Toute l'actualité du secteur de la construction, du BTP, des concessions d'infrastructures et des grandes entreprises actives dans le domaine (Vinci, Eiffage, LafargeHolcim etc.)
Seulement 6% des 23.000 investisseurs retail interrogés par le gestionnaire britannique Schroders estiment que l'impact négatif de la pandémie de Covid-19 ne durera pas plus de quatre ans.
Les fonds d’investissement représentaient 30% de l’allocation des encours des assureurs européens à fin 2019, soit 3.500 milliards d’euros d’encours, selon l’Eiopa, le régulateur européen des assurances et pensions professionnelles. Dans son rapport sur la stabilité financière publié le 30 juillet, l’Eiopa indique que plus de la moitié de ces encours investis dans les fonds (environ 1.970Md€) provenaient de portefeuilles d’unités de compte. Selon les pays européens, les assureurs ne dépassaient pas 50% d’investissements dans des fonds à fin 2019 à l’exception de la Finlande (plus de 60%). Ceux des compagnies d’assurance françaises se situaient eux aux alentours de 25%. Par type de fonds, l’exposition des assureurs européens fin 2019 à des fonds actions s’élevait à 42% tandis que celles des fonds d’allocation d’actifs et obligataires étaient respectivement de 22% et 20%. Les fonds de private equity constituaient 7% des encours investis dans des fonds par les assureurs européens, contre 4% dans les fonds monétaires (0 à 9% selon les pays), 3% dans les fonds alternatifs et 2% dans les fonds immobiliers. Aussi les assureurs européens avaient-ils investi 22 milliards d’euros dans des ETF au travers de portefeuilles d’unités de compte (7Md€) et portefeuilles indexés, ce qui représentait 1% de leurs encours investis dans des fonds au 31 décembre 2019. Environ 80% des investissements des assureurs européens dans des fonds fin 2019 l’étaient dans des produits Ucits.
Les géants de l'agro-alimentaire se développent de plus en plus rapidement sur le marché des protéines alimentaires alternatives, note le réseau Fairr dans un rapport.
En mars 2020, les fonds monétaires européens ont connu le plus gros épisode de stress de liquidité depuis la crise financière de 2008, selon l'agence de notation Moody's.
Jaume Puig, directeur général et responsable des investissements du gestionnaire d'actifs espagnol GVC Gaesco Gestión, reste confiant sur la thématique.
Moneta AM n’est pas passé loin de la catastrophe, mais son fondateur et dirigeant Romain Burnand s’est félicité vendredi lors d’une conférence téléphonique du réflexe de ses analystes. Interrogé à de nombreuses reprises sur sa présence dans le titre Wirecard lorsque l’affaire a éclaté dans les colonnes du Financial Times en 2019, la société de gestion a voulu rassurer en rappelant qu’elle ne détenait plus le titre depuis plusieurs mois. Les chemins de Moneta AM et Wirecard se sont croisés pour la première fois en mars 2016 lors de la publication d’un rapport à charge de Zatarra Reasearch qui accusait Wirecard de faire du blanchiment d’argent. L’impact boursier a été immédiat avec une baisse de plus de 30% de la valeur. «On aime bien se plonger dans les dossiers dans ce genre de situation, a rappelé Louis Renou, analyste. Du coup, on a mis 3 mois avant de se décider à y aller et on a pris une ligne de 1% à environ 40 euros par action dans MMC (Moneta Multi-Cap)». Les analystes ont alors fait les années suivantes quelque 23 réunions avec la société, essentiellement avec le top management (CEO et CFO). «J’ai pu visiter trois filiales: le siège à Munich, et des locaux à Singapour et Kuala Lumpur (Malaisie). On a discuté aussi avec des gérants de fonds short pour essayer de comprendre pourquoi ils étaient si négatifs sur la valeur. On a aussi discuté avec des spécialistes du secteur pour discuter du cas Wirecard. Au final, après le rapport Zatarra, il ne s’est pas passé grand-chose. L’anxiété du marché s’est dissipée par faute d’éléments tangibles et le titre est passé du paria à la star. Le titre était proche des 200 euros courant 2018", rappelle Louis Renou. Moneta AM vendait un peu de sa ligne au fur et à mesure pour des raisons de valorisation, alors que l’action continuait de monter énormément."Sur les trois ans et demi où nous avons été actionnaire de la société, Wirecard fait partie du Top 5 des meilleurs contributeurs à la performance de MMC, soit une une performance absolue d’environ 2% pour le fonds», poursuit l’analyste. Alors que le Financial Times a commencé à publier des articles à charge sur Wirecard à partir de février 2019, le déclic arrive enfin en octobre 2019 pour Moneta AM. La société de gestion reconnait qu’elle détient alors une ligne d’environ 2% de MMC dans Wirecard. Le 15 octobre 2019, c’est l’analyse d’un document interne publié par le FT et obtenu auprès d’un lanceur d’alerte, qui fait changer d’avis Moneta AM sur la valeur. «J’avais l’habitude d’auditer des banques à Londres avant de travailler chez Moneta. C’est pourquoi Romain m’a demandé de regarder. Nous avons conclu après l’étude des documents qu’il y avait une très haute probabilité de fraude car les documents semblaient bien réels, le FT avait plusieurs sources et n’avait aucune raison de mentir à ce sujet. Enfin, les explications de Wirecard étaient contradictoires. (...) Il était clair que l’ampleur de la fraude était énorme. Le FT a fait un vrai travail d’auditeur», explique Robert Hill-Smith, qui est justement un ancien auditeur venu de Ernst & Young. En un peu moins de deux jours, Moneta AM décide de vendre plus de 90% de ses positions dans Wirecard, pour un montant total de 38 millions d’euros. La cession brutale s’effectue à une moyenne d’environ 120 euros par action. Ce 6 juillet 2020, l’action cote sous les 3 euros...
Plus de 80 % des répondants à une enquête Global ETF Report 2020 de TrackInsight considèrent la liquidité comme un critère important dans la sélection des ETF. L’enquête,soutenue par IHS Markit et Blackrock iShares, a porté sur plus de 300 investisseurs professionnels dans 17 pays, représentant un total de 277 milliards de dollars d’investissements dans les ETF. Près de 52 % des personnes interrogées ont investi plus de 40 % de leur portefeuille dans des ETF. La liquidité des titres sous-jacents est moins prioritaire, puisque seulement 61 % des répondants la jugent importante. Il est intéressant de noter que les investisseurs professionnels ont fait preuve d’une grande confiance dans les ETF, même en cas de fortes tensions sur le marché, 55 % d’entre eux estimant que les ETF apportent une liquidité supplémentaire aux marchés dans des situations de volatilité. Seuls 7 % des répondants pensent que la concentration des actifs dans les ETF constitue un risque systémique pour les marchés financiers. Il est aussi frappant de constater que 51 % des répondants ont utilisé les ETF pour remplacer des fonds gérés activement. En outre, 69 % des personnes interrogées utilisent des ETF actifs, 7 % seulement ayant une exposition supérieure à 10 % de leur portefeuille. Alors que les ETF obligataires ne représentent que 18 % du total des encours des ETF, ils ont représenté près de 43 % de la collecte en 2019. 62 % des investisseurs estiment qu’il est plus facile de négocier des ETF fixed income que les obligations sous-jacentes en période de tensions sur le marché. Les ETF thématiques se retrouvent dans les portefeuilles de 81 % des investisseurs interrogés, 38 % d’entre eux ayant une exposition supérieure à 5 %. Les ETF smart beta ou factoriels sont utilisés par 70 % des personnes interrogées, dont près de 30 % détiennent plus de 10 % de ces ETF dans leur portefeuille.
Au moins 62 milliards de dollars de fonds communs de placement dans le monde ont suspendu les ordres de rachats depuis le début de l’année à ce jour, mettant en évidence des risques de liquidité, établit une nouvelle étude de Fitch Ratings. Alors que Fitch Ratings évaluait ce chiffre à 40 milliards à fin mars, les auteurs de l'étude soulignent que ce montant est désormais supérieur aux volumes de l’année dernière en entier et est symptomatique de la détention limitée d’actifs très liquides pour répondre à toute augmentation soudaine des rachats. La vague de suspensions et l’application d’autres outils de gestion des liquidités amènera les investisseurs à réévaluer la liquidité que les fonds communs de placement peuvent fournir, en particulier lorsqu’ils sont investis dans des actifs illiquides, écrit l’agence de notation. Selon les régulateurs, les fonds immobiliers, les fonds d’obligations à haut rendement et les fonds de dette des marchés émergents sont les plus exposés au risque de liquidité. En 2020, les suspensions de remboursement ont été largement motivées par l’incertitude sur les valorisations, alors qu’au cours des dix dernières années, ce sont les demandes de rachats elles-mêmes qui représentaient les deux tiers des cas (par les actifs sous gestion). Fitch prévoit par conséquent une plus grande surveillance réglementaire sur la manière dont les gestionnaires de fonds déterminent les valorisations des actifs en portefeuille et appliquent les mesures de gestion des liquidités. En mars 2020, Fitch a identifié 109 fonds européens avec environ 53 milliards de dollars d’actifs sous gestion combinés qui ont suspendu les rachats, en réponse à la forte volatilité des marchés. Ces rachats - estimés à 100 milliards d’euros selon l’AEMF - sont faibles par rapport à la taille totale du secteur européen des fonds communs de placement (16.7000 milliards d’euros au quatrième trimestre 2019, selon ICI Global). Les 62 milliards de dollars de fonds dont les rachats sont suspendus ne représentent toujours que 0,11 % du total des actifs mondiaux des fonds communs de placement, qui s'élevaient à 55.000 milliards de dollars à la fin de l’année 2019. Les rachats se sont donc concentrés sur l’Europe. En outre, en mai 2020, environ 29 milliards de dollars (soit environ la moitié des fonds en volume) des fonds européens qui avaient suspendu les rachats avaient été rouverts ou liquidés. Les fonds britanniques d’immobilier commercial sont les principaux fonds dont les rachats ont été suspendus. Le soutien des banques centrales a considérablement aidé les fonds à maintenir leur liquidité, en particulier aux États-Unis et sur plusieurs autres marchés. Cela pourrait ne pas être le cas dans les futures périodes de tensions. Fitch prévoit que l’utilisation d’outils extraordinaires de gestion des liquidités sera encore un risque dans les futures tensions du marché, à moins que les régulateurs n’agissent pour réduire ces risques de liquidité dans l’ensemble du secteur. Cela impliquerait de passer à des valorisations non quotidiennes, par exemple, même si des obstacles importants s’opposent à sa mise en œuvre. Actuellement, la valorisation quotidienne est la norme pour les fonds européens. Fitch a ajouté qu’il ne notait aucun des fonds ayant suspendu leurs rachats, considérant cela comme un événement de notation fortement négatif pour les fonds du marché monétaire.
L’encours de l’investissement responsable s’établissait à 1.861 milliards d’euros fin 2019, selon les dernières statistiques de l’Association française de la gestion financière (AFG) et du Forum pour l’investissement responsable (FIR). Ce montant se partage entre 546 milliards d’euros d’encours ISR et 1.315 milliards d’euros d’encours des autres approches ESG, tels que les fonds thématiques ESG, les fonds d’intégration des critères ESG, les fonds d’engagement, les fonds solidaires, les fonds d’impact investing. A périmètre constant, les encours ISR progressent de 32% sur un an et ceux des autres approches ESG de 21%. Dans un marché en décollecte, les gestions ISR ont enregistré l’an dernier des entrées nettes de 33 milliards d’euros, dont 28 milliards pour les stratégies de sélection positive et 5 milliards pour les stratégies thématiques. La progression des encours ISR profite principalement aux stratégies best-in-universe et aux stratégies thématiques en 2019, notent l’AFG et le FIR. Au global, l’encours des gestions ISR représenterait près de 15 % des encours gérés en France. source AFG Confirmant le caractère à prédominance institutionnelle de ce marché, les mandats de gestion et les fonds dédiés représentent 66 % des encours IR (soit 1.229 milliards d’euros), contre 34 % pour les fonds ouverts (632 milliards d’euros).
Les ETF européens ont été confrontés à une décollecte historique lors de la correction du marché en mars 2020, mais ils ont continué à se négocier et à attirer les investisseurs et les flux positifs ont même repris en avril, selon la dernière recherche de Cerulli Associates.. En mars 2020, les ETF européens ont subi leur premier test sur la liquidité. Le marché (y compris les ETF actifs et passifs) a connu des sorties record de 21,9 milliards d’euros, selon les chiffres de Morningstar. Lorsque la Covid-19 est devenu une préoccupation mondiale et que les marchés boursiers ont plongé, les actifs sous gestion ont chuté de 13 %, passant de 899 milliards d’euros en février à 781 milliards d’euros en mars. Malgré cette chute, le secteur des ETF a réussi le test, y compris les ETF obligataires en résistant à des rachats importants en période de volatilité exceptionnelle, commente Fabrizio Zumbo, directeur associé de la recherche sur la gestion d’actifs européens chez Cerulli. Il note la capacité des ETF à continuer à se négocier en Europe, malgré la décollecte historique, grâce aux marchés secondaires sur lesquels ils se négocient. De nombreuses transactions qui ont eu lieu en mars étaient entre des acheteurs et des vendeurs de parts existantes - il n'était donc pas nécessaire d’avoir un impact sur le marché primaire. Bien que les inquiétudes concernant la liquidité des ETF obligataires se soient révélées infondées, il y a eu toutefois des cas de dislocation des prix au plus fort de la volatilité du marché. Mais les décotes ont progressivement diminué et se sont normalisées. En avril, les investisseurs sont revenus sur le marché des ETF, qui a renoué avec une collecte positive. Cerruli note enfin, qu’au cours du premier trimestre 2020, le nombre d’ETF introduits en Europe a ralenti et les lancements ont atteint leur niveau le plus bas depuis trois ans. Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
Malgré l’incertitude provoquée par la propagation du coronavirus, les sociétés de gestion d’Asie du Sud-Est continuent à s’intéresser à des partenariats avec des sociétés étrangères pour lancer de nouveaux produits, affirme Cerulli dans une nouvelle étude. Les sociétés sondées ont indiqué avoir des projets de nouveaux partenariats pour des produits en actions monde, obligations monde et stratégies actions sectorielles (santé, technologie). Certaines prévoient aussi de travailler avec des sociétés externes pour des stratégies alternatives ou ESG (environnement, social et gouvernance). Cerulli estime que les opportunités sont nombreuses pour les sociétés de gestion étrangères, notamment celles disposant d’une présence locale, pour travailler avec les entités locales dans la région, notamment dans l’obligataire. 2019 a été une année difficile pour de nombreuses sociétés de gestion en Asie du Sud Est, le secteur ayant enregistré des flux plus importants vers les actifs moins risqués et moins margés comme l’obligataire et les fonds monétaires. Les fonds obligataires ont enregistré une forte collecte en Malaisie et au Vietnam, et les fonds monétaires ont été en tête des souscriptions en Indonésie et dans les Philippines. La tendance, si elle se poursuit cette année, pourrait affecter la rentabilité des sociétés de gestion, notamment celles se focalisant principalement sur les actions.
La pandémie n’a eu pratiquement aucun impact sur les dividendes du premier trimestre 2020, qui ont augmenté de 3,6 % pour atteindre un record de 275,4 milliards de dollars, selon les estimations trimestrielles de Janus Henderson. Les États-Unis et le Canada ont tous deux enregistré des niveaux jamais vu tout comme le Japon, Hong Kong et la Russie. L’indice des paiements mondiaux a atteint le niveau record de 196,3. Toutefois, la suspension des dividendes est inévitable en raison de l’arrêt soudain et sans précédent de l’activité économique dans de nombreux pays, estime Ben Lofthouse, co-directeur de Global Equity Income chez Janus Henderson. «Pour 2020, les dividendes du premier trimestre ont été versés, de sorte que l’impact complet du point le plus haut vers les poins le plus bas devrait être observé au cours des douze prochains mois environ», a ajouté Ben Lofthouse. Face à l’incertitude, Janus Henderson préfère ne faire aucune estimation pour 2020 et donne plutôt une fourchette qui servira de guide pour déterminer à quoi pourrait ressembler l’année 2020. Dans le cas optimiste, seules les réductions de dividendes qui ont déjà été annoncées, ou qui le seront très probablement, sont prises en compte. Cela suggère que les paiements mondiaux vont diminuer de 15 % cette année pour atteindre 1 210 milliards de dollars, soit une baisse de 213 milliards de dollars. Le cas pessimiste inclut également tous ceux qui sont tangents. Cela suggère que les paiements mondiaux pourraient chuter de 35 % cette année, à 933 milliards de dollars. L’ampleur de la fourchette reflète l'évolution rapide de la crise et la probabilité que de nombreuses entreprises se contenteront de réduire leurs paiements, plutôt que de les annuler complètement. Janus relève qu’une partie de l’impact s'étendra jusqu’en 2021, année où les paiements seront probablement moins élevés que ce qui était prévu avant la pandémie. Malgré cela, les paiements de dividendes d’un certain nombre de secteurs devraient reprendre en 2021, à condition que la croissance des cas de virus ait atteint son pic, que le confinement imposé par les gouvernements actuels prenne fin et que l'économie mondiale recommence à fonctionner et se redresse. L’Europe et le Royaume-Uni sont les plus touchés L’Amérique du Nord et l’Asie sont susceptibles d’être les moins affectées, mais pour des raisons différentes. La première a une composition sectorielle favorable (par exemple, une pondération technologique importante) et c’est plutôt sur la réduction des rachats d’actions que sur les paiements de dividendes que les efforts des entreprises risquent de porter pour préserver la trésorerie. En Chine et dans le reste de l’Asie, les entreprises ont déjà ajusté leurs paiements de 2020 sur les bénéfices de 2019, l’impact devrait donc être plus important en 2021. L’Europe et le Royaume-Uni sont les plus gravement touchés. Les régulateurs ont forcé les banques à suspendre les paiements de dividendes et les grandes compagnies pétrolières ainsi qu’une série de grandes entreprises ont déjà réduit les paiements. Le Japon et l’Australie se situent quelque part entre les deux. D’un point de vue sectoriel, les banques, la consommation discrétionnaire et certains secteurs industriels, comme l’aérospatial, sont les plus menacés. Les secteurs pétrolier et minier, la finance au sens large et la construction sont très vulnérables, mais les entreprises technologiques et les secteurs défensifs comme les soins de santé, l’alimentation et la plupart des biens de consommation de base (à l’exception des producteurs de boissons qui dépendent fortement du secteur des bars et des restaurants) sont relativement préservés.
Une étude de l’organisation britannique ShareAction portant sur les 75 plus grandes sociétés de gestion au monde montre que 47% d’entre elles, gérant 45.000 milliards de dollars, ne disposent d’aucune politique interdisant les investissements dans les compagnies produisant des armes controversées bannies par les traités internationaux sur les armes. Parmi les 53% des sociétés de gestion disposant de règles sur les investissements dans les armescontroversées, ShareAction pointe du doigt le fait que plusieurs gestionnaires limitentleur définition d’armes controversées aux armes à sous-munitions et aux mines anti-personnelles. Les armes de destruction massive(biologiques, nucléaireset chimiques) apparaissent bien moins fréquemment dans les exclusions. Autre point relevé par le rapport de ShareAction, 76% des 75 plus grandes sociétés de gestion au monde indiquent avoir une politique en matière de droits de la personne couvrant l’ensemble de leurs encours. Ce chiffre inclut 4% de gestionnaires ayant émis une documentation spécifique concernant leur politique dans ce domaine tandis que les 72% restant l’incluent dans leurs approches ESG globales. L'étude de ShareAction montre que 9% des gestionnaires étudiés couvrent les problématiques liées aux droits de la personne seulement au travers de mandats ou de fonds dédiés, notamment ESG. 15% des sociétés de gestion ne disposent d’aucune politique sur le sujet. L’organisation estime qu’au total, 61% des gestionnaires étudiés ont une approche faible ou inexistante sur la question de l’engagement avec les compagnies sur les droits de la personne. Aussi le rapport de ShareAction souligne-t-il que 72% des gestionnaires n’ont aucune discussion concernant les standards internationaux en matière dedroits de la personne et du travail avec les entreprises dans lesquelles ils investissent ni ne les excluent si elles violent ces standards. Seulement 28% des sociétés de gestion suivies ont une politique d’engagement avec les entreprises soit sur le plan des droits de la personne soit sur le plan des droits du travail. 24% excluent ces compagnies en cas de violations de ces droits. L'étude note également que84% des gestionnaires n’ont pas de politique d’exclusion d’obligations souveraines émises par des pays faisant l’objet de sanctions internationales pour abus des droits de la personne. Huit des 13 gestionnaires obligataires étudiés (gestionnaires définis comme ayant plus de 60% d’encours sur le segment obligataire, ndlr) n’ont aucune politique dans ce domaine.En outre, 88% des 75 plus grandes sociétés de gestion au monde ne disposent d’aucune règle en matière de publication des noms des sociétés exclues de leurs portefeuilles. ShareAction estime que les gestionnaires américains se trouvent loin derrière leurs homologues européens et asiatiques sur les questions d’engagement sur les droits de la personne. Seulement 15% des sociétés de gestion américaines évaluées pour l'étude s’en préoccupent contre 78% des sociétés de gestion européennes et 33% des gestionnaires asiatiques étudiés. Selon ShareAction, les gestionnaires qui présentent les meilleures performances concernant les droits humains sontRobeco, APG Asset Management, PGGM, BNP Paribas Asset Management etLegal & General Investment Management. A l’inverse, l’organisation britannique pointe du doigt Fidelity Investments, J.P. Morgan Asset Management, Vanguard, BlackRock, State Street Global Advisors etCapital Group, pour leur manque d’engagement sur ces questions.
Fondée en 2014 par Fabrice Revol, Kirao Asset Management pèse aujourd'hui 800 millions d'euros d'encours. Elle se différencie par une gestion "sans dogme".
Les gérants les plus exposés aux valeurs de croissance de grande qualité et défensives ont affiché les meilleures performances au cours de la chute des marchés actions provoquée par la crise du coronavirus de ce premier trimestre, a constaté Lyxor, après analyse de l’univers des fonds en actions européennes gérés activement qu’il sélectionne. Les fonds croissance qualité/défensive de l’univers ont perdu entre 12,5 % et 14,5 %, tandis que les fonds value ont abandonné entre 32 % et 38 %. «Ces stratégies croissance qualité ont bénéficié de leur très faible pondération structurelle (voire de l’absence de pondération) sur les secteurs value cycliques, qui ont été les plus pénalisés dans la chute du marché, à l’image des financières ou de l’énergie», a expliqué Vanessa Bonjean, analyste de fonds senior chez Lyxor, au cours d’un point presse jeudi. «A l’inverse, elles investissent dans des sociétés de croissance visible, avec des positions de marché dominantes et une bonne visibilité sur leurs cash flows futurs, ce qui les rend moins dépendantes du cycle économique. On les retrouve surtout dans les secteurs de la consommation, de la santé, de la technologie et de l’industrie», poursuit-elle. Comgest Renaissance Europe a affiché la meilleure performance des fonds actions européennes suivis par Lyxor sur le premier trimestre, avec un recul de 12,5 %, alors que le MSCI Europe Net TR chutait de 22,6 %. Le fonds de Comgest a profité de son exposition à plusieurs sociétés de la santé et de l’agro-alimentaire, analyse Lyxor. Jupiter European Growth (-14,5 %) a bénéficié de la bonne tenue de ses positions dans le secteur de la santé, mais aussi d’autres dans la technologie ou l’édition. Malgré la sous-performance des petites capitalisations, Echiquier Agenor SRI Mid Cap Europe a résisté, perdant 14 %, grâce à son positionnement sur le segment croissance de grande qualité et de sa position importante en liquidités (18%) à l’entrée de la crise, lui permettant d’afficher un comportement défensif dans la chute du marché. Il n’y a pas eu de gros repositionnements Cette surperformance de la croissance par rapport à la value dans cette période de crise n’est qu’une accélération d’un phénomène déjà en place en 2019. L’indice MSCI Europe Growth a enregistré une baisse de 16,1% contre 29,2% pour l’indice MSCI Europe Value au premier trimestre, soit un différentiel de près de 13 points comparable à celui atteint en un an en 2019. Une autre dichotomie a été à l’œuvre pendant le premier trimestre: la dispersion des performances entre secteurs, avec une superformance des valeurs défensives par rapport aux cycliques. Ainsi, les secteurs cycliques de l’énergie, de la finance, de l’industrie et des matériaux de base ont-ils été le plus sévèrement touchés, tandis que les secteurs perçus comme plus défensifs de la santé, des services publics et de la consommation non cyclique ont mieux résisté, même s’ils ont affiché des pertes. Pour aborder les prochains mois, les gérants actions européens restent prudents, alors que l’incertitude de sortie de crise est totale, et que les comparaisons avec les autres crises sont peu pertinentes. «Sur les deuxième et troisième semaines de mars, on a vu les gérants les plus flexibles sur le marché européen profiter de la chute des marchés pour acheter des valeurs très décotées, mais cela est resté très marginal. Il n’y a pas eu de gros repositionnements. Et aujourd’hui, ils ne bougent pas», témoigne Vanessa Bonjean. «Ils scrutent minutieusement et ‘stress-testent’ les conséquences du fort ralentissement économique que nous vivons actuellement sur les croissances bénéficiaires des sociétés et la durée de cet impact», observe-t-elle. «On les sent très attentifs à la valorisation». En tout cas, Lyxor ne voit pas de retour massif sur les cycliques comme ce qui s’était produit au quatrième trimestre 2008. La duration US a été un facteur clé Côté obligataire, la dispersion, encore très importante au sein des fonds obligataire flexibles, a été amplifiée par les conditions de marchés exceptionnelles. «La divergence des fonds dans leur allocation à la duration US a été un facteur clé, les obligations d’état US ayant fortement surperformé les autres segments obligataires», souligne Philippe Mitaine, analyste de fonds senior. Plus classiquement, le niveau d’exposition des fonds aux obligations les plus risquées a aussi fait la différence, notamment les obligations les moins bien notées. «Bien qu’ayant réduit leur risque crédit jusqu’à début 2020, les fonds flexibles ont été néanmoins pénalisés par la chute de mars car ils avaient conservé une exposition à des obligations générant du portage dans le contexte de taux bas», note Philippe Mitaine. Pour les prochains mois, la prudence est aussi de mise chez les gérants obligataires. «Les gérants font face à des choix complexes, entre les secteurs moins cycliques qui sont plus résilients et des sociétés plus risquées qui sont actuellement dans l’œil du cyclone mais qui pourraient fortement rebondir. Cette période devrait donc renforcer l’importance de la sélection de valeurs pour les gérants», conclut Philippe Mitaine.
La baisse soudaine des marchés actions et obligataires de début mars, accompagnée d’une hausse subite de la volatilité, aura fait beaucoup de mal aux différentes stratégies des hedge funds. Selon le rapport trimestriel de Preqin, la classe d’actifs a enregistré une performance de -8,96% sur le mois, soit pire qu’en septembre (-6,66%) ou octobre (-8,10%) 2008, lors de la crise consécutive à la chute de Lehman Brothers. Néanmoins, au regard des marchés actions traditionnels, cette contre-performance reste relative. Sur le trimestre, les hedge funds auront bien résisté, avec une baisse limitée à 10,46%, contre -20% pour l’indice S&P 500. L’ensemble des régions est affecté, mais les hedge funds européens s’en sortent le mieux avec une performance négative de 8,61%. Les hedge funds exposés à l’Amérique du Nord, l’Asie-Pacifique et les marchés émergents perdent eux entre 12,31% et 13,83%. Seules les stratégies CTA, qui utilisent uniquement des contrats dérivés, ont délivré des performances positives ce trimestre. Les stratégies CTA discrétionnaires ont fait +7,18% et les fonds quantitatifs +2,41%. A l’inverse, parmi les plus gros perdants, on retrouve les fonds long-short actions (-12,57%), les fonds activistes (-16,84%), et les stratégies «event driven» (-17,27%). Les stratégies global macro ont particulièrement bien résisté, avec une perte limitée à 1,99% sur ces trois mois. Les plus gros hedge funds, avec des encours supérieurs au milliard de dollars, ont été les plus solides, avec une baisse de 6,81%. A l’inverse, les boutiques de moins de 100 millions de dollars d’encours ont perdu en moyenne 11,42% sur le trimestre. Les fonds de taille moyenne ont subi des pertes comprises entre 10% et 11%. Les investisseurs recherchent des stratégies défensives Les nouvelles conditions boursières semblent désormais favorables aux stratégies moins sensibles aux variations de marché, selon les analyses de Preqin. Ainsi, 61% des investisseurs ont publié,au sein de son outil Preqin Pro, des mandats comprenant des fonds long-short. De même, les fonds global macro sont présents dans 40% des mandats, et les fonds market neutral dans 27%. Néanmoins, l’industrie ne devrait pas réaliser une importante collecte dans les douze prochains moins. La majorité des investisseurs (68%) envisage d’investir moins de 50 millions de dollars dans la classe d’actifs, contre seulement 9% qui désirent y placer plus de 300 millions de dollars. Le trimestre aura par ailleurs été peu propice aux lancements de hedge funds, note la société de conseil. Seuls 87 nouveaux fonds ont été introduits sur le marché, bien loin des 235 du premier trimestre 2019. Les nouveaux véhicules sont principalement des fonds exposés aux actions (32%), mais aussi des fonds multi-stratégies (15%).
Le plus dur reste à venir pour certaines sociétés de gestion en Europe. Selon une note d’analyse d’UBS sur les sociétés cotées du secteur*, la crise boursière provoquée par le Covid-19 va peser plusieurs mois sur les revenus. La baisse des encours sur mars devrait mathématiquement réduire les gains issus des frais de gestion. Et si la situation se prolonge, une consolidation de l’industrie pourrait voir le jour, préviennent les analystes d’UBS. Selon leurs estimations, les sociétés de gestion européennes cotées prises dans leur ensemble devraient avoir subi une baisse de 10,6% de leurs encours au premier trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent. Ce déclin serait principalement alimenté par les effets de marché (85%), la décollecte n’en représentant qu’une faible part (15%). Cependant, sur une analyse trimestrielle, elles ne devraient pas ressentir immédiatement une baisse de leurs revenus, car la moyenne des encours gérés sur la période a été égale à celle du dernier trimestre 2019, les valorisations boursières de début d’année ayant été élevées. C’est donc dans les publications de résultats du deuxième trimestre que la baisse devrait se faire ressentir. Dans le détail, la société la plus touchée par la décollecte au premier trimestre devrait être Jupiter AM, avec une décollecte équivalente à 4,7% des ses encours, suivie par Schroders (3,7% de ses encours) et Ashmore (3,4%). A l’opposé, Man Group, DWS et Amundi devraient présenter une décollecte inférieure à 1% de leurs encours (hors produits de trésorerie), selon les anticipations d’UBS. Sur ce trimestre, Amundi devrait particulièrement bien résister en termes d’effet marché sur ses encours avec une baisse anticipée de 7,4% (hors joint-ventures) alors que le Stoxx 600 a chuté de plus de 22%. L’importante base de clientèle institutionnelle (70% des encours), principalement investie dans l’obligataire et le monétaire, devrait permettre de réduire le risque de marché de l’entreprise française, qui possède un beta actions domestiques de 0,3, rappellent les analystes. Les encours devraient ressortir à environ 1.300 milliards d’euros (hors joint-ventures), soit une baisse d’environ 8% des encours totaux par rapport à décembre 2019. *Ashmore, Schroders, Amundi, DWS, Jupiter, Man Group, Std Life Aberdeen, Anima, Azimut, Banca Mediolanum, Banca Generali, Fineco, EQT AB
Les sociétés de gestion traditionnelles fortement endettées et lourdement exposées aux stratégies actions sont celles dont les encours sous gestion, l’Ebitda et les cash-flow subiront davantage de pression face à la hausse de la volatilité et la chute des marchés provoquées par la pandémie du coronavirus, estime Fitch Ratings dans une nouvelle étude. Alors que la plupart des sociétés de gestion traditionnelles continuent de dégager des flux de trésorerie positifs dans les périodes tendues, celles qui ont un endettement plus fort devraient avoir moins de flexibilité en cas d’une déroute plus forte des marchés. Ces dynamiques se sont déjà traduites par des dégradations de notes ou de sentiments par Fitch Ratings. Ainsi, les sociétés de gestion italiennes Anima Holding et Azimut ont chacune vu leur note BBB être placée sous surveillance négative. Les perspectives d’Invesco, dont la note a été confirmée à A-, ont été révisées de positives à stables. La note de Lazard Group a été dégradée à BBB+, avec des perspectives stables. Plusieurs éléments peuvent toutefois contrebalancer ces pressions, selon l’agence de notation: le fait que les sociétés de gestion traditionnelles ont des bilans légers et génèrent des flux importants de trésorerie, leur capacité à réduire les dépenses face au déclin des revenus de manière à maintenir leurs marges, des niveaux d’endettement bruts faibles, peu de dettes arrivant prochainement à échéance, d’importants niveaux de trésorerie et des niveaux de distribution des bénéfices élevés qui pourront ainsi être abaissés. Trois scénarios de stress Fitch a analysé le comportement d’un groupe de sociétés de gestion confrontées à trois scénarios uniformes de stress. Ces trois scénarios impliquent tous des baisses d’encours, dont une chute de 30 % des actions et un déclin de 20 % des obligations, une réduction de 5 % des taux de frais et des décollectes immédiates de 7 %. Les scénarios 1 et 2 prévoient une baisse de 10 % des frais hors frais de gestion et des autres revenus, tandis que le scénario 3 imagine une chute de 20 %. Le scénario 2 intègre aussi un choc de marché supplémentaire de 10 % sur toutes les classes d’actifs. Les plus grandes sociétés de gestion avec des modèles d’affaires et des stratégies d’investissement plus diversifiés seront mieux à même d’absorber le choc de la baisse des revenus. Les sociétés avec des stratégies de vente à découvert, comme Man Group, pourraient aussi contrebalancer certains des risques. Les gestionnaires ayant investi dans de nouvelles stratégies d’investissement sous la forme de capitaux d’amorçage seront plus affectés. Les marges d’Ebitda chutent pour chacun des scénarios, d’une moyenne 2019 de 38 % à environ 22 % pour le troisième scénario. Fitch note toutefois que les sociétés de gestion devraient être capables de réduire les coûts, notamment par le biais des bonus et des dépenses de distribution afin de compenser la compression des marges. D’importants niveaux de trésorerie Le déclin des performances et la décollecte devraient faire pression sur les sociétés de gestion les plus endettées et ayant une plus faible liquidité compte tenu du déclin de la trésorerie d’exploitation. De plus, si une société devait voler au secours de ses fonds, cela constituerait un poids supplémentaire sur la trésorerie, note Fitch. Les sociétés de gestion ont tendance à avoir d’importants niveaux de trésorerie, qu’elles pourraient utiliser pour des rachats d’obligations dans le cas des sociétés fortement endettées. La plupart des sociétés de gestion traditionnelles ont une certaine souplesse en matière de coûts et pourraient réduire les rachats d’actions, si nécessaire, ou diminuer les dividendes. AllianceBernstein, Franklin Resources, T Rowe Price, Azimut, Man et Schroders avaient toutes des positions de dette négatives au 31 décembre 2019, observe Fitch Ratings. Les plus grandes sociétés de gestion traditionnelles cotées aux États-Unis n’ont aucune dette venant à échéance en 2020, la majeure partie des échéances du secteur survenant après 2023. Les sociétés de gestion de la région EMEA ne subissent pas non plus de pressions de refinancement de la dette extérieure à court terme, l’essentiel de la dette arrivant à échéance après 2023.
La chute des marchés n’a pas fait que des victimes depuis mi-février. Certains fonds commercialisés en France et accessibles aux particuliers et institutionnels affichent de très belles performances depuis le début de l’année. Sans surprise, ce sont les fonds alternatifs axés sur des stratégies de volatilité et les fonds qui shortent le marché (avant l’interdiction de le faire dans certains pays) qui apparaissent dans le Top 5. Un fonds de BNP Paribas AM arrive en tête avec toutefois une stratégie différente, axée sur l’obligataire, le BNP Paribas LDI Solution Duration Matching All Maturities un fonds d’obligations mixtes long terme qui affiche plus de 56% de performance depuis le 1er janvier. Dans ce palmarès réalisé au 16 mars figurent par ailleurs un fonds d’Elan (Elan France Bear), un fonds d’Amundi (Amundi Volatility World) et un de Natixis (dont la gestion est sous traitée à son affiliée SeeYond, Seeyond Equity Volatility Strategies). Ces fonds affichent des performances variant de près de 50% à un peu plus de 23% au 13 et 16 mars. Concernant le fonds Elan France Bear, il se présente comme un fonds éligible au PEA, et cherchant à obtenir, via l’utilisation d’instruments financiers à terme, une performance comparable à l’indice CAC 40 Short quelle que soit son évolution, en étant investi dans son FIA maître, le FCP Sérénité PEA, et exposé au CAC 40 via des instruments hors-bilan. Il s’agit d’un fonds commun de placement (FCP) lancé le 26 mai 1989 par Rothschild & Co Asset Management Europe. En un mois, à partir de mi-février, il a bondi de plus de 50%. Même surperformance pour le fonds Theam Euro Long Vol de BNP Paribas AM, dont la stratégie vise une exposition positive à la volatilité implicite court terme des marchés actions de la zone euro. Il investit dans des instruments financiers à terme visant à répliquer les niveaux de volatilité observés en clôture ou proche de la clôture sur les marchés règlementés de dérivés actions de la zone euro. Les fonds du palmarès d’Amundi et de Natixis AM (devenu Ostrum AM) suivent aussi une stratégie de volatilité et sont tous deux des Sicav luxembourgeoises. Amundi Volatility World investit en zone euro, aux Etats-Unis et en Asie. Son prospectus indique que l’exposition du compartiment à la volatilité est analysée à l’aide d’une grille indicative de valeurs cibles correspondant à différents niveaux de volatilité des marchés actions de ces trois zones géographiques. Seeyond Equity Volatility investit principalement dans des instruments cotés offrant une exposition directe à la volatilité. Son prospectus précise qu’il utilise une approche active de l’indexation à la volatilité en exploitant le comportement indépendant de la volatilité en tant que classe d’actifs Top 5 des performances d’OPCVM disitribués en France depuis le 1er janvier: BNP PARIBAS LDI SOLUTION DURATION MATCHING ALL MATURITIES I CAPITALISATION (Obligations Mixtes Long Terme) : + 56.46 % ELAN FRANCE BEAR (Short index (bear) : + 48.94 % THEAM EURO LONG VOL I CAPITALISATION (Alternatif ‘Volatility Arbitrage’): + 39.20 % AMUNDI FUNDS VOLATILITY WORLD (Alternatif ‘Volatility Arbitrage’): + 26.33 % NATIXIS AM FUNDS SEEYOND EQUITY VOLATILITY STRATEGIES (EUR) (Alternatif ‘Volatility Arbitrage): + 23.97 % (au 13/03/2020)
Comme chaque année, le fournisseur d’indices S&P DowJones Indices a publié son étude SPIVA ( S&P Indices Versus Active Funds), très attendue par le secteur, sur la performance des fonds gérés activement par rapport à un indice élaboré par S&P. Selon cette étude 71 % des fonds actifs en Europe ont sousperformé en 2019 l’indice de référence de S&P, le S&P Europe 350 qui comporte 350 grandes valeurs européennes. Sur une base pondérée des actifs, l’indice de référence a surpassé les fonds de cette même classe de 1,5 %. On notera toutefois que S&P est partie prenante en tant que fournisseur d’indices et que les fonds se réfèrent à d’autres indices que le S&P Europe 350. Ceci étant dit, quelques autres conclusions sont intéressantes dans son étude. Ainsi, pour les fonds d’investissement en actions européennes le chiffre de sous-performance est de 78 % et 87 % sur un horizon de cinq et dix ans. S&P note que les gestionnaires de fonds actifs qui investissent dans un seul pays de la zone euro n’ont pas non plus réussi à surpasser leurs indices de référence sur une période d’un an. En particulier, les gestionnaires axés sur les actions françaises, italiennes, néerlandaises ou espagnoles ont enregistré une sous-performance de 5 % ou plus par rapport à leur indice de référence, sur une base pondérée des actifs. Seuls les gestionnaires d’actions allemandes ont réussi à battre leur indice de référence, les fonds de cette catégorie affichant une performance supérieure de 90 points de base à l’indice de référence de S&P Allemagne, sur une base pondérée des actifs. Concernant plus précisément les fonds d’investissement en actions françaises, sur une période d’un an, 90% des fonds d’actions français gérés activement ont enregistré des performances inférieures à l’indice S&P France BMI, dont la composition n’est pas détaillée dans l'étude. Sur la période de 10 ans, 90% ont enregistré une performance inférieure à celle de l’indice de référence. Les fonds actifs investissant en actions françaises ont réalisé un rendement moyen pondéré de 5,5% inférieur à l’IMC de S&P France sur un an et de 2,6% inférieur à l’IMC annualisé sur dix ans. Le taux de rendement moyen pondéré des actifs indique la performance d’un investisseur moyen et atténue l’influence des fonds plus petits. Pour les fonds d’investissement américains, sur une période d’un an, 81 % des fonds d’actions américains libellés en euros et gérés activement ont enregistré une performance inférieure à celle du S&P 500. Ce chiffre passe à 93 % et 98 % sur les périodes de cinq et dix ans. Pour les fonds d’investissement mondiaux, sur une période d’un an, 82 % des fonds d’actions mondiales libellés en euros et gérés activement ont enregistré une performance inférieure à celle du S&P Global 1200. Ce chiffre augmente sur une période de cinq et dix ans pour atteindre respectivement 94 % et 98 %. Enfin, les fonds des marchés émergents sont ceux qui s’en sortent le mieux et progressent par rapport à 2018. Sur une période d’un an, seulement 50 % des fonds d’actions des marchés émergents libellés en euros et gérés activement ont enregistré un rendement inférieur à celui du S&P/IFCI. Ce chiffre passe à 89 % et 96 % respectivement sur un horizon de cinq et dix ans. Par contre, 64% des fonds émergents libellés en livre sterling (GBP) sur-performent le benchmark en 2019. «Des performances supérieures auraient au moins permis d’amortir les turbulences qui, nous le savons maintenant, se sont prolongées. On ne sait pas encore si les mêmes fonds actifs ont tenu compte des signes avant-coureurs de Covid-19 au début de 2020. Un positionnement défensif sur des actions de qualité, ou sur les secteurs des produits de base, des soins de santé ou des services publics aurait pu au moins fournir une certaine protection contre les chutes observées sur les marchés au cours des dernières semaines. Mais il est possible que les gestionnaires actifs aient été piqués une fois de plus par leur penchant persistant pour les actions de plus petite capitalisation. Les gérants value sont probablement ceux qui ont le plus souffert, étant donné la sous-performance alarmante de ces actions par rapport à l’indice de référence des grandes capitalisations depuis le début de 2020", commente Andrew Innes, EMEA Head of Global Research & Design chez S&P Dow Jones Indices.
Tout au long de l’expansion de la pandémie de Covid-19, les sociétés de gestion ont su maintenir leur activité tout en mettant à l’abri leurs forces vives. Mais, à l’heure du confinement, faut-il fermer les marchés financiers ? Comme toutes les autorités de marché, l’AMF a refusé ce 17 mars une telle éventualité. Les gérants d’actifs, eux, semblent pencher davantage pour le oui. En près d’un mois, le CAC 40 aura perdu 36,5%, une chute vertigineuse d’une célérité jusqu’ici jamais observée. Les autres Places mondiales ont également accusé le coup : le S&P 500 a baissé de 29,5%, le Nikkei de 27,6%, la Bourse de Milan de 41,1%... La violence de ces chiffres, et une certaine nervosité des acteurs de marché, poussent des gérants français à demander une pause. «Il est normal que les marchés baissent car les gérants revalorisent leurs scenarios macroéconomiques. Mais nous évaluons dans une incertitude extrême. Nous ne connaissons pas encore l’impact réel de la crise», estime Gérald Grant, responsable de la gestion des portefeuilles dédiés au sein de la banque privée d’Edmond de Rothschild AM France. Pour l’heure, les régulateurs de plusieurs pays européens se sont bornés aux coupes-circuits et la limitation partielle puis totale des ventes à découverts. L’AMF a ainsi interdit l’usage des «shorts» sur 92 valeurs dès lors que le prix aura perdu 10% lors de la séance du 17 mars, puis banni totalement la pratique jusqu’au 26 mars. L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a pour sa part forcé les shorters à se déclarer dès lors qu’ils vendaient à découvert plus de 0,1% du capital d’un titre coté. Mais aucune annonce en vue pour une fermeture pure et simple. «Les valorisations des actions ont très fortement chuté avec une volatilité extrême, mais ces marchés sont restés liquides, avec des volumes de transactions exceptionnellement élevés et des valorisations dont rien ne permet de dire qu’elles sont sans rapport avec les incertitudes économiques actuelles», a justifié Robert Ophèle, président de l’AMF, chez nos confrères de BFM Business. L’opérateur de places boursières Euronext a lui tenu à rassurer les investisseurs en déclarant qu’il avait la «capacité d’opérer, dans le contexte actuel, de manière à maintenir une activité de marché équitable, ordonnée et efficace et la bonne fin des contrats. Temps boursier et temps politique Une partie des gérants n’a pourtant pas la même lecture que le président de l’AMF. Parmi les principales critiques émises, beaucoup d’entre eux s'étonnent que les marchés restent ouverts alors que les gouvernements programment la quasi-extinction temporaire de l'économie. Le «quoi qu’il en coûte» du Président Macron a mis un doute abyssal dans la tête des investisseurs, puisque les modalités économiques de sortie de la crise sanitaire ne sont pas encore connues. Comment anticiper sans aucune information ? «Nous sommes face au summum du problème de l’instantanéité des marchés», constate Léonard Cohen, fondateur de Ginjer AM. Mécaniquement, il semble impossible de trouver la moindre valeur refuge, selon Bernard Aybran, directeur de la multigestion d’Invesco. Mais les problématiques de valorisation dans le vide vont bien au-delà des classes d’actifs traditionnelles. Elles touchent aussi certains marchés de dérivés, et des stratégies qui y sont exposées. Notamment certains hedge funds spécialisés sur le crédit structuré, dont les titres utilisés n’ont parfois plus de prix cohérents. La panique, couplée à l’incertitude des entreprises qui seront sauvées, pourrait avoir fait voler en éclat les matrices de valorisation. Pour prémunir ses porteurs de parts, Axiom Alternative Investments a ainsi suspendu tout retrait ou souscription sur son fonds Credit Opportunities, investi sur les tranches seniors d’indices de CDS. Cependant, «casser le thermomètre ne guérit pas un malade», prévient Stéphane Giordano, le président de l ‘Association française des marchés financiers (AMAFI), sans toutefois minimiser une certaine irrationalité. «Je comprends cette position de vouloir fermer les marchés, mais ce n’est pas la bonne solution. Il y a des acteurs exposés qui doivent pouvoir couvrir leurs risques. De plus, cela ajouterait davantage d’incertitude que cela ne calmerait le jeu», prévient-il, en précisant que certaines contreparties, comme les banques d’investissements qui fournissent des dérivés, pourraient en pâtir. L’exemple chinois L’idée de fermer les marchés en cas de crise grave n’est pas nouvelle. Elle a notamment été utilisée après les attentats du 11 septembre 2001 par le régulateur américain, avec un certain succès. Les marchés financiers chinois se sont eux arrêtés fin janvier, sans pour autant réussir à endiguer la chute. Après six séances annulées, l’indice de Shanghai a subi, le 3 février, sa plus lourde perte durant la crise, -7,7% (un chiffre bien loin de ceux expérimentés à Wall Street ou à Londres). Durant un mois et demi, l’indice s’est ensuite repris, avant de voir la hausse presque entièrement effacée. «La non-cotation repousse quelque peu le problème. La vérité des prix réapparaitra à la réouverture. Néanmoins ce temps de fermeture permettra aux investisseurs de réfléchir à leurs anticipations», tempère Ludovic Fechner, fondateur de la société Fundesys. Mais éteindre les marchés ne se coordonne pas au vu et au su de tous. «Une rumeur de fermeture pourrait provoquer un bain de sang en poussant certains investisseurs à liquider leurs portefeuilles», prévient David Kalfon, fondateur de Sanso IS, qui demeure néanmoins partagé sur la pertinence d’une telle décision. Pour être efficace, une fermeture impliquerait également une importante coordination internationale, mais aucun bruit ne fuite à ce sujet. «Une telle décision doit être prise par les autorités de régulation et suppose une coordination pan-européenne, si ce n’est plus large», souligne Euronext. Et elle devrait s'étendre à tout type de produit coté publiquement. Un message de Place pour rassurer les épargnants Certaines maisons de gestion estiment qu’un message de Place, rassemblant l’ensemble de la profession, est nécessaire pour faire pression sur le régulateur. Notamment, cette unité doit permettre d'évoquer un sujet sans que chacun ne communique dans son coin, et risque de propager de la défiance sur la liquidité de ses positions. Newsmanagers a essayé de joindre l’AFG durant cette journée atypique, sans succès. Au Royaume-Uni, des dirigeants de grandes maisons de gestion ont évoqué ce sujet lundi avec le nouveau Gouverneur de la Banque d’Angleterre Andrew Bailey. Les responsables interrogés sont également inquiets de l’image à venir des marchés auprès des investisseurs. «Ces dernières années, les épargnants ont été incités à épargner et investir dans l’économie réelle notamment pour leur retraite, et finalement, ils assistent à la fonte de leur épargne dans un moment de rupture brutale de l’économie. Il est incohérent d’arrêter l'économie mais pas la Bourse. Il faut absolument rassurer les Français pour qu’ils puissent investir sereinement sur le long terme et éviter d’ajouter des problèmes de capitalisation pour nos entreprises», s'étonne par exemple Michael Sfez, fondateur de Kermony Capital, société active dans le non-coté. Cette situation inédite sera en tout cas certainement étudiée par les chercheurs et les étudiants. En l’absence de perspectives futures, et avec une production à court terme annihilée par le gouvernement, les marchés libres sont-ils capables d’anticiper les valeurs des entreprises ? Il s’agit peut-être là d’une nouvelle discipline d’analyse financière.
Les fonds monétaires sont un peu comme Monsieur Jourdain dans le Bourgeois gentilhomme de Molière. Ils déclament parfois, sans même le savoir, de l’ESG dans leur documentation. Et cela pourrait menacer leurs concurrents autoproclamés ESG, selon une analyse de Fitch. Pour l’agence de notation, si les investisseurs se rendaient compte que la plupart des fonds monétaires sans estampe «ESG» avaient un processus de gestion proche de ceux qui s’en enorgueillissent, ils pourraient bien y investir et provoquer la fermeture des véhicules aux noms verdoyants. Pour survivre, un fonds monétaire devra donc prouver la qualité de sa gestion ESG pour conserver ces trois lettres dans son nom. L’enjeu est de taille puisque les encours des fonds monétaires qui se disent ESG ont grossi de 30% en 2019, à 70 milliards d’euros, soit deux fois plus vite que le reste de la classe d’actifs. De grands noms se sont d’ailleurs récemment convertis à l’ESG dans le monétaire, comme BlackRock et DWS. Mais certains concurrents ont trouvé la parade en intégrant des touches d’ESG dans leur rhétorique, sans pour autant s’en réclamer directement. Tels sont les cas de Goldman Sachs IM et JPMorgan AM, selon Fitch, qui ont réussi à répondre à la demande des investisseurs sans toutefois s’astreindre de trop lourds engagements ESG. Fitch souligne que cette tendance n’a pour l’instant aucune incidence de notation. L’agence remarque que l’intégration de l’ESG par petites touches dans la documentation des fonds se fait pour l’instant en ordre dispersé, sans normativité. Selon les données collectées par Fitch, publiées fin février dans un rapport parallèle, les principaux fonds monétaires ESG sont : Amundi Cash Institutions SR (21,3 milliards d’euros d’encours), Ostrum Sustainable Tresorerie (9 milliards), Blackrock ICS Liquid Environmentally Aware Fund (5,9 milliards) et BNP Paribas Mois ISR (5,6 milliards). La moitié des fonds monétaires ESG sont d’anciens véhicules traditionnels qui ont été convertis, pour la plupart, ces trois dernières années.
ShareAction a passé au crible les 75 plus grosses sociétés de gestion du monde sur leur stratégie ESG. La moitié d'entre elles ont une approche « très limitée » concernant la gestion des risques et des impacts ESG.
Les compétences humaines et la transversalité sont désormais nécessaires aux professionnels de l'investissement pour survivre à la puissance des algorithmes, selon le CFA Institute.
Le coronavirus a mis un terme à l’enthousiasme du début d’année. Les investisseurs sont deux fois moins nombreux à anticiper une amélioration de la croissance que le mois précédent (18% net, contre 36% en janvier), selon le dernier Fund Manager Survey de BofA Global Research réalisé entre les 6 et 13 février auprès d’un échantillon de 221 participants, totalisant 676 milliards de dollars d’actifs sous gestion. Les anticipations de hausse d’inflation sur les 12 prochains mois sont aussi en recul, à 40% net, contre 57% un mois plus tôt. Dans le marasme actuel, qu’est-ce qui pourrait alors faire grimper les anticipations d’inflation ? La moitié des gérants évoquent des choix politiques de relance, classés à gauche, avec en tête (26%) une politique de dépense étatique soutenu par la création monétaire, calquée sur la théorie monétaire moderne (Modern Monetary Theory), puis un engagement des pays du G7 à effectuer des dépenses en infrastructures (24%). Sur les marchés, les gérants interrogés ont observé que l’achat d’actions américaines de croissance et de la tech fut la principale stratégie de la semaine (51% des réponses), suivie par les bons du Trésor américain (17%) et les obligations corporates de qualité («investment grade», 13%), corroborant les données du Flow Show publiées la semaine dernière. En termes d’allocation, les positions en cash sont au plus bas depuis depuis avril 2015, à 9% (-5 points). Dans le même temps, la part des actions mondes en portefeuille est au plus haut sur ces 20 derniers mois, à 33% (+1 point), avec des actions américaines à 19% (+3 points). «Le sentiment des investisseurs est moins haussier que le mois dernier et montre une capitulation totale dans les actifs de déflation. Nous restons irrationnellement bullish», a déclaré le stratégiste en chef Michael Hartnett.