Legal & General Investment Management est le dernier gros investisseur en date à annoncer qu’il ne participera pas à l’introduction en Bourse de Deliveroo la semaine prochaine, alors que le groupe est de plus en plus critiqué pour sa structure actionnariale et le traitement de ses travailleurs, rapporte le Financial Times. Le groupe, qui gère 1.300 milliards de livres, a indiqué au FT qu’il était peu probable qu’il participe à l’opération, que ce soit pour ses portefeuilles de gestion active ou passive. Plusieurs investisseurs institutionnels ont fait part de leur inquiétude au sujet de la structure actionnariale de Deliveroo, qui donnera au fondateur de cette dernière des droits de vote renforcés. M&G, Aberdeen Standard Investments et Aviva Investors, qui représentent plus de 1.000 milliards de livres d’actifs, ont indiqué au FT qu’ils éviteront l’introduction en Bourse. Plusieurs petites sociétés de gestion britanniques prévoient également de passer leur tour.
Le groupe financierespagnol Singular Bank a achevé l’acquisition de la société de gestion Belgravia Capital Management, annoncée en octobre 2020. Il a aussi décidé de rebaptiser le gestionnaire sous la marqueSingular Asset Management. Singular Bank a indiqué que sa nouvelle filiale de gestion procèdera à des recrutements ainsi qu'à des lancements de nouvelles gammes de fonds. L'équipe d’investissement reste la même et continue d'être dirigée par Carlos Cerezo, sans changement de philosophie au niveau de l’investissement ou de son indépendance. La gamme actuelle de Singular Asset Management se compose de deux fonds espagnols, trois autres domiciliés au Luxembourg et un plan de pension qui sera le seul à maintenir la marque Belgravia.
Le fonds de capital risque Breega devait annoncer mardi matin le closing final de son troisième fonds à 110 millions d’euros. Ce troisième fonds, «Breega Capital Venture 3»,prend le relais du premier fonds multi-secteur lancé par Breega en 2015, et doté de 45 millions d’euros. Il est destiné à financer des start-upde tout secteur (marketplace, SaaS, agritech, HR tech, robotique, etc).Cette dernière levée porte le montant total des fonds sous gestion à 260 millions d’euros, précise Breega dans son communiqué.
Dans un billetpublié, lundi 15 mars, sur son compte LinkedIn, Ray Dalio, le co-président et co-directeur des investissementsdu hedge fund Bridgewater, estime que la logique d’investir dans les obligations et la plupart des actifs financiers est « devenue stupide ». Ray Dalio pose ainsi la question : « Plutôt que d'être payé moins que l’inflation, pourquoi ne pas acheter quelque chose qui serait égal ou rapporterait davantage que l’inflation? » Le fondateur de Bridgewaterencourage à emprunter du cash plutôt que de le détenir etrecommande d’acheter avec, des actifs qui ne soient pas des obligations ou des actifs en dollars. Pour Ray Dalio, «il y a actuellement tellement d’argent injecté dans les marchés et l'économie que les marchés s’apparentent à un casino avec des gens misant de l’argent pour le plaisir». Il voit aussi poindreun nouveau paradigme qui va se matérialiser par des augmentations de taxes « choquantes ». Les décideurs politiques, qui sont à court d’argent, vont augmenter les taxes et ne vont pas apprécier ces mouvements de capitaux hors des actifs obligataires, dit-il. Ray Dalio ajoute que certaines classes d’actifs, désormais prisées des investisseurs comme l’or et le bitcoin,pourraientfaire l’objet de taxationsvoire d’interdictions. « Ces changements en matière detaxes pourraient être plus choquants qu’attendu», prévient-il. Ray Dalio soutient par ailleurs que les actifsdes marchés émergents en Asie, dont les actifs chinois, auront de meilleures performances que ceux des pays développés dont la devise est une monnaie de réserve.
ClubFunding Asset Management a annoncé ce 15 mars la constitution de son premier fonds d’investissement, après une première campagne de collecte, dont le montant final n’a pas été révélé. La firme créée par ClubFunding vise une clôture finale à 30 millions d’euros. Le véhicule, dénommé CFAM#1, est un fonds commun de placement à risques (FCPR) spécialisé dans le financement de PME du secteur immobilier. Il est ouvert aux investisseurs particuliers et professionnels à partir de 20.000 euros, et est souscriptible en ligne. Son lancement avait été annoncé en même temps que la constitution de la société de gestion, en octobre dernier. ClubFunding AM a par ailleurs annoncé avoir noué un partenariat avec Talence Gestion, qui distribuera ce produit.
La société allemande d’administration de fonds Universal Investment vient de recruter Oliver Fischer au poste de directeur de la distribution. Il arrive du gérant canadien Fiera Capital, où il couvrait jusqu’ici les marchés allemand et autrichien. Auparavant, il a également travaillé pour Frankfurt Performance Management, First Private IM et Citigroup AM. L'équipe de distribution a également accueilli Uwe Lippert en début d’année. Cet ancien directeur des clients institutionnels pour l’Europe chez Metzler AM a pris le poste de responsable commercial senior. A fin 2020, Universal Investment administrait 648 milliards d’euros d’encours au sein de 1885 véhicules. Ils étaient répartis entre 50 milliards d’euros dans les produits retails, 395 milliards dans les produits instituionnels, et 203 milliards au travers de services divers (internationalisation, investissements en direct...).
L’Institutional Investors Group on Climate Change a élaboré une méthodologie pour les investisseurs qui veulent s’aligner avec les objectifs de l’Accord de Paris pour le climat.
Idia Capital Investissement, une filiale de Crédit Agricole SA, a lancé un fonds baptisé Développement Filière Bois, avec l’argent de 24 caisses régionales du Crédit Agricole et de Crédit Agricole SA. Le fonds se veut à impact environnemental et sociétal avec pour objet de soutenir et d’accompagner les entreprises de la chaîne de valeur de la filière bois dans leur développement en renforçant leurs fonds propres. Il a un objectif de levée de fonds de 40 millions d’euros et est ouvert aux investisseurs institutionnels. Il prendra des participations minoritaires dans des entreprises en investissant des montants allant de 0,5 à 5 millions d’euros dans des projets de capital croissance, développement ou transmission. Toutes les entreprises de la filière sont concernées : 1ère et 2ème transformation, construction, bois énergie, chimie du bois, etc. Idia Capital Investissement regroupe les activités nationales de capital investissement minoritaire pour compte propre du groupe Crédit Agricole en accompagnement des ETI et PME de tous secteurs d’activités avec une expertise dans les filières agroalimentaire, viticole, et de la transition énergétique. Le total des fonds gérés par Idia Capital Investissement s’élève à 1,8 milliard d’euros.
State Street a présenté ce 8 mars une évolution de ses solutions lié à l’investissement selon des critères durables (ESG), le ESG Risk Analytics, qui doit permettre à ses clients de répondre aux nouvelles exigences réglementaires mondiales en matière de reporting. Il s’agit concrètement d’une plateforme couvrant des données répondant à la plupart des exigences en matière de publication et d’impact négatif principal («PAI»). Elle doit permettre de gérer et mesurer des risques, réaliser des rapports en lien avec les exigences de la Task Force on Climate-related Financial Disclosures («TCFD») avec des mesures d’empreinte et d’intensité carbone. Elle se veut aussi compatible avec les exigences de l’Union européenne en matière de publications d’informations financières durables («SFDR») qui entrent en vigueur ce 10 mars.
Le label Relance créé dans le cadre du plan « France Relance » dans le sillage de la crise liée au Covid-19 et destiné à identifier les fonds qui soutiennent l’économie française et les petites et moyennes entreprises (PME-ETI) « fait des débuts très prometteurs depuis son lancement le 19 octobre », s’est félicité le comité de suivi du label lors d’une réunion presse, mardi 2 mars. Le comité a labellisé 147 fonds pour 13 milliards d’euros d’encours et 24,5 milliards d’euros en incluant les cibles de collecte des fonds en cours de lancement. « Nous avons labellisé (des fonds en provenance d’) une grande variété d’acteurs allant des grands gérants aux boutiques plus petites », souligne Juliette Oury, conseillère financement de l’économie au cabinet du ministre de l’Economie. Le Trésor chargé de labelliser les fonds constate qu’ils soutiennent « massivement » les entreprises françaises. En intégrant les cibles de collecte et d’investissement des fonds en cours de lancement, les fonds labellisés sont investis à plus de 70% en fonds propres et quasi-fonds propres dans les entreprises françaises et de 55% dans les PME-ETI françaises. Le cahier des charges du label fixe un niveau minimum de 60% des encours investis en fonds propres et quasi-fonds propres d’entreprises françaises et un niveau minimum de 20% de fonds et quasi-fonds propres dans les PME-ETI cotées ou non. 55 fonds ouverts aux épargnants Le ministère estime que les fonds labellisés répondent aussi de façon appropriée à l’objectif d’apporter de l’argent frais aux entreprises. Ils ont permis de réaliser 160 opérations d’augmentation de capital ou d’introduction en Bourse, ce qui était une des exigences du cahier des charges. Mais Bercy ne dit pas dans dans quelle mesure ces augmentations concernent des entreprises françaises ou des PME-ETI. Autre motif de satisfaction pour le ministère : la labellisation de 55 fonds accessibles au grand public dans des assurance-vie, soit un tiers des fonds. Le ministère ajoute que 27 fonds de capital investissement ouverts à des investisseurs non-professionnels ont également été labellisés. Le Trésor fera le point sur le dispositif dans six mois après avoir analysé les reporting des gérants.
Marc Réveillaud, le gérant du fonds ID France Smidcaps de Twenty First Capital, vient d’annoncer son départ, après quatre années passées aux manettes. Il n’a pour le moment pas donné d’indication sur ses futurs projets. Le gérant a intégré Twenty First Capital fin 2013 comme analyste et développeur commercial. Deux ans plus tard, il a été nommé assistant-gérant, avant d'être promu en 2016 gérant du fonds ID France Smidcaps, qui disposait dernièrement de 34 millions d’euros d’encours. Auparavant, il a travaillé comme analyste de hedge funds chez Rothschild & Co (2006-2008), et gérant d’un fonds de hedge funds chez Banque Leonardo (2008-2009). Entre 2009 et 2012, il a dirigé sa propre galerie d’art.
En provenance de Klésia, le nouveau directeur des opérations devrait à terme prendre la fonction de directeur général du groupe, jusqu’à présent dirigé par son PDG Gilles Dupin.
Israel Englander, le dirigeant de Millenium Management, a gagné 3,8 milliards de dollars en 2020, ce qui a fait de lui le gérant de hedge fund le mieux payé au monde l’année dernière, selon les données Institutional Investor. L’Anglais a plus que doublé son salaire qui était de 1,5 milliard de dollars en 2019 et a gagné 2 milliards de dollars de plus que les leaders de la liste des gérants les mieux payés l’année précédente, Chris Hohn et Jim Simons, tout en réalisant des gains de 26 % pour ses investisseurs. Les dix premiers gestionnaires de fonds spéculatifs au monde ont gagné ensemble 20,1 milliards de dollars en 2020, soit une hausse de 50,2 % par rapport aux 13,4 milliards de dollars de 2019, sur fond de volatilité des marchés dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Les hedge funds ont réalisé des gains de 11,7 % en moyenne en 2020, selon les données de Hedge Fund Research. Mais les dix premiers ont obtenu des rendements moyens de 43 % en 2020, avec Coatue Management qui a affiché un rendement de 65 %, Renaissance Technologies de 76 % et Tiger Global Management de 48 %. James Simon de Renaissance Technologies a gagné 2,6 milliards de dollars l’année dernière, Chase Coleman de Tiger Global Management a gagné 2,5 milliards de dollars et Ken Griffin de Citadel a gagné 1,8 milliard de dollars. Bill Ackman, de Pershing Square, s’est classé à la dernière place du top 10, avec un salaire de 1,4 milliard de dollars. Il était absent de la liste en 2019.
Mediobanca lorgne sur le bas de laine de la Botte. Les épargnants transalpins dorment sur un matelas de 1700 milliards d’euros placés sur les comptes à vue. La gestion de patrimoine est donc désormais la «priorité» pour la banque italienne, a déclaré aux Echos Alberto Nagel, son administrateur délégué. Parmi ses principales cibles, les 600 grandes fortunes du pays, et les familles à la tête de PME et ETI. Elle reste également ouverte à une croissance externe, qui doit lui permettre de compléter son offre.