
Amundi rejoint BlackRock en lançant des ETF ciblant les méga-capitalisations américaines

La concentration du S&P 500 sur une poignée de valeurs à haute intensité technologique, dont les « Magnificent 7 », est une réalité qui semble partie pour durer et les fournisseurs d’ETF innovent pour donner aux investisseurs les outils pour piloter le plus finement possible leurs portefeuilles. Après BlackRock qui a lancé mi-novembre un ETF ciblant les 20 plus gros titres du célèbre indice américain, c’est au tour d’Amundi de se positionner.
Le Français s’apprête à coter mercredi à Francfort deux ETF. Le premier, l’Amundi MSCI USA Mega Cap UCITS ETF Acc (ISIN : IE000YBGJ9I4), cible les méga-capitalisations piochées au sein du MSCI USA. Sont plus précisément retenues celles dont la capitalisation est supérieure à 200 milliards de dollars, soit 37 des 593 valeurs qui constituent l’indice de départ. 45 % appartiennent au secteur des technologies de l’information. Au-delà de la différence au niveau de leur indice de départ (S&P 500 pour BlackRock, MSCI USA pour Amundi), les deux véhicules se distinguent aussi sur les frais puisque le Français facture son ETF à 15 points de base, contre 20 bp pour l’Américain.
Autre différence, Amundi adjoint à cet ETF méga-cap son miroir : l’Amundi MSCI USA Ex Mega Cap UCITS ETF Acc (ISIN : IE000XL4IXU1) cible, quant à lui, toutes les autres valeurs de l’indice d’actions américaines. Grâce à ces deux véhicules, un investisseur peut donc choisir lui-même la pondération qu’il souhaite pour les « Magnificent 7 » – pour la réduire ou la renforcer – puis compléter son portefeuille en investissant sur l’ETF ex-MegaCap. Un montage aussi possible en investissant sur des indices small et mid-caps classiques, précise de son côté une source chez BlackRock.
Ces stratégies sont mises sur le marché alors que les ETF d’actions américaines qui équipondèrent toutes les valeurs du S&P 500 sans tenir compte de leur capitalisation, rencontrent un vif succès. Le leader historique de ce segment, DWS (Xtrackers), a engrangé depuis le début de l’année 5,5 milliards d’euros sur son véhicule, dont plus de 2 milliards depuis début novembre, selon les chiffres de Trackinsight.
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