L'association européenne des gestionnaires d'actifs Efama pointe la part des rétrocessions des distributeurs de fonds et autres intermédiaires dans les coûts élevés des fonds Ucits pour les particuliers.
Une étude du fournisseur de services aux fonds d’investissement Calastone suggère que les opérations relatives aux transferts de fonds dans la gestion d'actifs britannique et européenne restent un travail manuel.
L’association européenne de la gestion d’actifs Efama a dévoilé une étude sur la performance nette réelle des fonds actions, obligataires et mixtes au format Ucits sur la période couvrantles années 2010 à 2019. Selon l’organisation, la performance nette annuelledes fonds actions Ucits était de 7,6%sur cette décennie quand celles des fonds obligataires et mixtes s'élevaient respectivementà 2,3% et 3% par an. Le rendement net annuelsur les dépôts bancaires sur la période 2010-2019 était quant à lui négatif (-1%). L’Efama se base aussi dans son étude sur l’hypothèse d’un portefeuille de 10.000 euros investi entre 2010 et 2019dans 40% de fonds actions Ucits, 30% de fonds obligataires et de 30% de fonds mixtes. Elle explique que ce portefeuille aurait généré une performance nette en termes réels de 61% au total sur ces dix années, soit 21.801 eurostandis que ces mêmes 10.000 euros auraient baissé de 10% en termes réels sur la période en restant sur un compte bancaire et n’auraient rapporté que 10.531 euros. Si les 10.000 euros avaient été seulement investis dans des fonds actions Ucits entre 2010 et 2019, les investisseurs auraient touché 28.318 euros au bout de cette périodeet 16.507 euros si la somme avait été investie seulement dans des fonds obligataires Ucits selon les calculs de l’Efama. L’association assureque même en incluant les données des performances nettes des fonds Ucits en 2020, ses conclusions seraient toujours valides. D’après ses estimations, les fonds actions et obligataires Ucits ont respectivement enregistré un rendement net de 5,3% et 0,2% en moyenne pour l’année 2020. Baisses de frais Une des explications en dehors de la performance des gérants sur la période 2010-2019, d’après l’association,tient à la baisse des frais des fonds Ucits poussée par les directives MiFID II et Ucits. Ainsi sur une période de quatre ans, entre 2017 et 2020, l’organisation calcule que les diminutions de frais des fonds actions Ucits étaient en moyenne de l’ordre de 16%, celles des fonds obligataires Ucits de 7% et celles des fonds mixtes Ucits de 3%. Pour les fonds actions actifs Ucits, l’Efama estime que leurs frais s'élevaient à 1,39% en moyenne en décembre 2020. Aussi l’association souligne-t-il que les frais moyens de fonds actions Ucits lancés en2020 étaient de 0,81%.
Un rapportpublié mardi parBloomberg Intelligence estime que les fonds négociés en bourse (ETF) répondant aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pourraient atteindre la barre des 1.000 milliards de dollars (848 milliardsd’euros) d’ici 2025. Les ETF ESG sont en passe de dépasser les estimations de collecte nette de 115 milliards de dollars (97,5 milliards de dollars) anticipées par Bloomberg Intelligencepour l’année 2021. Plus de 65% de ce montant a déjà été collecté sur le premier semestre 2021 avec notamment un record de 20,5 milliards de dollars (17 milliards d’euros) collecté sur le mois enfévrier 2021, indique le rapport.Si ce rythme de collecte persiste, Bloomberg Intelligence envisage une croissance annuelle de 35% pour les encours des ETF ESG d’où l’estimation des 1.000 milliards de dollars d’encours d’ici 2025. L'étude envisage aussi un marché de la dette ESG à 11.000 milliards d’encours (9.328 milliards d’euros) d’ici 2025 et prévoit que la part des fonds ESG en Europe va doubler d’ici 2025, en raison dela demande client et d’un niveau « sans précédent» de mise sur le marché de nouveaux produits.
Les encours du marché européen en investissements durables ont baissé de 13 % entre 2018 et 2020, selon une étude de l’Alliance mondiale pour l’investissement durable (GSIA). Cette dernière, qui est une collaboration internationale d’organisations liées à l’investissement durable dans le monde (Eurosif, RIIA, UKSIF, etc), note ainsi que les encours se sont contractés de 2.000 milliards de dollars en passant de 14.075 à 12.017 milliards de dollars alors que les autres zones mondiales hormis l’Australasia (Australie et Nouvelle Zélande notamment) grimpaient partout. Le recul est dû à un changement de méthodologie de mesure en Europe de l’investissement durable qui a été intégré dans la législation dans le cadre du plan d’action européen pour la finance durable et contre le greenwashing. Le rapport fait notamment allusion aux efforts pionniers de l’Europe avec la réglementation SFDR de publication des données sur la finance durable. Chaque rapport prenant des périmètres différents, ses auteurs précisent ici qu’ils entendent par investissement durable, toute stratégie d’investissement qui tient compte des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la sélection et la gestion des portefeuilles. GSIA utilise une définition inclusive de l’investissement durable, ce terme pouvant «être utilisé de manière interchangeable avec l’investissement responsable et l’investissement socialement responsable, entre autres termes, tout en reconnaissant qu’il existe des distinctions et des variations régionales dans sa signification et son utilisation». Au niveau mondial, l’investissement durable a atteint 35.300 milliards de dollars début 2020 sur les cinq grands marchés couverts par le rapport, soit une augmentation de 15 % au cours des deux dernières années (2018-2020) et de 55 % au cours des quatre dernières années (2016-2020). Il représente 35,9% du total des actifs gérés par des professionnels (98.400 milliards de dollars), soit une croissance de 2,5 points de pourcentage par rapport à la période de référence précédente. La plus forte augmentation au cours des deux dernières années a été enregistrée au Canada, où les actifs gérés durablement ont augmenté de plus de 48 % pour atteindre 2.423 milliards de dollars. Les États-Unis ont suivi de près avec une croissance de 42 % (à 17.081 milliards de dollars), puis le Japon avec 34 % de 2018 à 2020 (à 2.874 milliards de dollars).
Les frais de gestion totaux se situent entre 2,10% et 3,10% par an. Une légère baisse est à noter sur les frais courants, de 2 à 7 centimes selon la classe d'actifs.
Selon une étude menée par le consultant Casey Quirk, filiale de Deloitte, les encours sous gestion investis de façon durable dans le monde atteindront 13.000 milliards de dollars d’ici 2025. Un montant qui serait plus de quatre fois supérieur aux 2.800 milliards de dollars d’encours durables identifiés fin 2020 par le consultant. Cette croissance sera propulsée par plusieurs facteurs dont la demande des clients particuliers, les exigences réglementaires de plus en plus fortes en matière de reporting extra-financier mais aussi l’adoption de la gestion durable qui s’étend parmi les institutionnels et les intermédiaires financiers. Casey Quirk calcule que ces 13.000 milliards de dollars devraient représenter environ 12% des encours totaux de la gestion d’actifs mondiale en 2025 là où ils ne formaient que 3,4% de ces encours fin 2020. Cette projection suggère une croissance organique du marché des fonds durables de l’ordre de 3.200 milliards de dollars, des conversions de stratégies représentant 5.600 milliards de dollars d’encours et une appréciation de marché de 1.300 milliards de dollars. L’Europe en pointe Pour Casey Quirk, l’Europe sera en première ligne de ce phénomène et la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA) devrait rassembler presque les trois-quarts des encours totaux investis durablement à travers le monde en 2025, soit 9.500 milliards de dollars (contre 2.200 milliards de dollars fin 2020). Les Etats-Unis ne rassembleraient que 2.500 milliards de dollars d’encours (contre 400milliards de dollars fin 2020) et la région Asie-Pacifique 1.000 milliards de dollars (contre 200milliards de dollars fin 2020). Concernant la collecte de 3.200 milliards de dollars estimée d’ici 2025 par Casey Quirk dans les fonds durables à travers le monde, le consultant estime qu’1.800 milliards de dollars proviendront de la région EMEA, 1.000 milliards des Etats-Unis et 400 milliards de la région Asie-Pacifique.
La collecte nette enregistrée par les gestionnaires d'actifs d'Europe occidentale a augmenté de 3,2 % sur un an et s'élève à 750 milliards d'euros, le plus haut niveau depuis 2014, selon un rapport de McKinsey.
La crise du Covid-19 et la chute spectaculaire des marchés financiers de mars 2020 n’auront finalement pas entamé l’appétit des investisseurs pour les fonds européens, bien au contraire. Selon le Fact Book 2021 de l’Association européenne des fonds et sociétés de gestion (Efama, European Fund and Asset Management Association), la collecte nette annuelle dans la région s’est élevée à 650 milliards d’euros, soit le meilleur résultat ces trois dernières années. Les encours des fonds UCITS et AIF y ont atteint un chiffre record de 18.800 milliards d’euros (+5,6% sur un an), porté aux deux-tiers par cette collecte, le restant venant de la hausse des valorisations. Le retour des investisseurs dans les fonds européens aura été rapide et substantiel. Les fonds UCITS, qui ont concentré la quasi-totalité de la décollecte régionale de mars (-314 milliards d’euros), ont réussi à effacer ce choc en moins de quatre mois, avec des collectes mensuelles autour des 100 milliards d’euros entre avril et juillet. Les fonds alternatifs (AIF), qui évoluent principalement dans le non-coté, n’ont, quant à eux, pas réellement été déstabilisés par la crise du Covid-19 sur le plan de la collecte, en raison de l’horizon de long terme des porteurs de parts. L’exercice aura été marqué par le retour des investisseurs particuliers, avec +86 milliards d’euros investis dans des fonds, après deux années de collecte atone. Les assureurs et fonds de pension demeurent toutefois les principaux acheteurs de fonds en Europe, avec 175 milliards d’euros investis en 2020. Le rapport note également une poussée des entreprises non-financières, généralement invisibles dans les statistiques, qui représentent cette année 78 milliards d’euros d’achats nets de fonds. Ceci s’explique par une augmentation importante d’achat de parts de fonds monétaires par les entreprises françaises, qui ont la particularité d’y placer leurs excédents de trésorerie, a expliqué Thomas Tilley, l’un des auteurs, lors d’une conférence de presse. Les fonds monétaires européens ont d’ailleurs évité un effondrement, malgré les turbulences de mars. Ce mois-là, cette catégorie de fonds a dû gérer une décollecte brute inédite de mille milliards d’euros, compensée parallèlement par une collecte brute de 958 milliards. En temps normal, les flux mensuels entrants et sortants bruts varient peu, autour de 650 milliards d’euros. Pour l’Efama, la pandémie fut donc le premier véritable stress test pour le nouveau régime des fonds monétaires européens. «La gestion des liquidités s’est avérée difficile pour certains fonds monétaires, mais les dispositions de sauvegarde du MMFR [Money Market Funds Regulation, NDLR] ont permis aux gestionnaires de fonds monétaires de continuer à répondre aux demandes de remboursement pour les trois types de fonds monétaires», a expliqué l’association. L’irrésistible croissance des fonds UCITS ESG Les données agrégées par l’Efama démontrent par ailleurs que la montée de l’ESG parmi les fonds UCITS s’est accélérée à la faveur de cet exercice 2020 marqué par le Covid-19. Les fonds de cette catégorie ont connu une année commerciale exceptionnelle, avec une collecte nette représentant 27,3% des encours sous gestion à début 2020, soit environ 260 milliards d’euros. Ceux-ci atteignent désormais 1.200 milliards d’euros, soit une part de 11% du marché des fonds européens UCITS. Ce succès a principalement profité à trois Places financières, qui représentent un peu plus de 67% des encours ESG. Il s’agit du Luxembourg, de la France et de l’Irlande, qui hébergeaient, à fin 2020, respectivement 400 milliards, 287 milliards et 148 milliards d’euros d’encours de fonds ESG. Ce podium doit cependant se méfier de la Belgique, dont les encours UCITS ESG ont grimpé de près de 600% ces cinq dernières années, aidée par son label Towards Sustainability.
La création de richesse en 2020 a été épargnée en raison des mesures prises par les gouvernements et les banques centrales pour réduire l’impact économique du Covid-19.
Du cannabis aux paris sportifs en passant par le bien-être animal, les fonds thématiques envahissent les gammes des sociétés de gestion. A fin mars 2021, Morningstar en a recensés 1.349 dans le monde. Ils représentent 595 milliards de dollars d’encours, soit plus du triple du montant géré il y a trois ans (174 milliards de dollars). Cela constitue 2,1 % des actifs investis dans les fonds actions dans le monde, contre 0,6 % il y a dix ans. Pour Morningstar, les fonds thématiques s’imposent comme «les grands gagnants de la pandémie mondiale». Sur les 12 mois à fin mars 2021, marqués par la propagation du Covid-19, ces fonds ont collecté 207 milliards de dollars dans le monde, alors qu’ils n’avaient attiré que 127 milliards de dollars sur les neuf années précédentes! Parallèlement à cet afflux d’argent frais, le menu des nouveaux fonds thématiques s’est élargi. Un record de 237 fonds a vu le jour en 2020, après 167 en 2019. L’Europe, principal marché pour les fonds thématiques L’appétit pour les fonds thématiques varie en fonction des régions du monde. Avec 400 fonds et 304 milliards de dollars d’actifs, l’Europe est devenue le marché numéro un pour ces produits. La part des fonds thématiques domiciliés en Europe est passée de 10 % en 2001 à 51 %, observe Morningstar. Dans le même temps, celle des Etats-Unis a reculé de 49 % à 28 %. Même si les ETF rivalisent de créativité en matière de gestion thématique, la plupart des actifs investis dans des fonds thématiques dans le monde sont gérés activement. C’est le cas pour 89 % des actifs sous gestion en Europe. Aux Etats-Unis, où les ETF sont plus répandus, cette part descend à 63 %. Pictet règne sur la gestion thématique Côté acteurs, Pictet domine le secteur avec 55,6 milliards de dollars d’encours. Un succès qu’il a bâti uniquement en Europe. La société de gestion suisse est suivie par l’américain Ark Financial, la société de Cathie Wood qui de son côté s’est uniquement développé en Amérique du Nord grâce à une gamme d’ETF gérés activement. BlackRock arrive (seulement) troisième, avec des encours plutôt d’origine européenne. Viennent ensuite First Trust, Robeco, BNP Paribas, Global X Management, Credit Suisse, Fidelity et Invesco. Ce classement montre qu’il n’existe pas de leader mondial et que le marché reste surtout régional. En Europe, Pictet arrive évidemment en tête du classement, devant BlackRock, BNP Paribas, Credit Suisse, Allianz Global Investors, Fidelity, Nikko AM, UBS, Amundi et Legal & General. La transition énergétique séduit les investisseurs S’agissant des thématiques, la transition énergétique est le domaine le plus populaire dans le monde avec 74 milliards de dollars d’encours. Morningstar note que ce secteur a été dopé par l’engagement de Joe Biden d’investir des milliards de dollars dans des infrastructures vertes fin 2020. Les technologies, avec 66 milliards de dollars d’actifs, représentent le deuxième thème le plus en vue dans le monde. L’économie numérique arrive troisième. En Europe, ce sont les thématiques larges qui se placent en premier (40,8 milliards de dollars), devant la transition énergétique (40,4 milliards) et la gestion de ressources (28,5 milliards). Morningstar note que le succès grandissant des fonds ESG en Europe a rejailli sur le monde de l’investissement thématique. Enfin, s’agissant des performances, le bilan est plus mitigé. Plus des deux tiers des fonds thématiques dans le monde ont survécu et surperformé les marchés mondiaux actions sur l’année à fin mars 2021, selon Morningstar. Toutefois, ce taux de succès chute à seulement 22 % des fonds thématiques sur 15 ans. Et 57 % des fonds thématiques ont été fermés durant cette période… Morningstar explique ces performances peu reluisantes par le fait que les frais des fonds thématiques ont tendance à être plus élevés que ceux des autres fonds. La société de recherche pointe aussi du doigt le manque de liquidité de ces fonds, notamment ceux qui suivent des thématiques très étroites. La concentration des positions s’est renforcée, au fur et à mesure du succès du secteur, avertit Morningstar, qui cite l’exemple d’un fonds thématique qui détenait plus d’un quart du flottant d’une action.
Dans son rapport annuel sur les « super-tendances » d’investissement, Credit Suisse a identifié un certain nombre de transformations liées à la pandémie de Covid-19.
L’intégration des actions islandaises aux indices des marchés frontières de MSCI à partir de mai devrait leur ramener plus de visibilité et de flux provenant d’investisseurs étrangers.
Rendez-vous pour la 9è Cérémonie des Couronnes le mardi 13 avril à 17h00. Plus que jamais, nous avons besoin de vivre des moments joyeux et festifs, cette cérémonie sera l’occasion de nous plonger dans les meilleurs souvenirs que les investisseurs institutionnels conservent de l’Olympia et des artistes qui s’y sont produits.
La France est désormais le pays du billet vert. Un billet vert quelque peu immatériel, puisqu’il s’agit non pas du dollar, mais des fonds monétaires ESG. Selon les données collectées par Fitch Ratings, 79% des 123 milliards d’euros d’encours placées dans ces véhicules se trouvaient dans des produits hexagonaux à fin 2020. La Place de Paris peut ainsi remercier les succursales de gestion des grandes banques nationales pour cette prouesse, et plus particulièrement Amundi (et ses filiales CPR AM et BFT IM), BNP Paribas AM et Ostrum AM (du groupe BPCE), dont les fonds monétaires trustent les sept premières places du classement par taille d’encours sous gestion. Il s’agit, pour nombreux d’entre eux, de fonds monétaires traditionnelles dont le style de gestion a été converti à l’ESG. La conversion au style ESG, principal moteur de collecte Les fonds monétaires ESG ont connu une très forte croissance en 2020, avec une hausse des encours de 50%. Les sociétés de gestion ont privilégié des conversions au style ESG de fonds monétaires préexistants, plutôt que de créer de nouveaux véhicules, souligne l’agence de notation. Ainsi, 66% de la hausse des encours de 2020 a été alimentée par des conversions, et 60% des fonds monétaires ESG se sont convertis il y a moins de deux ans. Cette méthode a été privilégiée par les concurrents étrangers, sur un segment où la France était clairement seule jusqu’en 2019. Désormais, cinq autres pays hébergent des fonds aux encours significatifs dans la gestion monétaire ESG. Il s’agit de l’Irlande (8% des encours des fonds monétaires ESG), des Etats-Unis (6%), du Luxembourg (5%), de la Belgique et de la Suisse (1% chacun). Les deux principales Places de domiciliation de fonds européennes, l’Irlande et le Luxembourg, profitent notamment des choix juridiques des grands gérants internationaux. BlackRock a ainsi enregistré ses fonds monétaires ESG en Irlande, tandis que le Luxembourg a notamment attiré DWS (Allemagne), Candriam (Belgique), UBS AM et Swissquanto (Suisse). Les encours domiciliés en Belgique proviennent des fonds de KBC AM, tandis que ceux en Suisse sont la propriété de GAM Investments et de Swissquanto. Gare au greenwashing Cette collecte de données compte toutefois un écueil : les principaux fonds monétaires ESG mentionnés ici sont des fonds monétaires standards au regard du droit européen. Fitch Ratings reconnaît avoir pris en compte les éléments déclaratifs explicites, comme le nom du fonds ou ses objectifs de gestion, pour les catégoriser comme ESG. Le verdissement de certains fonds monétaires français a également interrogé, dans une autre mesure, les chercheurs du Forum pour l’Investissement Responsable et de l’Ecole Polytechnique. Dans une étude publiée en octobre dernier, ils ont démontré que l’obtention du Label ISR du ministère de l'Économie et des Finances par quelques fonds monétaires, principalement chez Amundi, ont profondément modifié le visage de l’univers des fonds labellisés ISR. Les fonds monétaires sont devenus subitement les deuxièmes plus labellisés derrières les fonds actions. Et Amundi est passé en un an d’un maigre 1,5 milliard d’euros d’encours à 31 milliards certifiés ISR, dont 26,3 milliards sur ses seuls fonds monétaires. Les chercheurs ont donc appelé les ministères à une hiérarchisation par échelon des labels publics, car, pour eux, les fonds monétaires ne «peuvent structurellement pas atteindre des meilleures pratiques» en matière de gestion ESG.
L’interminable crise du Covid-19 a profondément modifié les relations commerciales entre les sociétés de gestion et leurs différents clients, qu’ils soient institutionnels ou distributeurs. Et, pour les tierces parties marketeurs (TPM), dont le métier se limite à représenter des sociétés de gestion dépourvues de forces de ventes sur un marché donné, la réactivité fut plus qu’ailleurs une question de survie. A l’instar des sociétés de gestion qui vendent leurs expertises en direct, les TPM ont dû faire une croix sur leur principale arme de distribution massive, les déjeuners. Les conférences en ligne se sont rapidement imposées comme le dernier moyen de tisser du lien entre producteurs et acheteurs de fonds. Les débuts furent prometteurs chez chacun. «Nous avons mis en place des webinaires dès mars. Et il y avait beaucoup de monde à ce moment-là, entre 50 et 70 personnes par séance», relate Jérôme Glodas, fondateur du TPM MyFunds Office, dont la clientèle est principalement faite de CGP. Mais, avec un auditoire retranché chez lui, menacé par mille et une distraction plus ou moins légitime, le webinaire semble avoir rapidement perdu de son attrait. Selon une étude d’Accelerando Associates, 76% des commerciaux ont admis qu’il était difficile pour leurs clients de rester concentrer dans ces conditions. «Il est vrai que certains commencent à se lasser des webinaires. Mais la fréquentation est toujours bonne, et surtout, beaucoup les visionnent en replay», relativise toutefois Isabelle Renault, de la société de conseil Hexagone Finance, qui représente en outre des sociétés de gestion. Mixer les formats et les canaux Trouver nouveau modus operandi a donc été nécessaire pour que les conférences en ligne ne deviennent pas des bruits de fond. Les TPM ont dû ainsi renouer avec leur ADN d’origine: celui de tisser des liens privilégiés. Pour redonner du peps aux «Zoom calls», ils ont lentement transité vers les réunions en petits comités, voire en one-to-one pour les clients les plus importants. «Nous organisons désormais des ‘café MyFunds’ avec un nombre restreint de CGP et un seul gérant, tous ayant leur micro ouvert. Cela permet de recréer un espace d’interaction entre les différents invités», témoigne Jérôme Glodas. L’étude d’Accelerando Associates abonde en ce sens, puisque 56 % des commerciaux plébiscitent ce format, tandis que 38 % leur préfèrent les rendez-vous individuels. Cependant, le webinaire ne permet pas de toucher les prospects. Le métier de TPM est en effet quelque peu plus ingrat que celui d’un «sales» attaché à une maison. «Nous ne sommes pas attendus par les investisseurs. Quand nous les contactons pour proposer un nouveau fonds, la plupart d’entre eux ne sont ni en besoin, ni en attente», analyse Didier Jug. Les webinaires semblent ainsi davantage servir au maintien des relations avec les clients existants, plutôt qu’à la conquête. « «Lors du premier confinement, nous avons été confrontés à un arrêt complet des relations avec nos clients institutionnels pendant quinze jours . Nous avons compris a posteriori qu’il s’agissait du temps qu’il leur avait fallu pour se réorganiser en interne. Alors pendant cette période, nous avons choisi d’arrêterla prospection, et avons pris contact avec tous nos manufacturiers pour connaître l’état des produits», relate Isabelle Renault. Pour toucher l’ensemble du marché, les TPM ont donc dû mixer d’anciens relais traditionnels et modernes pour faire connaître leurs fonds par écrit. « Le covid-19 a clairement compromis beaucoup d’initiatives marketing (dans la mesure où la plupart sont adossées à des entrevues, des road shows ou des salons). Pour compenser ce manque, nous avons renforcé la communication digitale, avec de nombreuses initiatives sur les réseaux sociaux et dans les médias financier », confirme Didier Jug, directeur général d’Investeam. Le rendez-vous physique demeure incontournable A l’heure où le variant anglais se répand à toute vitesse, faisant craindre de longs mois de semi-confinement, les TPM se désespèrent de ne pouvoir rendre visite à leurs clients finaux, et à leurs prospects. « Notre industrie aspire à une certaine normalité, car nous vendons de la confiance, qui ne peut s’instaurer que sur la base d’entrevues professionnelles régulières », rappelle Didier Jug. Une évidence pour l’ensemble des acteurs interrogés. La nostalgie de la rentrée dernière, pourtant pleine de gestes barrières, est dans toutes les têtes. Et les commerciaux, dans les starting block, rongent leur frein. «Dès la fin du premier confinement, mes équipes sont allées sur le terrain. Nous faisions un ou deux déjeuners par semaine avec les CGP. Je n’y avais jamais vu autant de monde », se rappelle Jérôme Glodas. Un besoin de contact également présent chez les grands investisseurs. « Entre les deux confinements, nous sommes revenus au bureau, et avons réorganisé des déjeuners. Les investisseurs institutionnels avaient eux aussi envie de retrouver nos habitudes de convivialité, constate Isabelle Renault. Six mois plus tard, nous avons plus que jamais envie de les retrouver, à nouveau.» Une année 2021 potentiellement plus difficile pour les TPM Malgré les nombreux tourments d’une année inédite, les tierces parties marketeurs ont su tirer leur épingle du jeu. Chez Hexagone, la collecte a ainsi progressé de 29%, et 25 nouveaux clients ont été conquis. MyFlow a également vu une hausse des flux. Investeam, qui vient de changer de donneurs d’ordres et de clientèle cible, doit pour sa part de nouveau faire connaître son offre avant de collecter. Mais l’absence de rencontres physiques pèse sur l’avenir. «Au final, nous avons eu une bonne année 2020. C’est l’année 2021 qui pose question, car nous en avons tous marre des rendez-vous digitaux. Cela dure depuis fin octobre», constate, lassé, Jérôme Glodas. Côté collecte, les producteurs, eux-mêmes confrontés au grippage du marché, sont pour le moment dans une position attentiste vis-à-vis de leurs délégataires. «Nos sociétés de gestion ont parfaitement compris nos contraintes, et ont même fait preuve de bienveillance à l’égard de nos objectifs commerciaux. En contrepartie, elles demandent des comptes rendus d’activité plus précis et plus fréquents», observe Didier Jug. Les contraintes sanitaires de la France, qui pouvait sembler plus sévères en 2020 que celles en cours dans les pays d’origines de certains gérants, basés en Allemagne, en Europe du Nord ou au Japon, ont également été bien comprises. «Les sociétés de gestion ont apprécié notre réactivité et la mise en place d’événements digitaux, car leurs gérants ne peuvent plus se déplacer. Même quand les déjeuners avaient repris, c’étaient plutôt leurs commerciaux qui venaient les représenter», rappelle Jérôme Glodas. Des offres renouvelées aux goûts du jour L’année 2020 aura finalement permis aux TPM de renforcer leurs liens avec leurs gérants de fonds, voire de rafraîchir leur gamme et de l’adapter aux défis à venur. Le premier confinement fut celui du suivi de performance des fonds représentés, nécessaires pour rassurer ensuite les clients via les conférences en ligne. «Pendant cette période, nous avons arrêté la prospection, et avons pris contact avec tous nos manufacturiers pour connaître l’état des produits», témoigne Isabelle Renault. Sa société a ensuite profité du ralentissement de la demande pour réfléchir à son offre. «Nous avons également revu notre sélection pour nous renforcer sur le non coté, car les institutionnels sont désormais davantage intéressés par ces stratégies. Nous nous sommes pour cela équipés en bases de données sur l’immobilier et le private equity», explique-t-elle. Hexagone a ainsi noué un partenariat avec le promoteur forestier France Valley, le gérant de niche sur private equity Azulis Capital, mais aussi un gérant londonien plus traditionnel, Montanaro AM, sur les small cap. Il en a été de même chez MyFunds, qui a intégré de nouvelles stratégies, dont des fonds immobiliers d’Olympia Capital et un fonds or d’Ixios AM. Investeam, qui a récemment signé avec le japonais Asset Management One, s’est, pour sa part, concentré sur la promotion de ses nouveaux partenaires auprès de clients institutionnels.
Avec la crise du Covid-19 et la disparition des déjeuners et autres événements physiques, les commerciaux de sociétés de gestion ont dû redoubler d’imagination pour garder le lien avec les clients. 50 % d’entre eux indiquent avoir utilisé plus largement des «moyens de communication alternatifs» comme les messageries LinkedIn ou WhatsApp, montre un sondage réalisé par Accelerando Associates auprès de 74 commerciaux de sociétés de gestion en Europe*. Constatant que le nombre de «posts» sur LinkedIn par les commerciaux a atteint des niveaux records, Accelerando Associates a demandé aux sondés quelle était leur utilisation de ce réseau social. 67 % ont indiqué qu’ils publiaient principalement du contenu de leur employeur, tandis que 22 % essaient d’équilibrer contenu professionnel et personnel. Le webinar: star de 2020 Autre outil de communication, le webinar est devenu incontournable en 2020. Les commerciaux les trouvent plus efficaces lorsqu’ils ciblent «des petits groupes hétérogènes». 56 % d’entre eux plébiscitent ce format, tandis que 38 % leur préfèrent les rendez-vous individuels. Reste que 76 % des «sales» reconnaissent qu’il est difficile pour le public d’un webinar de rester concentré. Concernant les conférences digitales des sélectionneurs de fonds, le verdict est sans appel: 90 % des commerciaux les ont jugées «décevantes». Dans cet environnement, le plus grand défi est le contenu pour 47 % des commerciaux. «Les sélectionneurs de fonds reçoivent trop de contenu similaire et trop d’invitations similaires à des webinar», observe Accelerando Associates. Un avenir mixte entre rendez-vous physiques et virtuels Par ailleurs, rien ne semble égaler le contact humain. Les sondés sont 53 % à estimer que les rendez-vous de visu sont bien meilleurs que ceux en visioconférence. Toutefois, 41 % d’entre eux avouent avoir eu une expérience très positive à distance, la situation de confinement rapprochant les gens et le fait de se parler chacun de chez soi créant plus d’intimité. Dans un monde post-Covid, une moitié de commerciaux prévoit qu’on aura un équilibre entre rendez-vous physiques et rendez-vous virtuels, tandis que 36 % affirment que les rendez-vous réels reprendront le dessus. Pour le cas particulier des rendez-vous individuels, 48 % pensent qu’ils se feront de visu, tandis que 44 % estiment que cela continuera à se faire en visio. Les plus malins et les plus agiles s’en sortiront Enfin, près de la moitié des commerciaux estiment que les budgets «digital et données» vont augmenter dans les années qui viennent, et 23 % pensent que les budgets pour le marketing traditionnel vont diminuer. D’ailleurs, 39 % des commerciaux indiquent que leur société avance déjà en matière de données digitales, tandis que 36 % y travaillent. Un gros quart indique que cela est encore «de la science-fiction» pour eux. «Le vent a tourné et les nombreux changements dans les modèles de distribution et de relations avec les clients pourraient non seulement perdurer, mais aussi et surtout creuser encore plus l’écart entre les gagnants des perdants», commente Philip Kalus, managing director d’Accelerando Associates. «Les directions se sont rendu compte que l’accès aux clients et même la gestion des actifs peuvent être considérablement améliorées à des coûts bien moindres qu’avant. Cela a des conséquences majeures», affirme-t-il. «Toutefois, le secteur européen de la distribution de fonds en est encore à un stade d’adaptation relativement précoce, ce qui crée tout un éventail d’opportunités pour les plus malins et les plus agiles», conclut Philip Kalus. *2021 European senior sales survey
Le classement 2020 des sociétés de gestion collective en France faisant plus de 2 milliards d’euros d’encours et d’origine entrepreneuriale a été bousculé l’an passé. Comgest, la société présidée par Arnaud Cosserat et fondée il y a une trentaine d’années, a ainsi ravi à la fin de l’année la place de plus grande boutique de gestion indépendante à Carmignac. Si ce dernier a pu renouer avec la collecte à la fin du quatrième trimestre, plusieurs années de flux sortants ont fini par lui faire perdre son rang. La plus forte croissance des encours a été enregistrée par La Financière de l’Echiquier (LFDE) qui voit confirmer la pertinence de son rapprochement avec Primonial. On notera aussi la belle croissance d’Eleva Capital, boutique fondée par Eric Bendahan en 2014, qui affiche des montants de collecte tournant autour du milliard d’euros chaque année depuis trois ans. Concernant les boutiques d’origine entrepreneuriale présentes dans la sphère du groupe bancaire Natixis, Mirova et DNCA affichent une croissance positive de leurs encours. Mais la différence entre les deux est toutefois frappante avec un Mirova en pleine forme qui surfe sur la vague de la gestion ESG et un DNCA qui affiche seulement 2 milliards d’encours en plus, alors que la boutique a récupéré au quatrième trimestre 7 milliards d’euros d’encours d’Ostrum AM en cours de réorganisation dans le sillage de sa fusion avec les actifs obligataires et assurantiels de La Banque Postale AM. DNCA semble donc avoir fortement décollecté en 2020 même si aucun chiffre officiel n’a été publié. Enfin, H2O AM, qui vient d'être cédée, a subi un effondrement de ses encours dans le sillage du gel de certains de ses fonds.
Des centaines d’institutions financières se tournent vers l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle pour récupérer des noms de domaine portant atteinte à leur image.
Les ETF en Europe devraient réaliser un nouveau record en termes de collecte cette année, en attirant 100 milliards d’euros, anticipe le nouvel Observatoire Quantalys de la gestion ETF créé en partenariat avec BNP Paribas Asset Management. En 2020, malgré des conditions de marché difficiles, les fonds indiciels cotés en Bourse domiciliés en Europe ont poursuivi leur développement et enregistré une collecte nette de 79 milliards d’euros, a indiqué Jean-François Bay, directeur général de Quantalys, lors d’une présentation jeudi 11 février. Le marché représente aujourd’hui 973 milliards d’euros sous gestion. 38 % des contrats d’assurance-vie en France proposent un ETF Plusieurs tendances vont continuer à le porter, selon Quantalys et BNPP AM. Outre l’essor des ETF thématiques et ESG, déjà largement commenté, Jean-François Bay a cité la démocratisation des ETF auprès des petits épargnants et de la gestion de patrimoine. Sur le seul marché français, le nombre des particuliers actifs sur les ETF (233.000) a progressé de 33 % entre fin 2020 et fin 2019 et de 63 % en deux ans, indique l’Observatoire. De même, Quantalys constate que les ETF sont de plus en plus souvent disponibles dans l’assurance-vie en France : 38 % des contrats proposent désormais au moins un ETF dans leur portefeuille. En moyenne, ces contrats d’assurance-vie référencent 20 ETF. Des ETF cinq à six fois moins chers que les fonds traditionnels Quantalys a par ailleurs souligné que les ETF étaient cinq à six fois moins chers en moyenne que les fonds traditionnels. Ainsi, en 2020, les ETF actions en Europe affichaient en moyenne des frais de gestion de 0,28 %, alors que les fonds actions traditionnels étaient à 1,50 %. Un écart qui s’est creusé depuis 2017, où les frais ressortaient à respectivement 0,35 % et 1,50 %, à la faveur de la guerre des prix dans les ETF. «Dit autrement, les ETF actions commencent l’année avec un alpha positif de +1,22% en moyenne par rapport aux fonds actions traditionnels et les ETF obligataires avec un alpha positif de +0,73% sur les fonds obligataires traditionnels», remarque l’étude. Côté obligataire, les ETF facturent des frais de 0,19 % contre 0,92 % pour les fonds traditionnels. La moyenne totale des frais de gestion de tous les ETF de l’observatoire est de l’ordre de 0,26%. Enfin, concernant les fournisseurs d’ETF, l’observatoire montre que tous ont augmenté leurs parts de marché entre décembre 2017 et décembre 2020, à l’exception de Lyxor, qui voit sa part reculer de 3,2 points à 7,7 %. BlackRock est sans surprise le groupe qui affiche la plus forte croissance, avec une augmentation de sa part de marché de 2,1 point. Avec 47,4 %, le géant se place en tant que leader du secteur en Europe, loin devant Xtrackers (10,8 %) et Amundi ETF (7,7 %). Dans ce contexte, l’acquisition de Lyxor par un des autres acteurs du marché pourrait constituer un coup de pouce pour réduire l’écart avec BlackRock.
Deux fois plus élevé. C’est à peu près le niveau de l’alpha (surperformance d’un portefeuille) délivré par les véhicules éligibles à la 21e édition des Grands Prix de la Gestion d’Actifs (GPGA), réalisé par L’Agefi en partenariat avec Six Financial Information. Sur la période considérée (juin 2017 à juin 2020), la surperformance obtenue sur ces trois ans glissants est de 6,05% contre 3,81% pour le classement 2019 et 1,81% pour l’édition 2018. Le classement complet et un focus sur les meilleurs fonds de leur catégorie est à retrouver dans l’Agefi Hebdo paru ce jeudi 11 février. Le classement récompense 13 catégories en ne prenant en compte que les fonds ayant 4 ou 5étoiles EuroPerformance sur une population globale de 27.000 fonds. Cette année, 2.544fonds font partie de la population éligible, soit une augmentation de 700 produits d’investissement. Les gestions gagnantes ressortent en forte augmentation avec 2.454 fonds, ce qui représente une évolution positive de 65 % de fonds ayant généré un alpha positif. Mais seuls 9 lauréats de l’an passé arrivent à se maintenir dans les gagnants, explique Philippe Hellinger, head funds data France chez Six . A quoi ressemblera 2021 pour les gérants de fonds? La crainte d’une formation de bulle boursière est palpable, même si les avis restent partagés. «Certaines valorisations ont clairement des caractéristiques de bulle, dans le secteur de la technologie par exemple, côté actions, mais aussi sur le marché obligataire, juge Guillaume Brisset, associé gérant chez Clartan. D’autres restent raisonnablescar les marchés ont déjà intégré le rebond probable des résultats des entreprises en 2021, ce qui explique les valorisations actuelles.» Ce à quoi répond Mabrouk Chétouane, «les valeurs de la ‘tech’ ont l’avantage d’offrir une lisibilité. Cela fait plusieurs années déjà que l’on estime ces actions trop chères. Or il apparaît que chaque année, on se trompe». Une certitude: la puissance de feu des banques centrales laissera les gérants de taux naviguer dans un marché «administré». Il leur faudra compter sur des facteurs techniques. Certaines entreprises sortiront fragilisées par la crise, une période propice aux opérations de M&A notamment: «Les émissions obligataires liées au financement de fusions-acquisitions seront une potentielle source d’investissement», présage Mabrouk Chétouane, directeur de la recherche et de la stratégie de BFT IM. Gage aux gérants d’actifs de montrer leur talent. Le tableau des meilleurs gérants 2020: