La forte demande des investisseurs ne se dément pas avec des carnets d’ordres sursouscrits, des prix resserrés et le retour d’émetteurs qui avaient dû annuler des émissions en début d’année comme Equinix.
Une victoire de Donald Trump aux élections présidentielles américaines serait « plus baissière » et « perturbatrice » pour les marchés obligataires que la réélection de Joe Biden, selon Bill Gross, l’ex gérant emblématique de Pimco, aussi surnommé le « roi des obligations ». Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche exacerberait les déficits aux Etats-Unis, estime-t-il, dans une interview au Financial Times. « Trump est le plus baissier des candidats simplement parce que son programme prône une poursuite des réductions d’impôts et l’augmentation des dépenses », dit-il.
Les marchés américains raccourciront à «T+1» le rythme de règlement-livraison des titres à partir de mardi 28 mai. Ils risquent ainsi d’imposer cette nouvelle norme au reste du monde malgré les coûts et contraintes supplémentaires pour les investisseurs.
Le pays africain, qui a fait défaut fin 2022 sur sa dette, est le troisième à restructurer cette dernière dans le cadre commun du G20. Il doit désormais trouver un accord, plus compliqué, avec ses créanciers privés.
Le marché corporate euro reste très animé avec des émissions bien absorbées, à l’instar de l’obligation hybride inaugurale d’Alstom sursouscrite plus de dix fois, ou des 4 milliards d'euros de Swisscom.
Le directeur de la recherche chez Generali Investments analyse pour L'Agefi les scénarios macroéconomiques et les conséquences à en tirer pour l'allocation d'actifs.
Le marché primaire a connu sa plus importante semaine, hors période Covid, et le flux des émissions continue. La forte demande des investisseurs permet jusque-là d’absorber des transactions y compris de grande taille.
D’un côté, le marché primaire est structurellement réduit. De l'autre, les émetteurs atténuent la volatilité autour des périodes de remboursement anticipé.
Les spreads atteignent des plus bas historiques, notamment sur le haut rendement. Un rétrécissement qui divise les investisseurs. Pour certains, ils peuvent aller plus bas, du fait des évolutions structurelles du marché. Pour d’autres, cette prime doit rester suffisante pour compenser le risque.
La bonne tenue des actions, les spreads de crédit historiquement bas et désormais la détente des taux longs ont nettement assoupli les conditions financières aux Etats-Unis.
MSCI et ICE ont entamé des consultations pour une éventuelle inclusion de ces titres dans la catégorie «souveraine», et non plus «supranationale». ce qui a déjà suffi à améliorer leur performance.
La hausse du coupon des obligations Enel, qui était attendue, redonne de l’espoir aux intervenants sur ce marché en berne quelques semaines après le trouble causé par TotalEnergies.
Le parfum d’amélioration économique n’est pas homogène et les signaux faibles d’une forme de fragilité apparaissent. Pour les désamorcer, le repli prochain des taux, courts et surtout longs est nécessaire, estime Vincent Chaigneau, directeur de la recherche chez Generali Investments.
Les créanciers de l’Ukraine ont estimé que Kiev pouvait attendre pour les rembourser lorsque les troupes russes ont envahi le pays il y a deux ans. Mais pour certains d’entre eux, leur patience a des limites. Un groupe de porteurs d’obligations, dont BlackRock et Pimco, envisage de faire pression sur l’Ukraine pour que le pays recommence à verser les intérêts de sa dette dès l’année prochaine, a appris le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier.