Toute l’actualité des offres publiques d’achat ou d’échange concernant les grandes entreprises françaises et internationales : conditions des opérations, intérêt des actionnaires, calendrier, résultats des offres, impact sur la société prédatrice.
Qualcomm, qui lutte contre une offre d’achat hostile de 117 milliards de dollars de la part de son concurrent singapourien Broadcom, a nommé vendredi Jeffrey Henderson à la tête de son conseil d’administration. Ce dernier siégeait depuis 2016 au conseil de Qualcomm et était le directeur financier de Cardinal Health. Tom Horton, administrateur principal de Qualcomm, a souligné que, dans le contexte actuel de la tentative de rachat du groupe par Broadcom, il était dans le meilleur intérêt des actionnaires de disposer d’un administrateur indépendant à la tête du conseil.
Atlantia et ACS ont annoncé ce jeudi avoir entamé des discussions préliminaires portant sur un partage des actifs d’Abertis, le groupe espagnol d’infrastructures qu’ils convoitaient tous les deux. Atlantia proposait 16,5 milliards d’euros. ACS, via sa filiale allemande Hochtief, était disposé à payer 18,6 milliards. «Le fait qu’ACS semble vouloir éviter une guerre des prix est un élément positif à nos yeux, étant donné qu’une telle surenchère aurait augmenté les incertitudes au sujet de la valorisation et accru les risques de surpayer», notent les analystes de Sabadell.
Smurfit Kappa a réaffirmé mercredi matin son rejet d’une offre non sollicitée d’International Paper, après que le groupe américain a annoncé qu’elle s'élevait à 8 milliards d’euros. International Paper, premier fabricant de boîtes en carton ondulé d’Amérique du Nord, propose 22 euros en numéraire et 0,3028 action nouvelle pour chaque titre Smurfit. «Smurfit Kappa prend note de l’annonce faite par International Paper Company fixant le prix de la proposition non sollicitée et très opportuniste (...) Il est fortement recommandé aux actionnaires de ne rien faire», déclare Smurfit Kappa dans un communiqué.
Qualcomm dresse un nouvel obstacle face à l’offre jugée hostile de Broadcom. Le fabricant de micro-processeurs pour téléphones mobiles a volontairement saisi le CFIUS, le comité américain chargé d’examiner les investissements étrangers aux Etats-Unis. Conséquence : l’assemblée générale de Qualcomm qui devait initialement se tenir le 6 mars est reportée. Broadcom comptait sur cette AG pour tenter de nommer plusieurs administrateurs au conseil de sa cible.
Rebondissement dans le dossier Sky. Le câblo-opérateur américain Comcast a annoncé mardi matin avoir fait une offre d’achat préliminaire de 22,1 milliards de livres (30,9 milliards de dollars) sur le groupe de télévision britannique, supérieure à l’offre initiale de 21st Century Fox, le premier actionnaire de Sky. Comcast propose 12,50 livres par action pour acquérir la totalité de Sky, soit plus que l’offre de 10,75 livres par action soumise par 21st Century Fox sur la participation de 61% qu’il ne détient pas encore. Les investisseurs s’attendaient déjà à ce que 21st Century Fox ait besoin de relever son offre, car l’action Sky se négociait à un prix supérieur à celle-ci. Mardi, en fin de matinée, le cours de l’action Sky gagne 20,64%, à 13,33 livres.
L'OPA sur la société belge Realdolmen s'inscrit dans le plan de déploiement géographique ciblé du groupe français. Il signe également deux petites acquisitions en Tunisie et au Mexique.
GFI Informatique a annoncé vendredi matin un projet d’offre publique d’achat en numéraire sur Realdolmen, une société de services informatiques basée en Belgique et au Luxembourg, pour une valeur d’environ 196 millions d’euros. Le groupe français de services informatiques propose un prix de 37 euros par action (et un prix équivalent par warrant), soit une prime de 11% par rapport au cours de clôture de jeudi et une prime de 22% et 28% par rapport aux prix moyens pondérés par les volumes des 3 et 6 derniers mois, respectivement. Cette offre est soutenue par la direction de Realdolmen.
Broadcom a annoncé aujourd’hui avoir réduit son offre d’achat sur Qualcomm à 79 dollars par action, au lieu de 82 dollars précédemment, pour tenir compte de l’offre améliorée de ce dernier sur NXP Semiconductors. La nouvelle offre se décompose en 57 dollars par action en numéraire et l'équivalent de 22 dollars en titres, a précisé le fabricant de semi-conducteurs. Le prix sera de nouveau porté à 82 dollars par action, soit 121 milliards de dollars (98 milliards d’euros) au total, si Qualcomm ne mène pas à bien l’acquisition de NXP, a-t-il ajouté.
Unibail-Rodamco a annoncé mardi n’avoir aucune intention de modifier les termes de son offre d’achat sur la société australienne Westfield, propriétaire d’actifs immobiliers commerciaux situés aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Après des articles de la presse australienne sur cette offre et à la suite d’une demande de clarification de l’autorité boursière australienne (Australian Securities and Investments Commission), «Unibail-Rodamco souhaite (...) rappeler qu’il considère que le prix de son offre est complet et juste», a indiqué le groupe franco-néerlandais dans un communiqué. «Unibail-Rodamco n’a aucune intention de modifier les termes de cette offre et ne voit pas de raison pour laquelle il le ferait à l’avenir, mais s’en réserve bien sûr le droit», a-t-il poursuivi.
En plus de l'extension du décret Montebourg à quatre secteurs, le gouvernement veut assouplir l'usage des golden shares et promouvoir l'épargne longue.
Des minoritaires de IGE+XAO viennent de saisir Colette Neuville, présidente de l’Adam, pour défendre leurs intérêts. Ils veulent faire valoir les très bons résultats d’IGE+XAO à son premier trimestre 2017-2018 pour négocier la parité en cas de fusion suite à l’offre d’achat de Schneider. Les résultats semestriels d’IGE+XAO seront publiés le 29 mars. Fin janvier, Schneider détenait 70,6% du capital de IGE+XAO. L’offre a rouvert du 1er au 14 février. Schneider proposait 132 euros par action, soit une prime de 15% sur le dernier cours avant l’annonce de l’opération le 8 novembre.
Des minoritaires de IGE+XAO viennent de saisir Colette Neuville, présidente de l’Adam, pour défendre leurs intérêts. Ils pourraient notamment faire valoir les très bons résultats d’IGE+XAO pour son premier trimestre 2017-2018, pour négocier la parité d’une éventuelle fusion. Les résultats semestriels d’IGE+XAO seront publiés le 29 mars après Bourse.
Bayer a annoncé hier poursuivre en justice l’autorité de la concurrence russe dans le cadre de l’enquête menée par cette dernière sur son projet d’OPA sur l’américain Monsanto. Le groupe chimique allemand précise toutefois espérer parvenir à un accord. En novembre, le Service fédéral anti-monopole de Russie avait estimé que la prise de contrôle de Monsanto présentait des risques de concurrence. Il demande à ce que Bayer partage certaines technologies et donne accès à ses informations agricoles numériques aux acteurs du marché russe.
Afin de s’assurer du respect de ses droits, le groupe chimique allemand a annoncé aujourd’hui poursuivre en justice l’autorité de la concurrence russe dans le cadre de l’enquête menée par cette dernière sur son projet d’OPA sur l’américain Monsanto pour un montant de 63,5 milliards de dollars (51,4 milliards d’euros). Bayer ajoute qu’il ne s’agit que d’une étape dans la procédure et qu’elle n’empêchera pas de parvenir à un éventuel accord.
Le groupe finlandais de services collectifs n’a pas obtenu le contrôle majoritaire d’Uniper dans le cadre de son offre de 8,05 milliards d’euros sur le groupe allemand. Fortum a reçu seulement 0,47% des actions Uniper pour son offre qui a expiré la semaine dernière, en plus d’une participation de 46,65% rachetée à E.ON, l’ex-maison mère d’Uniper. Investisseurs et analystes s’attendent à ce que le groupe finlandais en prenne le contrôle total. L’offre de Fortum, qui doit être bouclée mi-2018, reste soumise à l’approbation des autorités de régulation et de la concurrence.
2017 a été l'année la plus active depuis cinq ans en la matière, constate le baromètre Ricol Lasteyrie. Il n'exclut pas un «embouteillage» d'IPO avant l'été.
Le groupe finlandais de services collectifs Fortum n’a pas obtenu le contrôle majoritaire d’Uniper dans le cadre de son offre de 8,05 milliards d’euros sur le groupe allemand, dont la direction a conseillé aux actionnaires de ne pas apporter leurs titres. Fortum a reçu seulement 0,47% des actions Uniper pour son offre qui a expiré la semaine dernière, en plus d’une participation de 46,65% rachetée à E.ON, l’ex-maison mère d’Uniper. «Nous sommes satisfaits de la participation que nous avons reçue, qui, lorsque la transaction sera finalisée, fera de Fortum le premier actionnaire d’Uniper», déclare le directeur général du groupe finlandais, Pekka Lundmark, dans un communiqué publié aujourd’hui.
Safran détient 79,74% du capital et au moins 71,87% des droits de vote de Zodiac Aerospace à l’issue de son offre de rachat ouverte fin décembre, selon le résultat définitif de l’opération diffusé hier par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Le groupe a précisé que cette participation atteignait «par assimilation» 88,23% en incluant les 12.625.784 actions auto-détenues par Zodiac Aerospace, représentant 4,31% de son capital, ainsi que les actions restant couvertes par un engagement de participation résiduelle. L’offre devrait être rouverte du 19 février au 2 mars.
La Commission européenne a donné hier son feu vert inconditionnel à l’OPA du groupe de BTP allemand Hochtief sur l’opérateur autoroutier espagnol Abertis. Hochtief, contrôlé par le groupe de BTP espagnol ACS, est en concurrence avec le groupe italien Atlantia pour le rachat d’Abertis. Son offre valorise Abertis environ 17,1 milliards d’euros, alors que celle d’Atlantia, également autorisée sans conditions par la Commission l’an dernier, représente 15,6 billion euros. Abertis a de son côté annoncé le départ de son directeur général Francisco Reynes et son remplacement par l’actuel directeur financier Jose Aljaro. Francisco Reynes devrait être nommé président de l’énergéticien Gas Natural , succédant à Isidro Faine.
Broadcom accentue son offensive sur Qualcomm. Le fabricant de semi-conducteurs a porté à plus de 121 milliards de dollars (97 milliards d’euros) le montant de son offre hostile sur son concurrent, avec l’objectif de contraindre les administrateurs de sa cible à négocier. Cette nouvelle proposition valorise le spécialiste des semi-conducteurs pour smartphone à 82 dollars par action, dont 60 dollars en cash et le solde en actions. Elle représente une prime de 24% par rapport au cours de clôture de Qualcomm vendredi. Broadcom a précisé que son offre est valide que Qualcomm mène à bien ou non l’acquisition de NXP, au prix annoncé de 110 dollars par action.