Un tribunal de Milan a ordonné la tenue d’un procès contre Monte dei Paschi di Siena, Deutsche Bank et Nomura pour diverses infractions financières présumées commises entre 2008 et 2012, rapportait samedi Reuters de sources judiciaires. Treize dirigeants et anciens dirigeants des trois banques ont également été inculpés dans cette affaire. Ils sont soupçonnés d’avoir utilisé un système complexe de produits dérivés pour dissimuler les pertes de la troisième banque italienne, ont ajouté les sources, précisant que le procès s’ouvrira le 15 décembre. Les inculpés ont précédemment nié toute malversation. L’enquête a porté sur deux opérations de produits dérivés, appelées Santorini et Alexandria, que l’ancienne direction de Monte Paschi avait mis en place avec Deutsche Bank et Nomura comme contrepartie pour camoufler ses pertes.
Une fois n’est pas coutume, les produits libellés en dollars se taillent la part du lion sur le marché mondial des contrats dérivés de taux échangés de gré à gré, selon l’enquête triennale publiée par la Banque des règlements internationaux (BRI) aujourd’hui. Alors que les instruments de taux libellés en euros sont traditionnellement les plus négociés, leur volume a reculé à 638 milliards de dollars par jour en avril 2016 (contre 1.100 milliards en avril 2013). Dans le même temps, les instruments en dollars ont enregistré une hausse à 1.400 milliards de dollars (contre 639 milliards en avril 2013). Ce phénomène peut notamment s’expliquer par les spéculations sur la politique monétaire de la Réserve fédérale américaine. Les Etats-Unis sont ainsi devenus la première place d’échange des dérivés de taux, avec près de 41% du marché, volant la vedette à Londres qui était jusque-là toujours en tête du podium.
Dans son deuxième rapport au G20, le Conseil de stabilité financière juge que des progrès ont été réalisés en matière de régulation, mais que les chantiers sont inachevés et les vulnérabilités persistent.
Alors que Deutsche Bank a fait sa réapparition sur ce marché, d'autres acteurs, notamment américains, veulent profiter d'un environnement de marché plus favorable.
La banque américaine Wells Fargo s’apprête à se lancer dans le trading de contrats de protection contre le risque de défaut (CDS, credit default swaps) sur des émetteurs individuels (single-name), rapporte Bloomberg. Le groupe pourrait démarrer cette activité dès le deuxième trimestre, mais en se limitant aux produits faisant l’objet d’une compensation centralisée, pour en réduire le coût en fonds propres. En 2014, Deutsche Bank, l’un des gros acteurs de ce marché, avait marqué les esprits en annonçant son retrait de ce marché.
La banque américaine Wells Fargo s’apprête à se lancer dans le trading de contrats de protection contre le risque de défaut (CDS, credit default swaps) sur des émetteurs individuels, rapporte Bloomberg. Le groupe pourrait démarrer cette activité dès le deuxième trimestre, mais en se limitant aux produits faisant l’objet d’une compensation centralisée, pour en réduire le coût en fonds propres. En 2014, Deutsche Bank, l’un des gros acteurs de ce marché, avait marqué les esprits en annonçant son retrait du trading de CDS basés sur des émetteurs individuels (single-name) au profit des CDS sur indices.