ETF actifs : Le sauvetage ?

L'éditorial de Réjane Reibaud, rédactrice en chef de L’Agefi alpha
Réjane Reibaud

Les ETF actifs seront-ils les sauveurs de la gestion dite active en Europe ? A voir les innombrables lancements en la matière, on se dit que les gestionnaires traditionnels du Vieux Continent ont leur idée sur la question. Après tout, les fonds cotés gérés de manière passive les concurrencent depuis de nombreuses années et ce qui a fait leur succès impressionnant, même s’il reste relatif par rapport aux Etats-Unis, peut être appliqué en Europe dans des ETF actifs. Des coûts – qui plombent en général la performance des fonds traditionnels – plus faibles pour l’investisseur, une liquidité et une rapidité d’exécution auxquelles vient s’ajouter la recherche d’un zeste d’alpha apportée par l’analyse fondamentale. Cerise sur le gâteau, le gérant peut aussi mettre en avant une sélection de valeurs davantage « durables » que son indice de référence.

Mais le dossier que vous propose ce mois-ci L’Agefi alpha montre à quel point les ETF actifs ont aussi leurs limites. L’avantage fiscal appliqué aux Etats-Unis n’existe pas en Europe et certains gestionnaires se complaisent dans une complexité de gestion qui pourrait bien effrayer les potentiels clients. L’alpha promis est en outre généralement très faible par essence. Les ETF actifs risquent donc de ne pas être le produit miracle qui remplacera la gestion active traditionnelle, mais juste un complément pour la plupart des gestionnaires traditionnels qui souhaitent garder une image de sélectionneurs de titres, tout en profitant de la croissance du marché.

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