Amundi vient de nommer Jonathan Duensing au poste de directeur de l’obligataire aux Etats-Unis, a appris Pensions & Investments. Il remplace Christine Todd, qui a rejoint il y a quelques mois le Bermudien Arch Capital Group. Jonathan Duensing travaille chez Amundi depuis quinze ans. Il conserve un rôle de gérant de fonds dans ses nouvelles fonctions.
Les conséquences économiques du réchauffement climatiquerisquent de gonfler une dette mondiale déjà en forte expansion, en raison de la crise sanitaire, et de provoquer une vague de dégradations de notation crédit voire de défauts, selon une étude de FTSE Russell. Dans un scénario extrême, ses analystes préviennent que des pays tels la Malaisie, l’Afrique du Sud, le Mexique et même l’Italie pourraient faire défaut d’ici 2050. Une étude académique, réalisée notamment par l’université de Cambridge, anticipe 63 rétrogradations de notations souveraines d’ici la fin du siècle pouvant aller jusqu’à six crans pour les pays les plus vulnérables comme le Mexique ou la Chine, et jusqu’à quatre crans pour les Etats-Unis ou l’Allemagne. Avec des conséquences sur les coûts de financement qui pourraient augmenter de 137 à 205 milliards de dollars d’ici 2100. Pour les pays en développement, les Nations unies estiment à 300 milliards de dollars le coût d’adaptation d’ici 2030 et 500 milliards d’ici 2050. Si les pays tardent trop à agir au niveau mondial, le coût économique du dérèglement climatique pourrait atteindre 54.000-69.000 milliards de dollars d’ici 2100, selon Bank of America.
Les marchés de taux ont connu une nouvelle séance agitée mercredi. Aux Etats-Unis, le rendement des Treasuries à 10 ans a chuté jusqu’à 1,127% après l’annonce de chiffres de l’emploi décevants dans le secteur privé américain (enquête ADP). Il a ensuite rebondi jusqu’à 1,21% en réaction aux déclarations du gouverneur adjoint de la Fed Richard Clarida (lire ci-après) pour qui l’économie américaine est proche du niveau fixé par la banque centrale pour réduire son soutien monétaire. Ces mouvements n’ont pas été sans conséquence en Europe où le rendement du Bund à 10 ans est passé, pour la première fois depuis janvier, sous le taux de dépôt de la Banque centrale européenne (-0,5%), à -0,517%. Il est ensuite revenu à -0,48%.
En prévision d’un boom attendu du marché des obligations vertes en dollars, Robeco et Quintet Private Bank ont annoncé jeudi s’être associés pour lancer l’une des premières stratégies d’obligations vertes en dollars en Europe. La stratégie ‘RobecoSAM US Green Bonds’ est une stratégie gérée de manière active qui investit dans des obligations vertes libellées en dollars et émises par des entreprises, des agences publiques et des États. En tant que partenaire exclusif pour les six mois suivant son lancement, la banque luxembourgeoise a ciblé un engagement initial de 125 millions d’euros pour cette stratégie, qui sera déployée dans les portefeuilles discrétionnaires de Quintet dans le cadre de la stratégie «durable par défaut» du gestionnaire de patrimoine néerlandais.
Robeco et Quintet Private Bank misent sur le plan ambitieux de transition énergétique de l’administration Biden aux Etats-Unis avec la sortie de RobecoSAM US Green Bonds, un fonds d’obligations vertes libellées en dollars destiné au marché européen. Ce fonds est un carve-out de RobecoSAM Global Green Bonds, lancé l’année dernière pour investir sur le marché américain des obligations vertes. Le fonds est géré par Michiel de Bruin, le directeur mondial de l’équipe obligataire de Robeco, et Peter Kwaak. Ce fonds investira dans des obligations vertes libellées en dollars émises par entreprises, des agences publiques et des Etats, et utilisera l’indice Bloomberg Barclays MSCI USD Green Bond comme benchmark. La banque privée luxembourgeoise Quintet a négocié un partenariat exclusif de distribution pour les six premiers mois, avec un engagement cible de 125 millions de euros via ses portefeuilles discrétionnaires. Au 31 décembre 2020, Robeco comptait 176 milliards d’euros d’encours sous gestion, dont 160 milliards d’euros intégrant les critères ESG.
L’Union européenne (UE) a largement réussi mardi une émission obligataire syndiquée à deux tranches, qui comprenait une troisième émission dans le cadre de son programme de relance NextGeneration EU (NGEU), dont les Etats membres continuent de valider les plans nationaux (France, Italie et Espagne mardi) ouvrant aux premiers versements de subventions et de prêts. L’obligation à 10 ans (coupon 0%), qui doit servir à refinancer d’autres mécanismes européens, a attiré un carnet d’ordres couvrant près de 10 fois l’offre de 5,25 milliards d’euros (51 milliards), et donc permis de réduire le rendement à -0,043% (MS-6 pb). L’obligation à 20 ans (coupon 0,45%), qui participe intégralement au programme NGEU, a reçu plus de 96 milliards de demandes pour 10 milliards offerts et profité de la forte demande sur le marché secondaire pour réduire le rendement à 0,471% (MS+7 pb).
Payant. Les entreprises ont bien traversé la crise, remarque Janus Henderson dans son deuxième rapport « Corporate Debt Index » : la dette mondiale des groupes cotés n’a progressé que de 2 % entre 2019 et 2020, à 8.301 milliards de de dollars. Une bonne tenue qui s’explique par les efforts entrepris pour préserver les flux de trésorerie, à travers des ventes d’actifs et la réduction de dépenses en capital. La trésorerie totale atteint ainsi 5.182 milliards de dollars en 2020, un chiffre en hausse de 27 % par rapport à 2019. Qu’adviendra-t-il de cette manne ? Une partie devrait être réallouée aux investissements, tandis qu’une autre devrait financer des rachats d’actions et une augmentation des dividendes, coupés l’an dernier. De quoi éponger une bonne partie de la trésorerie excédentaire : l’endettement des entreprises devrait, en réponse, augmenter de 500 à 600 milliards de dollars en 2021, estime le rapport. Cela sera-t-il soutenable ? La charge d’intérêt a absorbé 17 % des bénéfices d’exploitation mondiaux en 2020, le niveau le plus élevé depuis 2015. Mais le rebond attendu des bénéfices cette année devrait améliorer la mesure.
La France a lancé ce mardi l’émission d’une nouvelle Obligation assimilable du Trésor (OAT) à échéance 30 ans dans le cadre d’une syndication. Cette opération avait été annoncée lundi par l’Agence France Trésor (AFT).
Un mois après que sa maison-mère Parts Holding Europe (PHE) a renoncé à s’introduire en Bourse, en raison de conditions de marché défavorables, Autodis veut émettre 350 millions d’euros sur le marché obligataire. La société rencontre les investisseurs jusqu’au 7 juillet et devrait émettre une obligation à taux variable à échéance 2027 (NC1). Le rendement indicatif est Euribor 3 mois +450/475 points de base. Cette émission doit permettre de refinancer une obligation à taux variable arrivant à échéance en 2022 ainsi que le remboursement du PGE. BNP Paribas, Barclays et Goldman Sachs sont chefs de file de l’opération.
Un mois après que sa maison-mère Parts Holding Europe (PHE) a renoncé à s’introduire en Bourse, en raison de conditions de marché défavorables, Autodis veut émettre 350 millions d’euros sur le marché obligataire.