La collecte nette est venue booster l’encours de l’épargne salariale qui atteint 135,4 milliards d’euros au 30 juin 2018, en progression de 3 % sur six mois et de 3,8% sur un an. Et la Loi Pacte qui devrait être adoptée courant 2019 devrait donner un nouvel élan à l’épargne salariale et à l’épargne retraite, selon l’Association Française de la Gestion d’Actifs (AFG). Pour les six premiers mois de l’année, la collecte nette est en forte progression passant de 2,1 à 3,4 milliards d’euros sur les six premiers de l’année (+62%), selon les statistiques de l’AFG. 11,3 millions de salariés détiennent un plan d’épargne salariale avec en moyenne 12.000 euros pour financer leurs projets. L’épargne salariale est investie à près de 60% en actions, dont 38% via les fonds d’actionnariat salarié, 12% via les fonds actions et le solde via les fonds mixtes (actions, obligations, monétaire principalement). « Elle contribue ainsi très fortement au financement de l’économie productive en fonds propres. L’épargne salariale est de fait un des principaux véhicules qui permet aux épargnants d’accéder aux marchés actions », relève l’AFG. Les fonds diversifiés (au sens de l’épargne salariale, ceux qui sont minoritairement investis en titres de l’entreprise où travaille le salarié. Ils peuvent être des fonds actions, obligations, monétaires…) atteignent 84 milliards d’euros et représentent 62% des encours. Ils sont en progression de 3,7% sur un an. Au sein des fonds diversifiés, les fonds ISR dépassent 20 milliards d’euros, soit une progression de 6%, supérieure à celle des autres placements. Ils représentent plus du quart de l’épargne salariale (hors actionnariat salarié). Les FCPE solidaires s’élèvent à 8,3 milliards d’euros, soit une augmentation significative de 15% sur un an. Ils représentent une enveloppe investie dans l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) de près de 500 millions d’euros (source Finansol). La collecte des fonds mixtes dépasse celle des fonds monétaires pour la première fois depuis longtemps, résultat de la pédagogie des professionnels et de la montée en puissance de la gestion pilotée dans le PERCO. Bonne santé de l’actionnariat salarié Les fonds d’actionnariat salarié atteignent 51 milliards d’euros en progression de 4% sur un an. Ils représentent 38% des encours d’épargne salariale. Les fonds d’actionnariat salarié ont collecté près de 2 milliards sur 6 mois contre 1,3 milliards à la même période en 2017. Les PERCO continuent leur développement A mi-juin 2018, les encours gérés dans les PERCO atteignent 16,9 milliards d’euros, en progression de 11% sur un an. Les entreprises continuent à s’équiper (+14.000 entreprises en 6 mois). Les salariés sont de plus en plus nombreux à profiter du PERCO et ils sont 2.760.000 à avoir déjà effectué des versements, soit une progression de 11% sur un an sur une population éligible de 8 millions de salariés. Plus de la moitié des entreprises ont transformé leur PERCO en PERCO Plus pour y intégrer un fonds PME et bénéficier du taux réduit de forfait social à 16%. «Toutefois des marges de progression importantes existent encore car seulement 25% des salariés détenteurs d’un PERCO ont accès à un fonds PME. Ces fonds investis à 7% en titres de PME dépassent 1 milliard d’euros, en progression de 37% sur un an. Cette croissance devrait se poursuivre», note l’AFG. Avec la loi Macron de 2015 qui a fait de la gestion pilotée en fonction de l’âge l’option par défaut des PERCO, celle-ci progresse et concerne désormais 41% des bénéficiaires et 33% des encours. Sur 6 mois, les versements bruts sur le PERCO se sont élevés à 1,6 milliard d’euros, soit une hausse de 7% par rapport au 1er semestre 2017. Les retraits se sont élevés à 500 millions d’euros. La collecte nette atteint 1,1 milliard d’euros, en hausse de 10%. L’encours moyen détenu par chaque épargnant est stable à 6.120 euros.