Nos articles d’actualité et d’analyse sur les grands évènements et décisions politiques susceptibles d’influer les marchés financiers et les principales économies (élections, guerre, remaniements, réformes etc.)
Le Conseil constitutionnel a débouté hier les groupes communiste, Nouvelle gauche et France insoumise de leur recours contre la proposition de loi relative à la protection du secret des affaires adoptée le mois dernier par le Parlement. La loi tirée d’une directive européenne qui fixe des règles pour harmoniser les législations nationales dans le but de «protéger les entreprises contre le pillage d’innovations» était dénoncée par les trois groupes comme portant atteinte aux libertés de s’exprimer, d’informer et aux droits des syndicalistes.
Donald Trump a menacé hier d’imposer d'«importantes sanctions» à l’encontre de la Turquie si elle ne remettait pas en liberté un pasteur américain dont l’incarcération tend un peu plus les relations entre Washington et Ankara. Les autorités turques ont vivement réagi, soulignant que les Américains n’obtiendraient aucunement les résultats escomptés en menaçant la Turquie. Le pasteur Andrew Brunson a été placé en résidence surveillée mercredi après avoir passé près de deux ans en prison. Il est accusé de terrorisme par la justice turque en raison de liens présumés avec le réseau du prédicateur Fethullah Gülen et le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Le gouvernement italien a annoncé hier le report et la modification d’une réforme du secteur des banques coopératives et mutuelles, soutenue par la Banque centrale européenne et destinée à renforcer le système bancaire de l’Italie en poussant ces petits établissements à se regrouper. Les banques coopératives italiennes disposeront finalement de 180 jours au lieu de 90 pour conclure des accords de fusion avec d’autres établissements. Le compte à rebours débutera lorsqu’auront été validées par les autorités les trois holdings au sein desquelles doivent se répartir les près de 300 établissements concernés par cette réforme.
Le gouvernement britannique veut renforcer ses moyens d’empêcher les acquisitions par des acteurs étrangers d’entreprises, de brevets ou d’autres actifs britanniques s’il juge que ces opérations risquent de nuire à la sécurité nationale. Selon ces propositions, le gouvernement pourrait examiner des opérations dans tous les secteurs, afin de disposer de «la flexibilité nécessaire pour étudier les risques pour la sécurité nationale où qu’ils surviennent». Si ces propositions entrent en vigueur, le nombre d’opérations soumises à l’examen des autorités devrait bondir, ont indiqué des responsables britanniques.
La Première ministre britannique, Theresa May, a réclamé vendredi à l’Union européenne un nouvel accord destiné à éviter le rétablissement d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande et de réagir rapidement au livre blanc qu’elle lui a adressé. Theresa May rejette la solution en forme de «filet de sécurité», proposée par l’Union européenne, en vertu de laquelle l’Irlande du Nord resterait étroitement alignée sur le marché unique de l’UE et sur l’union douanière. Michel Barnier, le négociateur européen, a estimé vendredi que le livre blanc britannique contenait des éléments constructifs mais que de nombreuses questions restaient toujours sans réponses.
Quitter l’Union européenne pourrait coûter jusqu'à 960 livres (1.075 euros) chaque année aux ménages britanniques en cas d’absence d’accord, selon une étude publiée vendredi. Les ménages britanniques devront faire face à des prix plus élevés, en raison des coûts liés notamment aux droits de douane et aux formalités administratives. L'étude, menée par le cabinet de conseil Oliver Wyman a envisagé cinq scénarios de Brexit, avec un impact allant de 245 à 960 livres par an par ménage.
Bercy poursuit ses consultations en vue d'annonces à la rentrée sur un éventuel plafonnement. La mesure pourrait être distincte du plan pauvreté et de la loi Pacte.
Il aura donc fallu deux ans au gouvernement britannique pour accoucher d’une stratégie à peu près cohérente de sortie de l’Union européenne. C’est avant le vote fatidique du 23 juin 2016 que les partisans du repli sur soi auraient dû présenter une telle feuille de route, s’ils s’étaient montrés à la hauteur du rendez-vous historique qu’ils promettaient à leurs concitoyens. Du moins la direction est-elle aujourd’hui claire : la Première ministre Theresa May a fait le choix d’un « soft Brexit », fût-ce au prix d’une défection de deux poids lourds de sa majorité, Boris Johnson et David Davis. Mais à quelques mois du jour J, les obstacles dressés sur le chemin sont encore si nombreux que les acteurs de l’économie, déjà plongés dans la complexité opérationnelle et juridique de ce processus (lire notre Enquête p.28), doivent se préparer au pire.
La Première ministre britannique Theresa May a affiché hier sa volonté de maintenir le cap qu’elle a tracé pour le Brexit en dépit de l’hostilité de plus en plus vive que manifestent les adversaires de sa stratégie. Mise en cause jusque dans les rangs du Parti conservateur et dont certains membres pro-européens ont tenté mardi de la mettre en minorité, Theresa May a assuré qu’elle n’entendait pas renoncer à son projet de créer un partenariat avec l’Union européenne.
La Slovénie pourrait connaître des élections anticipées après que le parti conservateur Nouvelle-Slovénie (NSI) a claqué la porte des négociations avec les autres partis lundi. La privatisation de la banque Nova Ljubljanska Banka, ainsi que la réforme des systèmes de santé et de retraite sont à l’origine de débats houleux en Slovénie. Les élections remportées le 3 juin par les nationalistes du Parti démocratique slovène (SDS) n’ont pas permis de former un gouvernement.
Le Tribunal constitutionnel espagnol a suspendu hier la motion adoptée le 5 juillet par le Parlement de Catalogne, qui appelait à reprendre le chemin de l’indépendance de la région. Le nouveau gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez avait fait appel de cette motion, avancée par le CUP, un petit parti anticapitaliste catalan, qui réaffirme les «objectifs politiques» proclamés par les sécessionnistes. Le Parlement de Catalogne, à son tour, a vingt jours pour faire appel de la décision du Tribunal constitutionnel.
Theresa May a cédé hier soir aux pressions des partisans d’un Brexit dur au sein de son Parti conservateur, en acceptant quatre amendements présentés à son projet sur les relations douanières futures entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. En durcissant la formulation de ce projet, les partisans du Brexit risquent de rendre le plan de Theresa May plus difficile à faire accepter par l’UE. Mais la dirigeante a pu ainsi obtenir dans la foulée le feu vert de la Chambre des communes pour mener une politique douanière indépendante après la sortie de l’UE.
Lors de la conférence de presse organisée vendredi entre la Première ministre britannique, Theresa May, et le président américain, Donald Trump, ce dernier a assuré qu’il n’avait pas critiqué le plan pour le Brexit du gouvernement, critiques parues dans un entretien au tabloïd The Sun. «Nous sommes tombés d’accord aujourd’hui pour que lorsque le Royaume-Uni quittera l’Union européenne, nous chercherons a établir un accord de libre-échange Royaume-Uni/Etats-Unis ambitieux», a assuré Theresa May. Ces propos ont permis à la livre de rebondir face au dollar et à l’euro.
Lors de la conférence de presse organisée vendredi après-midi entre la Première ministre britannique, Theresa May, et le président américain, Donald Trump, ce dernier a assuré qu’il n’avait pas critiqué le plan pour le Brexit du gouvernement, critiques parues dans un entretien au tabloïd The Sun. «Quoi que vous fassiez, ça me va», a déclaré le président américain au sujet du plan de sortie de l’Union européenne, détaillé jeudi. Au Sun, il avait indiqué que ce plan «tuera probablement» la possibilité pour le Royaume-Uni de conclure un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.
La City de Londres a dénoncé «un coup dur» pour la place financière britannique, après la publication ce jour du projet du gouvernement pour la relation entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) après le Brexit. En contrepartie d’une union douanière pour les biens, Londres se résoudrait en effet à un régime d'équivalence, toutefois amélioré par rapport aux régimes existants, pour ses services, notamment financiers.
Par ici la sortie… Boris Johnson (à gauche), et David Davis (au centre), partisans de l’« exit » pur et dur, ont choisi de claquer la porte du gouvernement May, laissant Gavin Williamson (à droite), secrétaire à la Défense, poursuivre sa route avec la Première ministre britannique. Les désormais ex-ministres des Affaires étrangères et du Brexit ont rempli au-delà de toutes les espérances le programme du « Leave » : promettre monts et merveilles, gagner les élections, foncer dans le mur et sauter du véhicule en marche juste avant l’impact fatal. On peut aussi considérer, comme Alberto Gallo, gérant chez Algebris, que le Royaume-Uni est devenu un vrai pays périphérique : la crise politique devient la règle, il fait beau, et l’équipe nationale de football est enfin performante.
Le ministre français de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire a jugé positif aujourd’hui que le gouvernement britannique ait adopté une stratégie plus détaillée sur la sortie de Londres de l’Union européenne et l’a pressé de préciser rapidement ses intentions dans un document officiel. Le ministre, qui intervenait devant les rencontres annuelles de Paris Europlace, a estimé que le temps s'écoulait dangereusement pour la Grande-Bretagne et que «l’incertitude actuelle n’est bonne pour personne, en particulier pour les affaires».
Le ministre de l’Industrie italien, Luigi Di Maio, a déclaré hier attendre une «bien meilleure» proposition de la part d’ArcelorMittal en matière d’environnement et d’emplois pour l’aciérie Ilva. Ilva est la plus importante aciérie d’Europe par ses capacités de production et l’Etat italien cherche à la vendre depuis qu’il en a pris le contrôle en 2015 pour dépolluer le site et tenter de préserver des milliers d’emplois dans une région des Pouilles économiquement en difficulté. Le nouveau gouvernement italien a demandé le mois dernier un report de la prise de contrôle effective de l’aciérie par le premier sidérurgiste mondial, prévue le 1er juillet.