«Relativement aux autres marchés, le Japon reste moins cher»

Julien-Pierre Nouen, directeur des études économiques et de la gestion diversifiée, Lazard Frères Gestion
Julien-Pierre Nouen
Julien-Pierre Nouen, directeur des études économiques et de la gestion diversifiée, Lazard Frères Gestion  - 

L’Agefi : Les annonces allemandes vous amènent-elles à revoir vos anticipations sur les actions européennes ?

Julien-Pierre Nouen : Nous avions déjà une opinion favorable des actions européennes qui nous semblaient injustement délaissées en fin d’année dernière. La perspective du plan de dépenses militaires et d’infrastructures en Allemagne et les conséquences probables sur la dynamique budgétaire de toute l’Europe permettent d’envisager davantage de soutien à l’économie européenne d’autant que les effets de baisses de taux de la BCE vont se diffuser dans l’économie. Reste une incertitude d’origine américaine sur les droits de douane et leurs effets sur la conjoncture qui pourrait peser à court terme. Une baisse des actions européennes causée par ces facteurs constituerait une occasion de renforcement.

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Quels sont les catalyseurs à la hausse des actions japonaises ?

Relativement aux autres marchés, le Japon reste moins cher. Les prévisions de croissance ont déjà été nettement revues en baisse alors même que la dynamique de croissance domestique reste bonne. Par ailleurs, les données macroéconomiques montrent que la hausse des salaires s’accompagne d’une amélioration des marges, signe que les entreprises ont retrouvé du pricing power. Enfin, il faut tenir compte aussi de la révolution dans la manière dont les entreprises japonaises sont gérées, avec davantage de souci du retour aux actionnaires.

31-3-25

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