
Axa IM veut doubler sa gamme d’ETF d’ici la fin de l’année

Un an après le lancement de son activité dédiée aux ETF, l’ambition d’Axa IM pour ce segment de marché reste entière. «D’ici la fin d’année, nous voulons nous approcher le plus possible de ce qui pourrait ressembler à une gamme, car c’est primordial pour nos clients : nous voulons au moins doubler la gamme dont nous disposons déjà», a indiqué Nicolas-Louis Guille-Biel, global head of ETF & Product Strategy chez Axa IM lors d’une conférence de presse. En un an, le gérant a lancé quatre ETF : un ETF indiciel répliquant le Nasdaq 100, deux véhicules actions thématiques gérés activement, sur le climat et sur la biodiversité, ainsi qu’un ETF obligataire Euro Crédit aligné sur l’Accord de Paris, lui aussi actif. Des produits qui ont réussi à attirer un total de 1,5 milliard de dollars, avec un poids relativement équivalent des clientèles institutionnelle et wholesale.
A lire aussi: Axa IM met un pied dans le segment des ETF obligataires
Arrivé tard sur le marché des ETF européens, Axa IM reste convaincu de sa capacité à s’imposer comme un leader d’ici 2026. Une date butoir pour le gérant qui, selon ses projections statistiques, devrait marquer un point d’inflexion dans la croissance du marché, avec près d’un quart des encours de gestion collective sous forme d’ETF, passifs comme actifs. Aujourd’hui, ce poids ne dépasse pas les 5 %. Suivant ces mêmes estimations, les fonds traditionnels et les ETF devraient faire jeu égal en termes d’encours d’ici 2040.
En tant qu’asset manager du premier assureur français, Axa IM mise assez naturellement sur les ETF obligataires. «L’offre n’est pas suffisante aujourd’hui et elle est recherchée», insiste Lorraine Zafrani, head of structured asset management chez Axa IM qui, dans son périmètre, a aussi une casquette d’investisseur pour le compte de grands institutionnels. Dans un marché déjà très concentré des ETF Ucits, le segment obligataire l’est en effet encore plus, BlackRock ne pesant pas moins de 58 % des encours à fin juillet selon les données de Trackinsight. Axa IM veut ainsi se positionner comme une alternative pour les fonds de pension et assureurs, en s’appuyant sur ses savoir-faire existants : la gestion active et l’investissement responsable.
Une approche de complémentarité des activités qui justifie l’organisation hybride adoptée par le groupe. Moins d’une quinzaine de collaborateurs, souvent recrutés en externe, sont spécifiquement dédiés aux ETF – dont Olivier Paquier, head of ETF sales venus de JP Morgan AM, et Brieuc Louchard, head of ETF capital market, auparavant chez Euronext Paris – mais s’appuient sur une centaine de collaborateurs du groupe. Ce modèle s’avère donc radicalement différent de celui de la joint-venture retenu lors de la première expérience d’Axa dans le domaine des ETF dans les années 2000. Une co-entreprise que l’assureur avait fini par céder à son partenaire BNP Paribas, aujourd’hui huitième acteur européen.
A lire aussi: Olivier Paquier : « La transparence est un atout majeur des ETF et il faut la conserver »
Plus d'articles du même thème
-
Un rebond rapide, mais mesuré, est attendu pour les marchés actions
Les gestionnaires interrogés anticipent une reprise de 8% à 9% des Bourses dans les six prochains mois, et de 12% à 14% sur un an. -
PARTENARIAT
L’essor des ETF actifs
Les ETF actifs attirent des investisseurs en quête des avantages de la gestion active et de l'atout de l’enveloppe ETF. -
Le marché européen des ETF reprend sa respiration
La collecte hebdomadaire a été divisée par près de deux, après une semaine record.
A la Une
Contenu de nos partenaires
-
Pénuries
En combat air-air, l'aviation de chasse française tiendrait trois jours
Un rapport, rédigé par des aviateurs, pointe les « vulnérabilités significatives » de la France en matière de « supériorité aérienne », décrivant les impasses technologiques, le manque de munitions et les incertitudes sur les programmes d'avenir -
Escalade
L'armée algérienne passe à la dissuasion militaire contre la junte malienne
La relation entre Alger et Bamako ne cesse de se détériorer ces derniers mois alors qu'ex-rebelles et armée malienne s'affrontent à la frontière algérienne -
En panne
Pourquoi les Français n’ont plus envie d’investir dans l’immobilier
L’immobilier était le placement roi, celui que l’on faisait pour préparer sa retraite, celui qui permettait aux classes moyennes de se constituer un patrimoine. Il est tombé de son piédestal. La faute à la conjoncture, à la hausse des taux, à la chute des transactions et à la baisse des prix, mais aussi par choix politique : le placement immobilier a été cloué au pilori par Emmanuel Macron via une fiscalité pesante et une avalanche de normes et d’interdictions