L’office d’investissement du Régime de pensions du Canada (Investissements RPC, CPPIB en anglais) pousse ses feux en France. Il vient d’annoncer avoir confié 185 millions d’euros à Acofi Gestion pour investir dans des titres de créances immobilières françaises. A travers un fonds dédié, Acofi fournira des financements aux professionnels de l’immobilier de taille intermédiaire (prêts senior et mezzanine notamment). Le partenariat proposera des financements pour des leviers supérieurs au marché bancaire, adossés à des actifs stabilisés, en transition et en développement qui ne sont pas actuellement soutenus par les prêteurs traditionnels et suivra une stratégie de placement diversifiée en termes d’instruments, de catégories d’actif et de régions, explique un communiqué. « La France est l’un des plus importants marchés immobiliers commerciaux en Europe, et nous avons identifié un manque évident de sources locales, souples et structurées de financement, en particulier pour les transactions plus complexes », a déclaré Alain Carrier, directeur général, responsable Europe et investissements internationaux chez CPPIB. Ce nouveau partenariat représente le deuxième engagement de l’équipe Real Assets Credit du fonds de pension canadien dans le marché des prêts immobiliers de taille intermédiaire en Europe. Un partenariat déjà établi couvre l’Espagne et le Portugal. Le fonds tente ainsi de mener une stratégie visant à investir efficacement dans un marché européen très fragmenté.
Matthews Asia, société de gestion spécialisée dansles investissements asiatiques, a conclu un accord avec le tierce-partie marketeur latino-américain Picton. Picton se chargera dela distribution des fonds auprès des investisseurs institutionnels duChili, duPérou et deColombie.Matthews Asia gérait 30,2 milliards de dollars (25,1 milliards d’euros)à fin mars 2021.
L’industrie des fonds d’investissement espagnols a réalisé une collecte nette de 1,62 milliard d’euros sur le mois d’avril, selon les données d’Inverco, l’association des professionnels de la gestion d’actifs en Espagne. Les investisseurs hispaniques ont privilégié les fonds investis en actions internationales qui ont connu des entrées nettes de 950 millions d’euros. Les fonds obligataires mixtes et globaux complètent le podium avec des collectes nettes respectivesde 383 et 264 millions d’euros. Les fonds actions mixtes, obligataires et de performance absolue ont également terminé le mois d’avril en territoire positif. Ils ont respectivement collecté 199, 172 et 76 millions d’euros. Les fonds investis en actions espagnoles ont, eux, décollecté 3,9 millions d’euros sur le mois d’avril 2021. Des sorties ont également été observées sur les fonds garantis (-109M€), monétaires (-143M€) ainsi que sur la gestion passive (-166M€). Depuis le début de l’année 2021, la collecte nette des fonds espagnols toutes classes d’actifs confondues s’est élevée à 8,5 milliards d’euros.Leurs encours ressortaient à 293,5 milliards d’euros fin avril, soit 1,3% de plus qu'à fin mars (ou +3,8M€).
Michael Fraikin, gérant et responsable mondial de la recherche chez Invesco Quantitative Strategies (IQS), quittera la société en juin, a appris Citywire Deutschland. Tous ses portefeuilles continueront d’être gérés par l’équipe IQS. Expert en gestion quantitative, Michael Fraikin travaillait chez Invesco depuis plus de 24 ans.
La société de services financiers brésilienne Banco Safra a acquis la branche de gestion de fortune de Crédit Agricole au Brésil pour un montant non dévoilé, rapportent plusieurs médias dont Reuters. La filiale de Crédit Agricole, qui gère 5 milliards de réaux brésiliens (771 millions d’euros), est gérée via Indosuez Wealth Management. Cette opération intervient après la vente officialisée en mars de l’activité degestion de fortune de Crédit Agricole à Miamiau groupe espagnol Santander. Crédit Agricole continuera cependant de servir ses clients bancaires au Brésil, indique Reuters. Avec cette acquisition, Safra devient le sixième plus gros gestionnaire d’actifs brésilien avec 110 milliards de réaux brésiliens d’encours sous gestion selon l’agence.
Les fonds et Sicav de sociétés de gestion étrangères commercialisées en Espagne ont collecté 11 milliards d’euros nets auprès des clients locaux au premier trimestre 2021, rapporte l’agence Europa Press, qui s’appuie sur les données d’Inverco. Sur les trois premiers mois de 2021, les 42 gestionnaires internationaux sondés ont vu leurs encours sur le territoire hispaniqueaugmenter de 20 milliards d’euros pour s'établir à 227 milliards d’euros au total fin mars. Inverco estime toutefois que ce chiffre se rapproche davantage des 240 milliards d’euros. Les dix principalessociétés de gestion étrangères actives en Espagne restent BlackRock, Amundi, JP Morgan AM, DWS, Fidelity, Morgan Stanley, Pictet, Robeco, Invesco et Schroders.
Sycomore Asset Management a annoncé ce 19 avril le recrutement de Luca Fasan en qualité de gérant senior, spécialisé notamment dans le domaine des technologies, médias et télécommunications (TMT). Il sera notamment chargé de cogérer le nouveau fonds Sycomore Global Education, aux côtés de Frédéric Ponchon.Luca Fasan arrive de Martin Currie, où il gérait depuis cinq ans la gamme de fonds durables Global Long Term Unconstrained. Auparavant, il a travaillé dans l’équipe du pôle Recherche technologies, médias et télécommunications (TMT) de Martin Currie Investment Management (2007-2015). Il a commencé sa carrière en 2001 comme analyste financier junior chez Eurizon Capital, où il fut ensuite promu aux postes de gérant du fonds Sanpaolo High Tech et d’analyste mondial senior spécialisé dans l’investissement technologique.
Edmond de Rothschild a recruté Birgit Haas en tant que responsable de la distribution pour la Suisse. L’intéressée vient de Goldman Sachs Asset Management (GSAM) où elle a été responsable commerciale en Europe et en Asie et a passé plusieurs années à Genève. Birgit Haas, qui rejoindra le groupe le 1er juin, dirigera les équipes commerciales de l’Asset Management en Suisse et sera chargée de développer l’activité à la fois sur le segment des institutionnels, de la distribution, ainsi que des multi-family offices.
La Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers a prononcé un blâme à l’encontre de la société de gestion Efigest Conseil. Elle a également prononcé à l’encontre de Jean-Noël Vignon et de Sylvain Bruley, ses dirigeants à l’époque des faits, en 2018, une sanction de 50.000 euros assortie d’un blâme pour le premier et une sanction de 30.000 euros assortie d’un avertissement pour le second. Efigest Conseil, dénommée Efigest Asset Management à l’époque des faits, était une société de gestion de portefeuille qui gérait, au 29 septembre 2018, environ 13,7 millions d’euros d’encours en gestion collective pour le compte de 3 fonds et 4,6 millions d’euros en gestion sous mandat. La Commission des sanctions a tout d’abord constaté «des manquements d’Efigest Conseil relatifs à l’utilisation de commissions pour services d’aide à la décision d’investissement et d’exécution d’ordres (SADIE)», note le régulateur. Elle a ainsi établi que la société avait versé de telles commissions à un prestataire externe en contrepartie «de prétendues analyses financières dont ni l’existence ni l’utilisation n’ont pu être établies, de sorte que ces commissions étaient constitutives de coûts indus pour les fonds sous gestion». Elle a également considéré que la société avait récupéré le montant de ces commissions SADIE par le biais d’un mécanisme de rétrocession. La Commission a ensuite retenu que la société n’avait pas communiqué aux clients non professionnels le niveau de frais indirects prélevés dans le cadre de la gestion de leurs mandats. Manquements relatifs au contrôle interne Enfin, la Commission a caractérisé des manquements de la société relatifs à son dispositif de contrôle interne. A cet égard, elle a retenu «l’absence d’évaluation régulière de l’adéquation et de l’efficacité des systèmes, mécanismes et dispositifs de contrôle interne». Elle a également estimé que la société n’avait pas réalisé un pilotage suffisant de son prestataire externe pour le contrôle interne. Elle a en outre jugé établi «le défaut de traitement raisonnable et étayé par la société d’une recommandation émise par ce prestataire concernant les risques liés à l’information des porteurs». La Commission a considéré que l’ensemble de ces manquements était imputable à Jean-Noël Vignon et Sylvain Bruley, en leur qualité de dirigeants effectifs d’Efigest Conseil à l’époque des faits. En revanche, la Commission a écarté le grief tiré de l’absence de procédure comptable et de l’absence de communication à l’AMF d’explications sur la méthode de comptabilisation des commissions SADIE, le grief tiré de la méconnaissance de l’obligation d’apporter son concours aux contrôleurs avec diligence et loyauté ainsi que le grief tiré du caractère incomplet de l’information des porteurs d’un des fonds sous gestion. Cette décision peut faire l’objet d’un recours.
L’association française de la gestion d’actifs a publié les statistiques de collecte des fonds de droit français pour le mois de février 2021. La plus importante collecte revient aux fonds obligataires, tandis que les fonds monétaires ont décollecté près de 22 milliards d’euros. Cela provoque une forte décollecte de 20,6 milliards pour les OCP français. Depuis le début de l’année, la décollecte est de 6,6 milliards à fin février.
Axa IM Alts a levé près de 800 millions d’euros lors du premier closing de la cinquième génération de sa stratégie de développement, qui cherche à répondre à l'évolution des besoins de la société en matière d’immobilier dans la période post-Covid. Les capitaux ont été levés auprès de cinq institutions d’Asie, d’Amérique du Nord et d’Europe. Axa IM Alts cherchera à profiter de la demande des investisseurs pour des actifs de grande taille, de haute qualité, générateurs de revenus, adaptés à l’avenir et dotés de solides références ESG. Les opportunités en France, au Royaume-Uni et en Allemagne seront privilégiées, mais il sera possible de déployer le capital dans les autres centres immobiliers clés d’Europe. La stratégie pourra être investie dans toutes les classes d’actifs, mais se concentrera principalement sur le développement d’actifs de bureaux et résidentiels dans des lieux qui ont montré une liquidité à long terme et qui devraient bénéficier d’investissements dans les infrastructures urbaines. Depuis 2000, Axa IM Alts a réalisé plus de 300 projets de développement d’une valeur totale d’environ 18 milliards d’euros à travers l’Europe, et a actuellement 8 milliards d’euros supplémentaires en cours de réalisation dans neuf pays.
Horse Racing Ireland, le gestionnaire des courses hippiquesirlandais, a sélectionné un administrateur pour ses trois fonds de pension. Le mandat représente une valeur d’environ 200.000 euros. L’entité semi-étatique a sélectionné Irish Pensions Trust Ltd pour intégrer le conseil d’administration de ses trois fonds de pension afin d’assurer leur conformité envers leurs obligations statutaires, ainsi que l’adhésion aux meilleures pratiques du métier en matière d’administration.
Le private equity continue de nourrir la liste des nouvelles sociétés de gestion françaises. Deux jeunes entrepreneurs, Romain Baranger et Nicolas Rizk, sont en train de créer Campus Fund, un fonds de micro capital-risque qui va cibler les start-up créées par des étudiants. Ils sont conseillés par Xavier Delaye, un des trois cofondateurs de DNCA en 2000, qui gérait notamment le fonds DNCA Evolutif, et Eric Torres, un vétéran des télécommunications, désormais vice-president chez Tata Communications. Xavier Delaye, qui a quitté DNCA en 2017, va conseiller la start-up sur la partie financière, tandis que M. Torres l’accompagnera dans sa constitution et la prise de participations, nous a préciséRomain Baranger. Leur structure sera hébergée pour un an au sein de l’incubateur de la Neoma Business School, où Romain Baranger va prochainement être diplômé en finance. Nicolas Rizk va lui finir son master finance à Paris Dauphine. Ils visent une première levée de fonds de deux millions d’euros auprès de business angels. Vingt-huit dossiers de start-ups sont d’ores et déjà à l'étude, dont deux proches d’un investissement.
UBS AM vient de recruter Darren Rabenou pour prendre les fonctions de directeur des investissements ESG en immobilier, infrastructure et private equity, et de directeur des investissements sur les thématiques alimentation et agriculture. Il sera basé à New York. Darren Rabenou conseille déjà ce pôle depuis 2020, comme consultant externe chez DTR Partners, société où il travaillait depuis 2017.
Le groupement de fonds de pensions britannique Nest a choisi de travailler avec l’investisseur en infrastructures Octopus Renewables. Le fonds, qui gère les retraites d’un tiers des salariés britanniques, avait en effet annoncé orienter plus de 5 milliards de livres (5,8 milliards d’euros) vers des stratégies d’investissements pour atténuer le changement climatique. Octopus, également britannique, va investir 250 millions de livres pour le compte de Nest en 2021. Les projets concernés se situeront au Royaume-Uni et en Europe. L’investisseur choisira pour son client des actifs diversifiés par technologie, géographiquement et par stade de développement des infrastructures. Des opportunités de croissance dans la transition énergétique au sens large seront également étudiées. Octopus emploie plus de 80 personnes et a déjà investi plus de 3 milliards de livres dans des fermes solaires et éoliennes au Royaume-Uni, en Finlande, en Suède, en France et en Australie.
L’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) a annoncé mardi 30 mars avoir infligé un total de 3,7 millions d’euros d’amendes à cinq entités européennes de l’agence de notation américaine Moody’s pour des manquements aux règles concernant la prévention des conflits d’intérêts. La branche britannique de Moody’s a écopé de l’amende la plus élevée (2,735 millions d’euros), suivie par l’entité allemande (340.000 euros), celle basée en France (280.000 euros) et enfin les branches italienne et espagnole (174.000 euros chacune).