
Les ETF européens signent leur meilleure collecte hebdomadaire de l’année

Malgré une semaine chahutée sur les marchés actions, sur fond de mauvais chiffres de croissance en Chine, de doutes sur le secteur de la tech et de panne informatique géante, les ETF européens ont tiré leur épingle du jeu en termes de collecte. Selon les données de Trackinsight, les souscriptions ont atteint un total de 7,4 milliards d’euros. Un niveau qui dépasse le précédent record de l’année, qui remonte à fin janvier (6,9 milliards).
Les ETF actions captent 4,1 milliards d’euros. 2,4 milliards se sont dirigés vers les sous-jacents américains, via en particulier le véhicule synthétique de BlackRock, l’iShares S&P 500 Swap UCITS ETF USD (Acc) – USD (ISIN : IE00BMTX1Y45) qui attire 372 millions d’euros, ou l’ETF actif de JP Morgan, le JPMorgan ETFs (Ireland) ICAV - US Research Enhanced Index Equity (ESG) UCITS ETF - Acc – USD (ISIN : IE00BF4G7076) et ses 362 millions de collecte. Les actions européennes continuent de rester en retrait à moins de 500 millions, dont 140 millions alloués aux valeurs britanniques. A noter la collecte très dynamique du véhicule d’Amundi lancé en fin d’année dernière et qui réplique un indice d’actions mondiales aligné sur une trajectoire de neutralité carbone : l’Amundi MSCI World Climate Net Zero Ambition PAB UCITS ETF Acc – USD (ISIN : IE000CL68Z69) engrange ainsi plus de 600 millions d’euros en une semaine.
Mais ce sont surtout les ETF obligataires qui sortent du lot sur la semaine, avec près de 4 milliards d’euros de flux entrants. C’est quatre fois plus que la moyenne hebdomadaire depuis le début d’année. C’est également un record par rapport à 2023, année pourtant très porteuse pour les produits de taux, durant laquelle ils n’avaient pas dépassé la barre des 3 milliards de collecte sur une semaine. Si les expositions souveraines ont réussi à attirer 927 millions d’euros la semaine dernière, ce sont les obligations d’entreprises qui ont avant tout séduit les investisseurs européens : la dette corporate la mieux notée (investment grade) capte 1,5 milliard de souscriptions, auxquels s’ajoutent près de 500 millions pour le high yield. La dette émergente attire quant à elle un peu plus de 400 millions d’euros.
Plus d'articles du même thème
-
Un rebond rapide, mais mesuré, est attendu pour les marchés actions
Les gestionnaires interrogés anticipent une reprise de 8% à 9% des Bourses dans les six prochains mois, et de 12% à 14% sur un an. -
PARTENARIAT
L’essor des ETF actifs
Les ETF actifs attirent des investisseurs en quête des avantages de la gestion active et de l'atout de l’enveloppe ETF. -
Le marché européen des ETF reprend sa respiration
La collecte hebdomadaire a été divisée par près de deux, après une semaine record.
A la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions