Le graphique ci-contre présente les taux souverains 10 ans au Royaume-Uni et en Italie de septembre à octobre 2022, ainsi qu’en France depuis fin mai 2024. Depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée, les taux et spreads souverains français (et Italien) se sont tendus de façon plutôt ordonnée jusqu’ici. L’équilibre des finances publiques est menacé par des programmes économiques dispendieux, alors que le déficit budgétaire est déjà d’environ 5,5% du PIB.
En mai, les actions ont rebondi dans un environnement de marché porteur, caractérisé par une faible volatilité et une bonne saison des résultats. Les données d’inflation aux États-Unis ont rassuré les marchés quant à une possible baisse des taux de la Fed en 2024. En revanche, la hausse surprise des salaires en zone euro a écarté la possibilité que la première baisse de taux en juin amorce le début d’un cycle continu. Cela a laissé entrevoir une resynchronisation des politiques monétaires d’ici la fin de l’année, entrainant une baisse marquée des taux souverains américains.
Le Bureau en charge du budget américain a publié mardi des projections économiques et budgétaires à dix ans remises à jour. L’inquiétude et les débats portent avant tout sur 2024.
La banque centrale britannique a laissé jeudi son principal taux directeur inchangé mais avec un biais désormais accommodant. La probabilité d’une baisse en août augmente.
Jeudi l’Agence France Trésor a pu émettre quasiment les 10,5 milliards d’euros d'OAT à moyen terme qu’elle voulait lever, et dans des conditions correctes.
Outre une inflation encore assez faible, la BNS a ressenti le besoin de freiner la hausse du franc suisse dans le contexte d’«incertitudes politiques en Europe».
Les actifs cotés ont, dans leur ensemble, rebondi après la formation d’un gouvernement d’union nationale intégrant le parti pro-marché Democratic Alliance.
L’exécutif européen a ouvert une procédure pour déficit excessif contre la France. Un rappel à la réalité pour le futur gouvernement, alors que la campagne des législatives donne lieu à la surenchère.
Les livraisons de GNL américain ont chuté en mai. Les approvisionnements en gaz russe risquent de déclencher des effets directs ou indirects liés aux sanctions passées et à venir.
L’inflation au Royaume-Uni est retournée à la cible de la banque centrale pour la première fois depuis trois ans mais les prix dans les services continuent d’être dynamiques.
La récente correction des valeurs bancaires en Europe a remis en lumière le parcours boursier exceptionnel du secteur depuis deux ans. Malgré cela, les valorisations restent contenues.
L'incertitude politique en France remet un coup de projecteur sur l’écartement des taux et le risque de fragmentation de l’Union monétaire. L’Eurosystème semble néanmoins plus apte à intervenir sur les taux italiens que sur les taux français dans la configuration de 2024.
Parachever l’union bancaire et faire celle des marchés des capitaux permettrait à la BCE de s’affranchir davantage de la politique monétaire américaine, estime Sylvain Broyer chez S&P Global Ratings.
La hausse des prix a accéléré le mois dernier dans les pays de la zone monétaire pour atteindre 2,6%. L'écart entre les taux souverains allemand et français réagit peu.
La Bourse de Londres superforme les places boursières d’Europe continentale et plus particulièrement Paris sur fond d’élections législatives des deux côtés de la Manche.
La hausse des «spreads» français et italiens survient en plein milieu d’une période intense en volumes d'émissions nettes de dettes souveraines. Et ce, alors que la Banque centrale européenne (BCE) réduit son soutien aux Etats.
L'Afep, la discrète association des grandes entreprises, alerte contre le risque de fuite en avant budgétaire et de décrochage durable de l'économie française à l'issue des élections législatives.
Hormis les ventes au détail qui ont dépassé les prévisions, stimulées par la période de congés, les données publiées lundi pour le mois de mai poussent largement au pessimisme, soulignant une reprise cahoteuse pour la deuxième économie mondiale.
Le marché primaire de la dette corporate est resté ouvert mais les émetteurs ont dû concéder des primes d’émissions. Vendredi les spreads s’écartaient vivement sur les marchés dérivés.