
Les ETF d’actions américaines accusent une décollecte de 3,5 milliards d’euros en une semaine

Les investisseurs européens actifs sur le marché des ETF n’ont pas hésité : face au risque de guerre commerciale et au décrochage de la Bourse outre-Atlantique, ils se sont très largement détournés des sous-jacents américains la semaine dernière. Selon les données de Trackinsight, pas moins de 3,5 milliards d’euros sont sortis des ETF d’actions américaines sur la période, accentuant nettement la légère décollecte de la semaine précédente (-150 millions). L’ETF Xtrackers S&P 500 Equal Weight ESG UCITS ETF (ISIN : IE0004MFRED4) a notamment cumulé près de 700 millions d’euros de rachats, tandis que deux autres véhicules de DWS adossés au MSCI USA perdaient plus de 350 millions chacun. Des flux sortants que n’ont pas compensé les quelque 800 millions d’euros de collecte du flagship de BlackRock, iShares Core S&P 500 UCITS ETF – USD (ISIN : IE00B5BMR087). Des flux dans le rouge qui se retrouvent aussi sur le segment obligataire : les ETF de dette américaine voient partir sur la semaine plus d’un milliard d’euros.
A l’inverse, les actifs européens continuent d’attirer l’appétit des investisseurs. Les ETF d’actions européennes (Europe au sens large et zone euro cumulées) ont capté 2,6 milliards de flux, auxquels s’ajoutent 480 millions spécifiquement dirigés vers la cote allemande. L’ETF Amundi Stoxx Europe 600 UCITS ETF Acc – EUR (ISIN : LU0908500753) attire ainsi 250 millions d’euros, tandis que plusieurs véhicules de droit allemand d’iShares dépassent les 100 millions de collecte hebdomadaire, signe de l’intérêt des particuliers outre-Rhin pour leurs expositions domestiques. Les ETF adossés à la dette de la zone euro cumulent, quant à eux, 326 millions de souscriptions. Ce sont enfin les produits répliquant la performance de l’or qui tirent aussi leur épingle du jeu dans cet environnement chahuté : ils attirent près de 530 millions d’euros, alors même que l’once d’or a dépassé vendredi en séance le plafond de 3000 dollars.
Au total, cette grande rotation des Etats-Unis vers l’Europe a induit à l’une des plus faibles collectes nettes hebdomadaires du marché européen des ETF sur ces derniers mois : il n’a même pas atteint le milliard d’euros de souscriptions, contre une moyenne de près de 8 milliards depuis le début d’année.
Plus d'articles du même thème
-
Un rebond rapide, mais mesuré, est attendu pour les marchés actions
Les gestionnaires interrogés anticipent une reprise de 8% à 9% des Bourses dans les six prochains mois, et de 12% à 14% sur un an. -
PARTENARIAT
L’essor des ETF actifs
Les ETF actifs attirent des investisseurs en quête des avantages de la gestion active et de l'atout de l’enveloppe ETF. -
Le marché européen des ETF reprend sa respiration
La collecte hebdomadaire a été divisée par près de deux, après une semaine record.
A la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions