
Le marché européen des ETF collecte près de 40 milliards de dollars au troisième trimestre

La dynamique se poursuit : après 40,8 milliards de dollars au premier trimestre et 31,1 milliards au deuxième, le marché des ETF Ucits a capté 38,2 milliards de dollars sur les trois derniers mois pour atteindre 1.510 milliards d’actifs sous gestion, selon les données compilées par Trackinsight. C’est près du quart des flux mondiaux vers les ETF (173 milliards de dollars), alors même que l’Europe ne pèse que 16% des encours.
Après un début d’année particulièrement porteur pour les ETF obligataires, dont les rendements sont redevenus attractifs suite au resserrement monétaire en cours, le troisième trimestre marque un fléchissement net de cette tendance : les véhicules fixed income n’ont attiré que 15,2 milliards de dollars, contre 22 milliards pour les ETF actions. Une inflexion particulièrement marquée en septembre puisque ces derniers attirent cinq fois plus de souscriptions que les ETF obligataires.
Ce sont donc logiquement des ETF actions qui se positionnent en tête des meilleures collectes du trimestre. L’ETF iShares Core MSCI World UCITS ETF (ISIN : IE00B4L5Y983) capte 2,7 milliards de dollars, suivi par l’Invesco S&P 500 UCITS ETF (ISIN : IE00B3YCGJ38) qui frôle les 2 milliards de collecte. Les supports obligataires qui ont rencontré le plus de succès étaient essentiellement focalisés sur les maturités courtes, à l’instar de l’ETF Xtrackers II EUR Overnight Rate Swap UCITS ETF (ISIN : LU0290358497) et du iShares UK Gilts 0-5yr UCITS ETF (ISIN : IE000RCMNFR9) qui attirent respectivement 1,4 et 1,2 milliard de dollars sur le trimestre.
Le classement des fournisseurs, quant à lui, reste dominé par trois acteurs, qui s’arrogent les deux-tiers des flux : BlackRock (iShares) avec 13,4 milliards de dollars de collecte en Europe sur le trimestre, suivi au coude à coude par DWS (XTrackers) et Vanguard avec 7,9 et 4,9 milliards de souscriptions. Parmi les fournisseurs de taille plus modeste, JP Morgan AM, important promoteur des ETF actifs, se distingue avec 2,3 milliards de dollars de collecte pour un encours de 15,8 milliards. Les Français Ossiam et BNP Paribas AM complètent le top 10, avec des flux toutefois bien plus timides (301 millions et 215 millions respectivement).
Le trimestre a, au contraire, été particulièrement difficile pour UBS. Les ETF du groupe helvétique connaissent des sorties depuis le rachat de son compatriote Credit Suisse en mars, mais l’hémorragie s’est accentuée ces trois derniers mois pour le cinquième acteur du marché, avec près de 1,2 milliard de dollars de rachats.
Article modifié le 13/10/2023 après correction des données, une fusion d’ETF d’Amundi ayant été comptabilisée par erreur en collecte. Le top 10 a été mis à jour en conséquence.
Plus d'articles du même thème
-
Un rebond rapide, mais mesuré, est attendu pour les marchés actions
Les gestionnaires interrogés anticipent une reprise de 8% à 9% des Bourses dans les six prochains mois, et de 12% à 14% sur un an. -
PARTENARIAT
L’essor des ETF actifs
Les ETF actifs attirent des investisseurs en quête des avantages de la gestion active et de l'atout de l’enveloppe ETF. -
Le marché européen des ETF reprend sa respiration
La collecte hebdomadaire a été divisée par près de deux, après une semaine record.
A la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions