Nos articles d'actualité et d'analyse sur les principales campagnes lancées par des actionnaires activistes (Elliott, Amber, Third Point, Trian Partners, Cevian, TCI etc.) sur des entreprises cotées en Bourse.
Les fonds d’actions technologiques ont gagné 36 % en 2020. Certains se concentrent sur les technologies de l’information, d’autres ont une conception plus large.
Pour 26 % des épargnants, le frein principal à l’investissement responsable est l’absence d’offre de la part de leur conseiller. Pourtant, une majorité de banquiers et CGP affirment en proposer à tous leurs clients.
Les jeux vidéo n’amusent pas tout le monde. Robeco a ainsi décidé de s’intéresser à cet univers dans le cadre de son engagement actionnarial en 2021. Ce secteur a certes apporté de nombreux bienfaits durant les confinements, à des joueurs de plus en plus nombreux. Mais en tant qu’investisseur, la société de gestion néerlandaise a observé que cette industrie a des impacts sociaux et structurels qui affectent aussi bien les joueurs que les développeurs. «Les problèmes vont de la violence gratuite aux représentations stéréotypées des minorités, en passant par une augmentation des abus de jeunes joueurs en ligne», soulignent Carola van Lamoen et Peter van der Werf, de Robeco, deux spécialistes de l’engagement de Robeco, dans une note. «Ce secteur est également confronté à des problèmes de travail, certains développeurs étant par exemple obligés d’effectuer de longues heures supplémentaires ou de travailler en dehors des horaires habituels», ajoutent-ils. «Nous demanderons aux dirigeants des entreprises de réfléchir à leurs attentes en matière de produit (par exemple aux excès de spécifications), à leur approche de la conception (qui pourrait être une approche tout ou rien) et au manque de personnel», annonce Robeco, lors de la présentation de ses actions d’engagement pour cette année. Les «lanternes rouges» en matière de transition climatique risqueront l’exclusion Robeco a choisi d’autres thèmes d’engagement, plus classiques. L’un d’eux concerne la transition climatique. L’équipe actionnariat actif de la société de gestion mettra l’accent sur le dialogue avec les institutions qui financent les gros émetteurs de carbone. Un autre programme encouragera la mise en œuvre de mesures urgentes dans les entreprises qui sont très en retard en matière de décarbonation. Outre son objectif de neutralité carbone, Robeco va mettre au point un programme d’engagement ciblant toutes les entreprises en portefeuille qui sont en retard dans la transition énergétique. Au bout de trois ans, celles qui n’atteignent pas les objectifs risqueront l’exclusion. « Par le passé, nous avons dialogué avec un grand nombre d’entreprises sur la nécessité d’adopter des modèles économiques bas carbone, mais certaines ne font toujours pas assez de progrès en la matière », note Peter van der Werf, responsable d’équipe chargé de l’engagement chez Robeco. « Pour ce programme, nous voulons donc passer à la vitesse supérieure et nous concentrer sur les «lanternes rouges» en matière de transition climatique, c’est-à-dire les entreprises qui ne peuvent plus bénéficier d’un petit coup de pouce et qui ont vraiment besoin d’une transformation fondamentale pour pouvoir passer à un modèle économique plus sobre en carbone. En effet, leurs business models actuels continuent de reposer sur les énergies fossiles, alors qu’il conviendrait de se concentrer sur la réalisation (ou du moins la planification) d’investissements concrets pour amorcer la transition énergétique », poursuit-il. Les travailleurs des secteurs «essentiels» sont plus exposés au risque d’infection Deux autres programmes d’engagement concerneront les droits du travail, mis à mal par les fermetures d’entreprises durant la pandémie, ainsi que les violations Robeco se concentrera plus particulièrement sur les risques liés aux pratiques de travail dans les secteurs de la distribution, la livraison de repas et l’hôtellerie. «Dans ces activités de détail autorisées à rester ouvertes durant les confinements, les travailleurs ont été nettement plus exposés au risque d’infection, alors qu’ils sont mal rémunérés, qu’ils enchaînent les heures et que leurs conditions de travail sont précaires. Si la livraison de repas a permis à beaucoup de survivre, les travailleurs de ce secteur (la « gig economy ») sont souvent privés de contrat de travail, de convention collective, de protection sociale et de régime de retraite. Dans l’hôtellerie, les travailleurs ont été durement touchés par les mesures de distanciation sociale, et nombre d’entre eux ont perdu leur emploi lorsque les hôtels et les restaurants ont reçu l’ordre de baisser le rideau, sans possibilité de rebondir», observe Robeco. Concernant les violations, Robeco va s’intéresser plus particulièrement à la chaîne d’approvisionnement. « Les violations de droits humains se produisent plus souvent dans les chaînes d’approvisionnement que dans l’entreprise elle-même, par exemple lorsqu’elle achète des minéraux dans des zones de conflit», explique Peter van der Werf. Les thèmes d’engagement annuels de Robeco sont choisis après consultation des équipes d’investissement et des clients sur les thèmes les plus importants pour eux. En 2020, les thèmes retenus incluaient la biodiversité et la sécurité minière.
Si les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont relativement bien résisté en 2020 en termes de performance dans un contexte de crise, c’est paradoxalement 2021 qui pourrait se révéler compliqué. C’est en tout cas le constat que fait Frédéric Puzin, fondateur de Corum. «Il va falloir encore être très présents sur le terrain», confie-t-il à Newsmanagers. Dès la mi-mars et le 1er confinement en France et dans plusieurs pays d’Europe, le dirigeant avait en effet prévenu que la crise aurait un impact sur de nombreux locataires de façon globale. Mais pour les locataires des 3 SCPI du groupe précisément, investies dans 17 pays au total, «on a tout fait pour que cet impact soit le plus limité possible». Selon ses estimations à l’époque, si en cas de scénario catastrophe, 50 % des locataires ne payaient pas leur loyer pendant une période de 12 mois, les SCPI Corum L’Épargne ne pouvaient espérer faire mieux que le marché qui va augmenter cette année d’environ 4 %. «Mais nous avons pu nous appuyer sur une de nos forces qui est de ne rien sous-traiter en matière de gestion de notre parc immobilier et de nos locataires. Nous avons donc pu dialoguer en direct et en connaissance de cause avec eux, aider ceux qui en avaient le besoin, et de ne pas céder aux locataires opportunistes ou indélicats. Au final nous avons encaissé la quasi-totalité de nos loyers et il n’y a eu que très peu d’impayés. Nous sommes donc très loin du scénario catastrophe imaginé début 2020.» pour suit Frédéric Puzin. 80 % de l’énergie a été mobilisée en grande majorité sur des gros locataires corporate «inciviques»qui ont «roulé des mécaniques en disant qu’ils arrêtaient de payer les loyers alors qu’ils étaient les plus solides financièrement». 40% de demandes d’aide A côté de ces groupes qui ont tenté d’utiliser les circonstances pour en tirer des avantages, ceux qui avaient vraiment des difficultés, en général les plus petits locataires, ont été accompagnés par diverses mesures comme par exemple l’échelonnement mensuel des loyers plutôt que le paiement trimestriel ou l’utilisation des garanties, avec possibilité de reconstitution dans les 12 mois. Près de 40 % des locataires ont fait des demandes de mesures d’accompagnement. Les mécanismes mis en place ont permis un encaissement quasi normal des loyers et donc de servir un dividende annuel supérieur ou égal aux objectifs des 3 SCPI gérées. Les mêmes mesures d’accompagnement ont été réactivées lors du second confinement et à date ont permis de répondre à toutes les demandes, et ainsi de limiter l’impact sur l’encaissement des loyers. En France, les plus gros se cachent souvent derrière les plus faibles pour ne pas payer. Riche de cette expérience, Frédéric Puzin fait un constat amer lorsqu’il regarde les comportements des locataires des différents pays d’Europe. «En France il y a eu de vrais abus. Nous sommes dans un pays corporatiste qui met en avant ses difficultés, mais c’est oublier qu’il y a des acteurs très riches. Les plus gros se cachent souvent derrière les plus faibles pour ne pas payer. La France a été le pays le plus compliqué dans la gestion de cette crise. En Allemagne également, certains locataires ont essayé de profiter de la situation. Par contre, nous n’avons eu aucun problème en Italie, ni dans les pays du nord de l’Europe», relate-t-il. Heureusement, la France n’est pas la zone où le groupe, qui gérait près de 3 milliards d’euros fin 2019 en immobilier (auquel s’ajoute 800 millions d’obligataire), est le plus investi. Corum L’Epargne privilégie en effet des immeubles récents où c’est le locataire qui a la charge de payer l’entretien et les gros travaux de l’immeuble. Une obligation qui n’existe pas en France….
Selon le responsable des investissements d'Aperture Investors Anis Lahlou, l'environnement de marché actuel ne favorise pas seulement les sociétés chinoises ou américaines en termes d'innovation mais aussi les sociétés européennes.
L’année 2020 a été relativement calme à la tête des sociétés de gestion après le grand jeu de chaises musicales que l’on avait connu en 2019. Les 12 derniers mois ont tout de même été marqués par plusieurs changements importants, des départs inopinés ainsi que par le retour de personnalités qui avaient fait les frais des mouvements de 2019. Suite du feuilleton de 2019, Axa Investment Managers s’est trouvé un nouveau patron en la personne de Marco Morelli, qui était jusqu’alors directeur général de Monte dei Paschi di Siena. Nommé executive chairman d’Axa IM et membre du comité de direction d’Axa, l’Italien remplace depuis septembre Gérald Harlin qui avait pris ces fonctions par interim après le départ d’Andrea Rossi en 2019. La filiale de gestion d’Axa a aussi nommé Godefroy de Colombe global chief operating officer (GCOO) pour succéder à Joseph Pinto qui avait rejoint Natixis Investment Managers. L’ancien chairman d’Axa IM, Christof Kutscher, qui était parti en même temps qu’Andrea Rossi, a refait surface en tant que président de HSBC Pollination Climate Asset Management, une nouvelle société de gestion sur la nature lancée par HSBC Global Asset Management et Pollination Group. Il a aussi intégré le conseil d’administration de Carmignac Gestion. Après plusieurs mois de recherche, Primonial a lui aussi déniché un nouveau responsable pour sa gestion d’actifs. Bettina Ducat, une ancienne d’Axa IM, a été nommée directrice générale déléguée en charge de l’Asset Management de Primonial et directrice générale de La Financière de l’Echiquier (LFDE). Elle succède à Christophe Mianné qui avait quitté le groupe en septembre 2019 après deux ans et demi de services. Ce dernier a d’ailleurs rejoint le groupe Cyrus en tant que directeur général en février dernier. Des départs surprise Plus inattendu, Inès de Dinechin a démissionné de son poste de présidente du directoire d’Aviva Investors en France en mars «pour poursuivre de nouvelles opportunités en dehors de la société». Elle avait intégré Aviva Investors en 2016. Emmanuel Babinet a été nommé pour la remplacer par intérim. L’intéressé est membre du directoire et directeur des risques d’Aviva Investors France depuis 2015 et également directeur des risques Europe depuis 2018. Denis Lehman, co-directeur général, directeur des gestions sur les actifs liquides, solutions et ESG, a aussi quitté Aviva Investors France fin octobre. Il a rejoint Swiss Life Asset Managers France pour y être directeur de la gestion d’actifs valeurs mobilières et membre du directoire. Autre départ surprise, celui mi-mai de Xavier Lépine, l’emblématique président du directoire de La Française. Il est remplacé par son bras droit et directeur général, Patrick Rivière. En septembre, c’était au tour de Marc Bertrand, en charge de l’activité immobilière, de quitter la société de gestion, alors qu’il avait fait son entrée au directoire du groupe en mai. Remplacé par Philippe Depoux, il a rejoint Amundi pour prendre la tête d’Amundi Immobilier en remplacement de Jean-Marc Coly. Ces changements sont intervenus en pleine refonte de la stratégie de La Française, qui a «revu ses priorités de développement et d’investissements», comme l’a expliqué Patrick Rivière, à NewsManagers. A noter aussi qu’Arkéa Investment Services, l’archipel en gestion d’actifs et banque privée du groupe Arkéa, a nommé François Deltour au nouveau poste de directeur général. Il s’agit d’une promotion interne puisque l’intéressé a rejoint Arkéa IS fin 2015 et en était le COO depuis 2018. Il est placé sous la responsabilité de Sébastien Barbe, président des directoires d’Arkéa IS. Des retours Au chapitre des grands retours, Stéphane Corsaletti, dont on avait appris le départ en tant que président d’ABN Amro Investment Solutions fin 2019, est réapparu chez Allfunds en tant que directeur des investissements. Son arrivée, qui va conduire au lancement d’une nouvelle offre, coïncide avec la prise de participation de BNP Paribas dans la société et avec des ambitions importantes de développement en France. Il a récemment présenté ses projets à NewsManagers. Enfin, Philippe Uzan, qui avait quitté Edmond de Rothschild Asset Management début 2019, a rejoint iM Global Partner en tant que directeur général adjoint et directeur des gestions. Il retrouve Philippe Couvrecelle, le fondateur et président d’iM Global Partner, avec qui il a travaillé par le passé, notamment au sein d’Edmond de Rothschild AM et de Natixis Asset Management.
Les turbulences de 2020 n’ont pas empêché plusieurs gérants de changer de maison. Cinq d’entre eux ont rejoint l’une des sociétés de gestion les plus dynamiques de l’année: Eleva Capital, fondée en 2014 par Eric Bendahan, l’ancien gérant star de Syz Asset Management. En début d’année, Yann Flambard, Laurent Pommier et Alexandre Menendez intégraient la société pour y monter un pôle obligataire. Plus tard, c’était au tour de Sonia Fasolo et de Détroyat, deux spécialistes de l’investissement socialement responsable de La Financière de l’Echiquier, de faire leur entrée au sein de la structure indépendante. Pour faire face à ces départs, La Financière de l’Echiquier a embauché Paul Merle à La Banque Postale Asset Management, ainsi que trois analystes d’horizons divers. C’est un ancien de LFDE, Frédéric Buzaré, qui a par ailleurs refait surface chez Lazard Frères Gestion en tant que gestionnaire privé. L’intéressé avait intégré LFDE en octobre 2018 pour y gérer le fonds phare Agressor, mais l’avait quitté à peine deux ans plus tard. Deux autres gérants passés par LFDE ont aussi fait parler d’eux en 2020. Il s’agit de Xavier Hoche et de Muriel Blanchier, le duo spécialiste des obligations convertibles qui avait fondé AltaRocca Asset Management après avoir travaillé chez Oddo Asset Management. Xavier Hoche a intégré le suisse Silex, tandis que Muriel Blanchier a rejoint Trusteam Finance. Un peu plus loin, en Suisse, Decalia Asset Management a recruté Jean-Christophe Labbé, un ancien de Goldman Sachs, pour gérer son fonds Millenials. La société genevoise a aussi embauché Roberto Magnatantini pour gérer le fonds Silver Generation. Il remplace Clément Maclou, qui a quitté la société et dont l’avenir reste inconnu. Un autre gérant est parti en cette fin d’année sans que l’on ne connaisse son point de chute. Il s’agit de Patrice Courty, le gérant emblématique du fonds long short de Moneta Asset Management. Il est remplacé par Grégoire Uettwiller qui travaillait déjà au sein de la boutique indépendante. D’autres gérants ont profité de cette année pour se lancer dans l’aventure entrepreneuriale. C’est notamment le cas de Cyrille Carrière et Cyril de Vanssay, qui géraient plus de 4 milliards d’euros au sein de Groupama Asset Management. Ils ont créé Lonvia Capital, en partenariat avec des anciens d’Amiral Gestion. Pour les remplacer, Groupama AM a notamment recruté Stéphane Fraenkel chez Tocqueville Finance. Deux anciens de Comgest ont aussi créé leur société cette année. Il s’agit de Céline Piquemal-Prade et de Vincent Houghton, qui ont donné naissance à Piquemal Houghton Investments.
«Pas d’amélioration sensible entre 2019 et 2020". C’est le constat frappant que fait Ethifinance sur l’intégration des critères ESG chez les sociétés de gestion (SGP) françaises de taille intermédiaire et de petite taille, alors que la pression s’accroît, tant du côté des institutionnels que des particuliers. Le consultant extra-financier vient de publier son troisième baromètre «Orientation IR», qui mesure la maturité des pratiques d’investissement responsable (IR) et la prise en compte des critères ESG chez les sociétés hexagonales de moins de 5 milliards d’euros d’encours sous gestion. L'étude a été réalisée à partir des informations publiées par les sociétés sur leur site internet, ce qui a limité l'échantillon à 203 firmes, alors qu’il existe 227 sociétés disposant de moins de 5 milliards d’encours. Les éléments pris en compte sont la formulation et la structuration d’une démarche ESG (chartes, objectifs d’investissements...), l’inscription de la démarche ESG dans une dynamique collective (PRI...), le développement de la démarche ESG (gamme ISR, labellisation, reportings ESG...), et la publicisation de la démarche ESG. «Le niveau de maturité de l’échantillon reste certes faible, mais il a continué de progresser en 2020 : 62% des SGP de l’échantillon ont un niveau faible ou limité alors qu’on en dénombrait 68% en 2019 et 80% en 2018", notent les auteurs. A l’inverse, l'étude classe 8% des sociétés comme «Leaders», soit un petit point de plus qu’en 2019. «On peut en conclure que le nombre de pure players évolue peu et qu’il s’agit là d’un segment particulier, pour lequel l’ISR est un style de gestion à part entière», estime Ethifinance. L'étude remarque notamment que l’application d’exclusions normatives ou sectorielles «est une des pratiques ESG les plus répandues», puisqu’un tiers de l'échantillon le pratique. De même, 32% (+10 points) ont rédigé une charte ESG, et 26% (+7 points) sont signataires des PRI. A l’inverse,la publication de rapports ESG «demeure une pratique marginale dans l’échantillon». Par ailleurs, l'étude note que 27% de l'échantillon détient un fonds ISR généraliste, thématique ou bien d’impact. «Les types de fonds ESG les plus fréquents sont les fonds ISR généralistes, avec 14 SGP supplémentaires en 2020 qui possèdent un tel fonds, puis viennent les fonds thématiques (+5 SGP) et enfin les fonds «impact» (+4 SGP)», précisent les auteurs. Le nombre de sociétés faisant labelliser des fonds a également augmenté, à 10% (+4 points). «Le label le plus répandu est le Label ISR gouvernemental», souligne Ethifinance.
Video enregistrée à l’occasion du Forum ETF organisé par L’Agefi et TrackInsight. Invités: Lorraine Sereyjol-Garros, Global Head of ETF & Index Sales Team, BNP PARIBAS ASSET MANAGEMENT Julien Bordeaux, Equity fund manager, BNP PARIBAS CARDIF François Jubin, CEO, WISEAM
Les JNI commencent aujourd'hui! 2021 s’annonce comme une année complexe après la pandémie de 2020 en matière d'allocation des actifs. Nombre de paradigmes ont changé.
Pascal Koenig, le fondateur d'Insight AM, livre sa première étude sur la perception des sociétés de gestion par les conseillers en gestion de patrimoine, et leurs critères de sélection.
A l’occasion d’une présentation à la presse de son rapport sur la gestion d’actifs européenne 2020, l’Efama a estimé jeudi que le secteur était bien parti pour établir un nouveau record d’encours sous gestion fin décembre après une baisse de 11% d’encours au premier trimestre puis un rebond de 8,3% au deuxième trimestre. A fin juin 2020, l’industrie de la gestion d’actifs européenne gérait quelque 24.900 milliards d’encours selon les données de l’Efama entre fonds d’investissement et mandats discrétionnaires. Le record actuel date de 2019, laquelle année a vu le secteur atteindre environ 25.800 milliards d’euros d’encours. Durant cette décennie, la gestion d’actifs en Europe aura connu une croissance quasi-constante, ayant surtout crû entre 2012 et 2017 – passant de 15.400 à 23.800 milliards d’euros - en raison des bonnes performances des marchés actions selon Thomas Tilley, chercheur senior à l’Efama. Le rapport de l’association suggère qu’à fin 2018, les fonds d’investissement représentaient 54,6% des encours du secteur contre 45,4% pour les mandats discrétionnaires. Six pays concentraient près de 85% de la gestion d’actifs en Europe, à savoir le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas et la Suisse. A elle seule, la France représentait 18% des encours des fonds d’investissement européens fin 2018 (2.316Md€) et 17% des encours de mandats discrétionnaires (1.756Md€), derrière le Royaume-Uni dans les deux cas. La clientèle des gestionnaires d’actifs européens fin 2018 se divisait entre 72% d’institutionnels (majoritairement fonds de pension et assurances) et 28% de clients particuliers. Pour la servir, le secteur employait directement 115.000 personnes dont 75.000 dans trois pays (France, Royaume-Uni et Allemagne) et indirectement 525.000 personnes. «Plus de concurrence à venir pour les gestionnaires européens» Selon les données compilées par l’Efama, l’allocation d’actifs des gestionnaires européens à fin 2018 était en moyenne de 42% en obligations, 28% en actions, 24% en autres actifs (alternatif, hedge funds, immobilier, etc) et 6% en fonds monétaires et en cash. En termes absolus, les fonds d’investissement européens détenaient 2.500 milliards d’euros de dette ainsi qu’1.200 milliards d’actions émises par des sociétés basées dans la zone euro, soit 25% de la dette européenne et 30% des actions européennes fin 2018. L’Efama calcule en outre que les sociétés de gestion européennes détenaient l’équivalent de 52,9% de la capitalisation boursière européenne. La part de détention de dette européenne est néanmoins en baisse. L’association constate que depuis 2015, les gestionnaires européens détiennent plus de dette non-européenne que de dette européenne, suggérant qu’ils recherchent du rendement ailleurs. Ils possèdent aussi davantage d’actions non-européennes qu’européennes, dont la détention connaît une légère baisse. Vera Jotanovic, chercheuse senior à l’Efama, estime que cette tendance baissière pourrait se poursuivre en raison de l’appétit des investisseurs pour les actions chinoises et émergentes mais qu’elle ne serait pas drastique pour autant. Par ailleurs, l’Efama pointe une baisse des revenus nets des gestionnaires européens dans son rapport, s’appuyant sur une étude du consultant McKinsey. Ils représentaient 35,9% des encours fin 2013 contre 33,5% fin 2019. Sur la même période, les coûts opérationnels ont baissé (22,4% des encours fin 2013 contre 20,1% fin 2019). Le résultat d’exploitation est demeuré stable, formant 13,4% des encours fin 2019. Interrogé sur une éventuelle vague de consolidation à venir, Bernard Delbecque, directeur de la recherche à l’Efama, répond qu’il s’attend à davantage de concurrence entre les gestionnaires d’actifs européens dans les années à venir et que les frais de gestion continueront de baisser, notamment à cause de la poussée de la gestion passive. «Cela impactera la profitabilité des sociétés de gestion, particulièrement en fonction des coûts liés à la réglementation et aux investissements tech comme l’intelligence artificielle. Il y aura des tensions qui pourraient mener à une consolidation active mais qui sera graduelle plus que radicale. Nous pouvons aussi nous attendre à ce que les encours diminuent dans les fonds monétaires et qu’il y ait moins de cash détenu en portefeuille dans les années à venir», conclut-il.
Malgré des stratégies très différentes au sein des banques françaises, la gestion d’actifs et de fortune demeurent incontournables pour soutenir leur rentabilité, selon un rapport de Moody’s Investors Service publié ce mardi. Ces activités sont stratégiquement vitales pour les protéger contre la baisse prolongée des taux d’intérêts et de la rentabilité des autres activités bancaires. Le produit net issu de la gestion a ainsi cru de 8% en moyenne par an depuis 2016 dans les six grandes banques françaises. Seule la Société Générale a vu son produit net décliner sur la période, au rythme de 2% par an, en raison du repositionnement de sa banque privée dans certains pays. Le faible coût du risque en fait un outil particulièrement efficace pour maintenir la rentabilité malgré les soubresauts actuels de l’économie, note Moody’s. Ainsi, la gestion d’actifs et de fortune représentait, en moyenne, 10% du résultat avant impôt des six principales banques hexagonales en 2019. Soit trois points de plus par rapport à 2016. De même, ce RCAI est moins volatil (12% entre 2015 et 2020), que les activités bancaires prises dans leur ensemble au sein de ce panel (17%). Pour preuve concrète, le résultat courant moyen avant impôt n’a baissé que de 21% au premier semestre 2020, malgré la crise du Covid-19, quand l’ensemble des activités bancaires des six a chuté de 45%. Enfin, le coût moyen du risque tourne autour de 2,5% des capitaux mobilisés par les banques, un chiffre très faible au regard de la rentabilité. Avantage sur l’ESG, mais retard sur les ETF Selon l’étude, la force des six banques provient de la diversité de leur offre produits, de leurs économies d’échelles, et de leur solide réseau de distribution. De même, l’avance prise en matière d’investissement ESG devrait les protéger de la compétition croissante sur ce segment, pour un temps. Deux filiales, Amundi et Natixis IM, se placent d’ores et déjà dans le top 10 mondial des encours socialement responsable. Elle note néanmoins que les acteurs davantage versés dans la gestion de fortune ont un coût opérationnel plus fort, comme BNP Paribas (coefficient d’exploitation de 81%) et la Société Générale (94%), quand la moyenne des six est à 71%. A l’opposé, Amundi présente un coefficient de 53% en 2019. De même, les filiales de gestion des grandes banques françaises pêchent sur le segment de l’investissement passif, dominé par les américains. Si Lyxor (76,2 milliards d’euros d’encours) et Amundi (56,8 milliards) peuvent se targuer d’être dans le top 5 du marché des ETF en Europe, elles demeurent loin d’iShares (409,2 milliards), et de Xtrackers (98,4 milliards). Le dynamisme des véhicules passifs devrait continuer à faire pression sur les marges de ces acteurs historiquement tournés vers les gestions actives. Une base de clients diversifiée, captive et internationale Avec 4.000 milliards d’euros d’encours, la gestion d’actifs tricolore se place en deuxième position en Europe, derrière le Royaume-Uni, qui en représente un peu plus du double. Et, au sein du pays, les six grandes banques concentrent 70% des encours. Cette domination éclipse les filiales d’assureurs français, puisque seul Axa IM, troisième, se place parmi les sept premiers en termes d’encours sous gestion. Ces encours proviennent d’une base clients très diversifiée, note Moody’s. Cela a permis à ces filiales de profiter de la dynamique des marchés asiatiques, où les marges s’élevaient à 22 points de base en 2018, contre 12 en Europe de l’Ouest et 11 en Amérique du Nord. Parmi nos six filiales, Amundi et BNP Paribas AM sont les mieux placées en Asie-Pacifique, avec respectivement 19% et 20% de leurs encours en provenance de la région. Natixis (43%) et Lyxor (27%) sont eux davantage positionnés sur l’Amérique du Nord.
Un sondage de Russell Investments conforte la première place des gestionnaires d'Europe continentale dans le domaine des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Les frais moyens pondérés par les encours des fonds actions et obligataires Ucits ont baissé respectivement de trois et un points de base en 2019, selon une étude d'ICI Global.
L’Agefi organisera les 2 et 3 novembre prochains les European Investors Day (EID). Risques financiers, extra-financiers et extrêmes : les investisseurs professionnels vont-ils modifier leur approche pour mieux se protéger ? Quel impact va avoir le Covid-19 sur l’économie européenne ? L’horizon de long terme est-il menacé par des réflexes court-termistes ? Comment les banquiers privés et les family officers doivent-ils ajuster leurs portefeuilles ? La sensibilité des investisseurs vis-à-vis de la prise en compte des enjeux ESG risque-t-elle de se trouver accrue ou au contraire atténuée ? Voici quelques-unes des questions auxquelles les EID tenteront de répondre au travers de 3 web-conferences sur 2 matinées. Bruno Colmant, directeur général de Bank Degroof Petercam et président du «Belgian Finance center», Jean-François Boulier, président d’honneur de l’AF2I (Association française des investisseurs institutionnels), Olivier Coulsoul, stratégiste en chef d’AG Insurance ou encore Bruno Gabellieri, secrétaire général de l’AEIP seront parmi les invités de prestige. Pour connaître le programme complet avec tous ses invités et vous inscrire, cliquez ici
Les fonds thématiques n’ont pas fini de se développer. C’est l’une des conclusions des invités de la table ronde sur l’impact investing du Global Invest Forum du 8 octobre. Credit Suisse Asset Management, qui a rappelé gérer 11 milliards d’euros dans 5 stratégies thématiques, indique en effet que si les fonds thématiques ont d’abord intéressé la clientèle retail (les banques privées et family office notamment), ils commencent à se développer auprès des institutionnels, confirmant une étude européenne présentée par Indefi en introduction. «Les investisseurs institutionnels arrivent un peu tard sur le segment. Mais ils sont confrontés à un manque de track record quand on lance une nouvelle thématique ou que l’on recrute une nouvelle équipe spécialisée», explique Pascal Mercier, spécialiste produit actions thématiques seniorde Credit Suisse Asset Management. Jose-Luis Jimenez, responsable des investissements de l’assureur espagnol Mapfre, a de son côté estimé que la crise du Covid avait un impact très important sur le S de l’ESG, c’est-à-dire l’aspect social dans les entreprises. Si le groupe a déjà lancé il y a quelques mois le premier fonds sur le handicap au travail avec La Financière Responsable, le responsable des investissements estime que l’aspect social va devoir croître dans les années à venir pour contrebalancer l’impact de la crise et que cette thématique qui fait sens devrait se développer chez les assureurs notamment. Il a aussi indiqué que l’ESG serait quoi qu’il en soit le chemin incontournable. «Tôt ou tard, toutes les gestions seront conformes à l’ESG», a-t-il affirmé. Tôt ou tard, toutes les gestions seront conformes à l’ESG Agnès Lossi, directrice associée chez Indefi, a souligné que « les 3 thèmes qui concentrent à ce jour plus de 75% des encours - technologie, transition énergétique et santé - sont en ligne avec les préoccupations soulevées par la période actuelle et constate que la majorité des thèmes se qualifient sous l’un des Objectifs de développement durable (ODD) et surfent ainsi sur la vague du développement durable. Il y a ainsi de plus en plus de chevauchement entre la thématique et l’impact.» Pascal Mercier a eu un avis plus mitigé sur la question, estimant que le chemin serait long avant que l’ESG puisse s’imposer dans toutes les thématiques. Les gérants étant toujours à la recherche de la thématique de demain, certaines ne sont pas forcément encore ESG. Il a reconnu par exemple que c'était le cas de la thématique «Espace» lancée récemment. De son côté, Goran Martinoski, responsable de la division de gestion d’actifs de KB First Pension en Macédoine du Nord, a estimé que la gestion thématique était aussi très porteuse pour la génération des millenium. «Cette génération est très intéressée par la thématique des technologies, mais aussi par le ‘life style’, le bien-être, et tout ce qui peut être lié au développement durable et aux réseaux sociaux», a-t-il assuré. Parmi les autres axes de développement, le private equity a été identifié comme un axe important, avec notamment la France en fer de lance avec les fonds de relance du secteur du tourisme et de la santé. Sur les actions, Pascal Mercier a indiqué que d’autres fonds pourraient encore être lancés par Credit Suisse AM qui étudie en ce moment la pertinence de thématiques comme la Legtech, la Food tech, ou la blockchain.
Numéro unfrançais de la gestion d’actifs, Amundi est longtemps resté en retard en matière de labellisation ISR de ses fonds. Mais la labellisation massive de ses fonds monétaires au premier semestre lui permet aujourd’hui de rattraper un peu son retard. Et de modifier, involontairement, en profondeur le visage de l'écosystème Label ISR, au point de remettre en question sa pertinence, selon une étudedu Forum pour l’Investissement Responsable et de l’Ecole Polytechnique. A fin décembre 2019, la filiale du Crédit Agricole n’avait labellisé que 1,5 milliard d’euros d’encours, soit un ratio de 0,09% par rapport à sa masse totale sous gestion, selon l'étude. Un niveau qui la plaçait en dernière position du classement, à égalité avec Lazard Frères Gestion. Désireuse de combler son retard, la firme et ses filiales (CPR AM et BFT IM) ont eu, depuis lors, massivement recours à la labellisation, au point de représenter 67% des 45,5 milliards d’euros d’encours labellisés au premier semestre, et de faire de la galaxie Amundi la numéro deux du classement en termes d’encours totaux labellisés. Mais ce virage s’est quasi-exclusivement effectué sur des fonds monétaires. Bilan : à la fin juin, les fonds actifs labellisés ne représentaient que 2,4 milliard d’euros au sein de la galaxie Amundi, contre 2,3 milliards pour les ETF, et 26,3 milliards pour les fonds monétaires. Le FIR favorable à une hiérarchisation des labels verts Ce changement stratégique d’un seul acteur a eu pour effet de faire du monétaire la deuxième classe d’actifs la plus labellisée (31%, +12 points en six mois), derrière les fonds actions (51%). Ce mouvement s’est également accompagné d’une labellisation ISR importante de fonds indiciels cotés, en raison de l’intérêt porté par BlackRock. Le géant américaine dispose aujourd’hui 9,3 milliards d’euros d’encours labellisés, soit 55% des 16,8 milliards d’euros encours logés dans des ETF ayant reçu ce sésame. A la mi-mai, les ETF labellisés ne représentaient encore que 3 milliards d’euros d’encours... Cette modification de la structure des fonds labellisés interroge le FIR, qui appelle les ministères à une hiérarchisation par échelon des labels publics. Car, pour le forum, la labellisation croissante des classes d’actifs monétaires ou des méthodes de gestion comme la gestion passive " qui ne peuvent structurellement pas atteindre des meilleures pratiques doit conduire à adapter le fonctionnement du label». Notamment, «les fonds passifs qui répliquent des indices responsables donc disposent d’un portefeuille d’entreprises bien sélectionnées ne permettent par exemple pas pour autant de désinvestissement en cas d’échec des actions d’engagement actionnarial». Un rapprochement des labels publics est donc souhaitable pour le FIR, qui estime que les échelons les plus élevés devraient accueillir les fonds ayant reçu le label Greenfin, et les échelons inférieurs les fonds les moins exigeants. Le FIR ne fait cependant, pour le moment, aucune proposition concernant les critères à définir pour chaque échelon. Le label ISR enfin adopté par les banques Le forum s’est tout de même félicité de l’engouement actuel pour le Label ISR, tant du point du côté des producteurs que des consommateurs. Ce sont désormais, à mi-juin, 513 fonds de 80 sociétés de gestion qui sont détenteurs du label, pour un encours sous gestion de plus de 200 milliards d’euros. Surtout, le FIR note que les filiales de gestion d’actifs des banques ont enfin pris en main le label. A fin 2019, avant même l’arrivée en force d’Amundi, elles représentaient 47% des encours labellisés. Tout simplement une multiplication part deux de leur part en un an. Or, les banques demeurent un acteur clé pour la réussite du label, puisqu’elles demeurent l’interlocuteur principal pour les épargnants individuels, à même de conseiller un véhicule vert. Cette montée en puissance, le secteur bancaire le doit notamment à BNP Paribas AM et La Banque Postale AM, qui géraient, fin 2019, plus de 30% des encours labellisés. Mais les importants montants, respectivement 27,65 et 19,74 milliards d’euros, ne représentaient qu’un petit pourcentage des encours totaux des deux gérants : 6,3% pour BNPP AM et 8,4% pour LBPAM. Malgré la poussée d’Amundi (avec CPR AM et BFT IM), les deux filiales demeuraient, à la fin du premier semestre 2020, sur la première et la troisième marche du podium en termes d’encours labellisés ISR. En cinquième position, BlackRock s’adjuge, avec 13,5 milliards d’euros d’encours, la première place des pure players de l’asset management. Mais BlackRock est l‘acteur qui fait labelliser le plus d’ETF.
La compagnie britannique SDL, spécialisée dans le traitement intelligent du langage, a publié une recherche portant sur une centaine desociétés de gestioneuropéennes et leur rapport au marketing durant la pandémie de Covid-19. Il ressort de cette étude, menée conjointement avecWBR Insights, que 52% des sociétés de gestion interrogées ont mis en place des technologies de marketing, communication et d’engagement clients digitales plus tôt que prévu en raison de la pandémie de Covid-19. En outre,32% des gestionnaires sondés admettent avoir fait face à des problèmes techniques durant la mise en œuvrede ces technologies digitales durant la pandémie. Autre enseignement, environ la moitié des gestionnaires d’actifs européens (48%) entendent utiliser encore davantage les canaux digitaux pour leur marketing et leur communication auprès des clients. Le rapport de SDL indique également que les trois quarts des firmes sondées ont eu la sensation d'être en retard ou de ne pas se différencier par rapport à leurs concurrentssur l’engagement client digital. Pour 55% des sociétés de gestion sondées, leurs systèmes informatiques ont été un problème dans la mise en œuvre de nouvelles technologies. L'étude de SDL suggère que pour améliorer leur marketing digital et leur communication vis-à-vis des clients, les sociétés de gestion se sont tournées principalement vers le machine learning (48%) et le traitement automatique du langage naturel (45%). SDL noteque l’intelligence artificielle a le vent en poupe car en plus des20% degestionnaires européens utilisant déjà des technologies d’IA, 37% des sociétés de gestion européennes interrogées ont l’intention d’adopter l’intelligence artificielledans les 12 prochains mois et 41% d’entre elles ont exprimé un intérêt pour ces technologies sans pour l’instant avoir pris la décision de les mettre en œuvre. Pour Christophe Djaouani, vice-président exécutif, secteurs réglementés chezSDL, la pandémie a permis à l’industrie de la gestion d’actifs de prendre conscience des nouvelles technologies. «Les gestionnaires savent qu’il leur faut appliquerdes technologies d’engagement client et de communication plus robustes s’ils veulent continuer à devancer les demandes croissantes des clients anxieux.» Toutefois, le rapport de SDL note que seulement 8% des gestionnaires d’actifs européens ont une approche centralisée de la gestion de leurs sites internet internationaux. Un manque de centralisation peut introduire des incohérences au niveau de la marque, du contenu de basse qualité et des traductions de contenu inappropriées selon les territoires, prévient le rapport.
Les épargnants semblent convaincus des bienfaits de l’ISR mais la recherche de sécurité et l’envie de soutenir l’économie réelle prédominent leurs critères d’évaluation des placements.
BNP Paribas Cardif a dévoilé ce matin les résultats de son 14ème baromètre des CGP, en partenariat avec Kantar. Le métier semble renforcé et profondément changé de la crise sanitaire actuelle.
Alors que beaucoup de leurs adhérents sont confrontés à une situation inédite, les associations professionnelles adoptent la stratégie du silence. Etonnamment, certaines n’ont même pas communiqué auprès de leurs membres sur l’affaire H2O AM, à l’instar de la Chambre nationale des conseils experts financiers (CNCEF) et de l’Association française des conseils en gestion de patrimoine certifiés (CGPC). « Nous aurions pu profiter de leurs conseils sur les positions à tenir auprès des clients, voire obtenir quelques informations supplémentaires », regrette ce CGP qui dit ne pas avoir reçu de communication de sa Chambre. La CNCEF et la CGPC disent se tenir à disposition de leurs affiliés, mais ne pas ressentir de leur part le besoin d’une communication générale. Très peu d’adhérents les auraientcontactés à propos de l’affaire H2O AM. «Les CGP donnent la priorité aux clients. Et les plus en difficulté n’ont pas forcément envie de le faire savoirautour d’eux », analyse Stéphane Fantuz, président de la CNCEF Assurance. Du professionnalisme et un peu d’embarras donc ? Pas forcément. David Charlet, président de l’ANACOFI, qui indique avoir communiqué auprès de ses adhérents, confirme que cette affaire n’alarme par pour l’instant la profession. «Nous n’avons pas eu de remontées à ce jour, ni de nos adhérents, ni des associations de consommateurs», témoigne-t-il. Attentisme A l’image de la dizaine de milliards d’euros d’encours de H20 AM actuellement gelée, la profession semble s’être mise en pause. « Il ne peut pas y avoir d’effet de panique tant que toutes les opérations sont suspendues», résume Stéphane Fantuz. «On y verra plus clair une fois la phase de réclamation passée. Pour l’instant, on entend des bruits, des rumeurs, mais nous n’avons pas de remontées concrètes du terrain», confirme David Charlet. La Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine (CNCGP) ne semble pas suivre totalement cet attentisme du secteur: l’association a communiqué auprès de ses adhérents, leur rappelant notamment leur devoir de conseil. Dans un courrier que la rédaction a pu consulter, elle les a également informés des droits des assureurs concernant les unités de compte des contrats d’assurance vie ou de capitalisation constituées de parts d’OPCVM faisant l’objet d’une suspension. «(…) L’assureur peut suspendre ou restreindre, sur cette partie du contrat uniquement, les facultés d’arbitrage, les versements de primes, les possibilités de rachats ou de transferts, le paiement des prestations en cas de vie ou de décès et les conversions en rentes», peut-on notamment lire dans le document. Le calme avant la tempête ? Si ce calme apparent tranche de plus en plus avec l’ampleur de l’affaire, cette dichotomie pourrait bien prendre fin au dégel des huit fonds, prévu normalement pour début octobre. Avec en sous-jacent la question de l’image de la profession qui risque d’en sortir fragilisée. «L’image du CGP peut être écornée et ce serait de bonne foi. Si vous faites confiance à votre conseiller et que vous vous retrouvez avec une perte de 40 %, vous êtes en droit de vous poser des questions», glisse ce professionnel du conseil. David Charlet partage cet avis mais anticipe ce risque de manière plus restreinte. «Le dégât d’image sera essentiellement pour les CGP qui ont surexposé leurs clients aux fonds H2O AM», considère-t-il. A l’inverse, chez CGPC, on pense que cette crise pourrait renforcer le lien entre clients et conseillers. Selon Raymond Leban, son président, « les investisseurs ont mieux réagi qu’en 2008 et ont demandé à profiter des opportunités de marché». A suivre donc...
Le consultant PwC avait averti qu’il serait temps dans les années 2020 que les compagnies respectent enfin leurs engagements vis-à-vis de leurs objectifs de développement durable définisà l’horizon 2030. Mais le monde risque très probablement de rater ses objectifs de plus d’un demi-siècle. En effet, les cibles de 2030 ne seraient atteintes au mieux en 2082 si rien ne change, au pire en 2092 si aucune action urgente n’est prise pour lutter contre la crise du Covid-19 selonle 2020 Social Progress Index. L’indice traque les progrès sociaux et environnementaux liés aux 17 objectifs de développement durable définis par l’ONU. Il agrège ainsi 50 indicateurs sociaux et environnementaux de 163 pays. Malgré le constat alarmant de l’indice, le monde s’améliore sur les problématiques sociales mais lentement (+3,61 points depuis 2011). Depuis 2011, 155 pays ont augmenté leur score de plus d’un point, 69 par plus de 5 et trois ont vu leur score baisser dans l’indice.Selon les données de l’indice, le monde s’est le plus amélioré sur les ODD suivants: l’accès à une éducation de qualité (objectif n°4), accès à l’eau salubre et à l’assainissement (objectif n°6)ainsi que l’accès aux technologies de l’information et des communications (qui fait partie de l’objectif n°9). A contrario, le monde connaît des difficultés à résoudre les problématiques liées à l’environnement ainsi qu’aux droits des individus et à l’inclusion. La Norvège figure en première position du 2020 Social Progress Indexavec une note de 92,73 sur 100, suivie par le Danemark (92,11) et la Finlande (91,89). La Nouvelle-Zélande et la Suède complètent le top 5. La France, elle, est 18ème avec un score de 88,78 sur 100. La Centrafrique, le Tchad et le Soudan du Sud occupent les dernières positions du classement de l’indice.
PwC et WWF ont publié un rapport contenant des recommandations visant à faire de la Suisse un candidat crédible à la finance durable. Mais pour les deux entités, cela passe avant tout par l'inscription d'obligations pour les institutions financières dans la loi helvétique.