
State Street casse les prix de ses ETF européens sur le S&P 500

Est-ce le début d’une nouvelle guerre des prix sur le marché, déjà largement «low cost», des ETF ? C’est en tout cas une offensive majeure qu’a lancée State Street Global Advisors (SSGA) en divisant par trois le TER (Total Expense Ratio) de son SPDR S&P 500 UCITS ETF le 1er novembre, le faisant passer de 9 à 3 points de base. Sa part couverte en euros (S&P 500 EUR Hdg UCITS ETF) a, elle aussi, été abaissée de 12 à 5 bp. Quant à la version ESG du célèbre indice américain, elle a profité d’une remise plus drastique encore, puisque que le TER du S&P 500 ESG Leaders UCITS ETF a été réduit de 10 à 3 pb.
La gamme de SSGA sur le S&P500 devient ainsi la moins chère du marché européen, y compris face aux ETF de réplication synthétique d’Invesco (5 pb). «Alors que ces annonces renforcent notre compétitivité sur le marché, elles démontrent également notre engagement à améliorer l’accessibilité des produits en offrant des solutions d’investissement de qualité institutionnelle à des niveaux de prix compétitifs», a commenté Matteo Andreetto, directeur de l’activité SPDR EMEA chez State Street Global Advisors dans un communiqué.
Alors que l’encours de ces trois ETF ne dépasse pas les 7 milliards de dollars au total, la marche est haute pour concurrencer les mastodontes gérés par iShares (son ETF Core S&P 500 Ucits ETF pèse près de 60 milliards de dollars d’encours) ou Vanguard (quelque 30 milliards pour son Vanguard S&P 500 UCITS ETF), tous deux à 7 pb de frais de gestion. Il reste à voir si ces derniers chercheront à s’aligner sur ces nouveaux tarifs. Rien n’est moins sûr : dans une interview pour L’Agefi mi-octobre, le patron d’iShares, Salim Ramji, assurait vouloir «d’abord être le premier fournisseur d’ETF de qualité et ensuite proposer les meilleurs prix».
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