
Kepler Cheuvreux acquiert le fournisseur de données spécialisé sur les ETF Trackinsight

L’industrie des ETF se concentre un peu plus. Le courtier Kepler Cheuvreux vient de prendre une participation majoritaire dans la plateforme de sélection et d’analyse d’ETF Trackinsight, par ailleurs partenaire de L’Agefi pour sa base de données sur les ETF dans l’espace ETF Live. Le capital de la fintech était, depuis sa création en 2016, entre les mains de ses fondateurs, Jean-René Giraud et Philippe Malaise, ainsi que de fonds de capital-risque comme NewAlpha AM. Le décès en 2022 de Jean-René Giraud a poussé à une recomposition. «Nous cherchions un partenaire de très long terme avec lequel il était possible de dégager des synergies», indique à L’Agefi Philippe Malaise, qui reste au capital.
Les synergies, en l’occurrence, ne manquent pas. «L’écosystème pour répondre aux besoins des investisseurs en ETF se divise en quatre grands piliers : les données, qui doivent être détenues en propre et de qualité ; les analyses, pour faciliter la comparaison des offres ; la recherche, pour fournir des convictions d’allocation ; et enfin l’exécution, détaille Jean-Pierre Ané, directeur général adjoint en charge du développement chez Kepler Cheuvreux. Nous étions principalement positionnés sur la fin de cet écosystème et Trackinsight sur le début, avec pour chacun, la volonté de nous développer dans le conseil et la recherche. Notre rapprochement était donc naturel.» Sur le plan commercial également, des synergies sont possibles. Si les deux partenaires partagent le même focus sur les investisseurs professionnels (asset managers, investisseurs institutionnels, conseillers financiers…), l’activité ETF de Kepler Cheuvreux est majoritairement européenne, là où Trackinsight compte plus de la moitié de ses clients aux Etats-Unis.
Indépendance
Surtout, ils se revendiquent comme deux acteurs indépendants de toute banque, Bourse ou autre intervenant susceptible de générer des conflits d’intérêts. «L’indépendance était une condition sine qua non pour rendre cette opération possible», insiste Philippe Malaise.
Le rapprochement, d’ores et déjà effectif, devrait se traduire à court terme par des embauches pour soutenir le développement de Trackinsight. Ce dernier, qui compte aujourd’hui une trentaine de collaborateurs, devrait rester autonome, «pour lui permettre d’avancer plus vite tout en bénéficiant de l’expérience d’un groupe de 600 personnes», souligne Jean-Pierre Ané. Avec en ligne de mire la croissance toujours très soutenue, de l’ordre de 15% par an ces dix dernières années, du marché des ETF.
Plus d'articles du même thème
-
Un rebond rapide, mais mesuré, est attendu pour les marchés actions
Les gestionnaires interrogés anticipent une reprise de 8% à 9% des Bourses dans les six prochains mois, et de 12% à 14% sur un an. -
PARTENARIAT
L’essor des ETF actifs
Les ETF actifs attirent des investisseurs en quête des avantages de la gestion active et de l'atout de l’enveloppe ETF. -
Le marché européen des ETF reprend sa respiration
La collecte hebdomadaire a été divisée par près de deux, après une semaine record.
A la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions