
UniCredit choisit Amundi pour le rachat de Pioneer
La deuxième tentative pourrait être la bonne pour Amundi. C’est par un bref communiqué que la filiale de gestion du Crédit Agricole et UniCredit ont annoncé lundi matin leur entrée «en négociation exclusive pour une possible vente des activités de Pioneer Investments à Amundi». Une annonce qui intervient au lendemain de la victoire du «non» au projet de réforme constitutionnelle défendu par le Premier ministre Matteo Renzi, qui a annoncé sa démission dans la foulée.
Dimanche soir, le FT évoquait un prix d’environ 3 milliards d’euros pour la filiale de gestion d’actifs d’UniCredit. Depuis quelques jours, Amundi faisait figure de favori dans les enchères pour le contrôle de Pioneer, face aux offres rivales de Poste Italiane et d’Ameriprise. Aberdeen s'était retiré de la course mi-novembre.
A fin septembre, Pioneer revendiquait 225 milliards d’euros d’encours sous gestion, à 55% en fixed income, 25% en «multi-assets» et 19% en actions. Par zone géographique, les encours proviennent à 79% d’Europe, 18% des Etats-Unis et 3% d’Asie et du Moyen-Orient.
Amundi avait déjà tenté, en vain, de racheter Pioneer lors d’un premier processus d’enchères en 2011. La crise de la zone euro et la structure de l’opération - la valeur du gérant repose en bonne partie sur ses accords de distribution avec les réseaux bancaires d’UniCredit en Italie - avaient fait capoter le processus.
L’annonce faisait décoller l’action Amundi de 3,3% dans les premiers échanges, à 47,30 euros, le titre signant ainsi la plus forte hausse du SBF120. L’action UniCredit abandonne pour sa part 4,9% vers 09h30, dans un contexte de baisse générale des actifs italiens suite au résultat du référendum.
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