
Au premier trimestre, le marché européen des ETF poursuit sur sa lancée de fin 2023

Reflet du dynamisme des marchés boursiers en ce début d’année, le marché des produits indiciels cotés (ETP, comprenant les ETF mais aussi d’autres formats non Ucits) a continué d’attirer les investisseurs européens. Selon les données de Trackinsight, la collecte a atteint 54,3 milliards de dollars, soit environ 50 milliards d’euros, contre quelque 45 milliards au dernier trimestre 2023. Elle s’est essentiellement dirigée vers les ETF actions, qui glanent plus des trois quarts des flux, et dans une moindre mesure les ETF obligataires (un peu plus de 12 milliards d’euros). Les produits non Ucits, comme ceux adossés à des matières premières ou aux cryptoactifs, sont, quant à eux, dans le rouge, avec des sorties de respectivement 2,5 milliards et 350 millions d’euros.
BlackRock, via sa marque iShares, domine toujours le classement de la collecte, avec 13,4 milliards d’euros de souscriptions, mais DWS, via sa gamme XTrackers, réalise un beau trimestre, avec près de 8 milliards d’argent frais. La troisième place du podium est occupée par Vanguard, avec 5,5 milliards. Fort de son nouvel ETF sur le S&P 500 à 3 points de base de frais de gestion – le moins cher du marché –, SPDR se classe cinquième avec une collecte représentant déjà plus du double de celle engrangée sur l’ensemble de l’année dernière.
Les fournisseurs dont l’offre contient des critères de sélection liés à l’environnement, au social et/ou à la gouvernance (ESG) réalisent des performances plus mitigées ce trimestre, alors que ce segment de marché est à la peine depuis plusieurs mois. Amundi parvient tout de même à se classer quatrième, avec 5 milliards d’euros de flux positifs. Mais BNP Paribas Asset Management doit se contenter de 850 millions, tandis qu’Ossiam souffre de rachats (-850 millions) focalisés sur son offre « bas carbone ». Au total, le marché européen des ETF ESG parvient toutefois à attirer une petite dizaine de milliards d’euros, alors qu’il en perd plus de 3 outre-Atlantique.
Outre Ossiam, quelques acteurs connaissent des mouvements de décollecte notables. LGIM en particulier, voit sortir près de 1,5 milliard d’euros (notamment sur certains de ses flagships thématiques). Deutsche Börse Commodities, déjà dans le rouge l’an dernier, creuse les pertes, avec un milliard de rachats supplémentaires. A noter aussi les contre-performances de spécialistes des ETP crypto, à l’image de CoinShares qui perd 230 millions d’euros.
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