF et les ETF en général.
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