Prudence. Alors que le taux de couverture des entreprises en matière de risques cyber reste faible et très contrasté selon la taille des entreprises, les dommages se révèlent significatifs. Après une cyberattaque, « le retour à la normale représente en moyenne 89 jours pour les grandes entreprises, 20 pour les ETI, 29 pour les PME et 26 jours pour les TPE », révèle une étude du courtier Bessé, en partenariat avec Stelliant. Selon cette analyse, qui repose sur un échantillon d’une soixantaine de sinistres survenus entre 2019 et 2021, les pertes d’exploitation peuvent représenter plus de 80 % des coûts d’un sinistre majeur touchant une ETI ou un grand groupe. Suivent ensuite les frais de reconstitution des systèmes d’exploitation et les frais de gestion de crise. Par ailleurs, sur les 174 millions d’euros de pertes qui ont été déclarés au titre des sinistres de l’échantillon, 129 millions d’euros ont été pris en charge à la date de la publication de l’étude au titre des montants et natures de garanties prévus aux contrats d’assurance souscrits. Les attaques par rançongiciel constituent près de 90 % de la sinistralité enregistrée. « Le montant des rançons reste faible en comparaison du préjudice total subi », souligne l’étude.