Les gestions estiment que la consolidation des Bourses est passée

Sur les six prochains mois, les indices occidentaux ne devraient perdre que 1%, avant de rebondir. Les gains attendus à un an se situent autour de 4% à 5%.
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En septembre, le S&P 500 a reculé de 4,4%, l’Euro Stoxx 50 de 2,85%, le CAC 40 de 2,48% et le Nikkei de 2,34%.  -  Adobe stock

La consolidation tant attendue est bien là. En septembre, le S&P 500 a reculé de 4,4%, l’Euro Stoxx 50 de 2,85%, le CAC 40 de 2,48% et le Nikkei de 2,34%. Mais ce mouvement baissier devrait s’atténuer sur les indices occidentaux pendant les six prochains mois, selon les 19 gérants du Panel Actions interrogés par L’Agefi du 20 au 28 septembre. Ils anticipent globalement une baisse de 1% de la place parisienne, de l’indice paneuropéen et de Wall Street d’ici à la fin mars 2024.

La moitié des gestions a réduit ses objectifs sur le CAC 40 et sur l’Euro Stoxx 50, tant à six mois qu’à un an. En revanche, aucun ne les a relevés sur l’indice paneuropéen, et sur le CAC 40, seul Groupama a fait preuve de plus de confiance à un an. Il est désormais le plus optimiste, tablant sur une progression de 11%, contre 4% pour la moyenne du Panel Actions. Tandis que Lazard affiche toujours le même pessimisme, avec une baisse attendue de plus de 17%. Il est vrai que l’indice a gagné plus de 25% sur un an glissant.

Du côté de l’Euro Stoxx 50, la tendance est la même. Crédit Mutuel AM, Groupama AM et State Street GA visent les 4.600 points, soit une progression de 10%, contre 4% pour le Panel, après un gain de 27% sur les douze derniers mois. Lazard anticipe aussi un recul de 17%. La valorisation du marché actions de la zone euro est attractive, avec un price-earnings ratio (PE) à 12 mois de 11,8 contre une moyenne historique 10 ans de 14, mais «justifiée par des perspectives de croissance plus moroses et un risque baissier sur les perspectives économiques pour les prochains mois», notait récemment Candriam, anticipant une poursuite de la révision à la baisse des perspectives de croissance bénéficiaire.

Un panel partagé sur Wall Street

Le Panel est légèrement plus confiant sur le marché américain. Si la moitié des panélistes a révisé ses objectifs à la baisse à six mois, ils ne sont plus que six à un an, et même quatre gestions (Groupama AM, Raymond James, Crédit Mutuel AM et Federal Finance Gestion) ont relevé leurs cibles à douze mois. Raymond James estime même que le seuil des 5.000 points (+17%) sera dépassé. Le grand écart avec Lazard, qui voit toujours une chute de 23%. Le Panel reste mesuré avec une progression attendue de 5%, après un gain de 18% sur les douze derniers mois. La valorisation du marché américain «est aujourd’hui supérieure à sa moyenne historique avec un PE à 12 mois supérieur à 19 contre une moyenne historique 10 ans de 18, ce qui laisse peu de place à une revalorisation supplémentaire dans un contexte de taux plus durablement élevés», poursuit Candriam.

2/10/23

En revanche, les gérants visent une progression du Nikkei de 2% dans six mois, et de 4% dans un an. Une hausse limitée après le gain de 20% sur un an. L’amplitude à douze mois va de -18% pour Lazard à +12% pour Groupama AM.

A lire aussi: Une légère baisse des marchés actions est anticipée à horizon de six mois par les gérants

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