Le Sénat a rejeté hier soir la «contribution exceptionnelle» qui doit financer une partie des coûts liés à l’invalidation de la taxe sur les dividendes, estimés à près de dix milliards d’euros. Si la chambre haute, à majorité à droite, a adopté le projet de loi de finances rectificative (PLFR), elle a rejeté son premier article instaurant cette taxe. Une commission mixte paritaire aura la tâche de trouver un texte commun aux deux chambres, faute de quoi un nouveau vote aura lieu.
La commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté ce jeudi un amendement destiné à doper le dispositif de réduction d’impôt pour investissement dans les PME, en compensation de la suppression du système ISF-PME. La nouvelle « carotte fiscale » est moins généreuse que prévu. Si la réduction d’impôt passe de 20% à 30%, ce que demandaient les gérants de fonds IR-PME, le plafond, lui ne change pas. Les sommes investies resteront sous le plafond général des niches fiscales (10.000 euros). Il était prévu de le faire passer à 18.000 euros.
Addition. Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 prévoit que les plus-values réalisées, à compter du 1er janvier prochain, dans le cadre de l’épargne salariale et du PEA se verront appliquer les prélèvements sociaux au moment de la sortie. Le taux de CSG et de CRDS vient d’être relevé à 17,2 %. Jusqu’à présent, les gains étaient taxés aux taux historiques, à savoir celui du moment de la réalisation de la plus-value. Cela dit, le projet initial prévoyait une taxation au taux du moment y compris pour le stock, ce qui est le cas de l’assurance-vie depuis 2013. Mais le gouvernement a fait marche arrière. L’Association française de la gestion financière (AFG) s’émeut toutefois de cette modification qui « alourdira à terme la taxation de l’épargne des salariés ».
Le gouvernement néerlandais a annoncé hier vouloir réexaminer d’ici à la fin de l’année 4.000 accords fiscaux passés entre 2012 et 2016 avec des sociétés multinationales, à la suite des révélations des Paradise Papers. Selon ces documents, un accord conclu en 2008 avec Procter & Gamble a permis au groupe américain de produits de grande consommation de bénéficier par erreur d’un allégement fiscal de 169 millions de dollars. L’affaire a choqué des parlementaires néerlandais qui ont réclamé mardi un débat sur ces accords fiscaux.
Le gouvernement néerlandais a annoncé mercredi vouloir réexaminer 4.000 accords fiscaux passés entre 2012 et 2016 avec des sociétés multinationales, à la suite des révélations des Paradise Papers. Selon ces documents, un accord conclu en 2008 avec Procter & Gamble a permis au groupe américain de produits de grande consommation de bénéficier par erreur d’un allègement fiscal de 169 millions de dollars. L’affaire a choqué des parlementaires néerlandais qui ont réclamé mardi un débat sur ces accords fiscaux.
la publication des "Paradise papers" a eu comme effet de conduire l'Union européenne à établir une lmiste noire des paradis fiscaux. Celle-ci devrait être connue en décembre. ,
Le procureur de Munich enquête sur des soupçons d’évasion fiscale concernant le président de la puissante Association allemande des caisses d’épargne (DSGV), a-t-il annoncé hier. Georg Fahrenschon a reconnu dans un communiqué avoir payé ses impôts en retard entre 2012 et 2014, mais nie avoir enfreint la loi. Dans une interview au Handelsblatt, Georg Fahrenschon dit regretter ses erreurs mais précise vouloir toujours se représenter lors de l’élection prévue aujourd’hui pour le remplacer à la tête des caisses d’épargne.
L’Assemblée nationale a adopté hier la «contribution exceptionnelle» qui financera une partie des coûts liés à l’invalidation de la taxe sur les dividendes, estimés à près de dix milliards d’euros. Cette contribution prend la forme de deux surtaxes de l’impôt sur les sociétés (IS), d’un rendement attendu de 5,4 milliards d’euros. Les députés ont entériné un amendement soutenu par le gouvernement, qui prévoit un mécanisme de lissage pour les entreprises dont le chiffre d’affaires est proche des seuils retenus (1 à 1,1 milliard d’euros d’une part, 3 à 3,1 milliards d’euros d’autre part). Le Sénat examinera à son tour la création de cette surtaxe et l’ensemble du PLFR le jeudi 9 novembre, son adoption définitive par le Parlement étant prévue dans la foulée.
Une nouvelle fuite de données géante, les «Paradise Papers», a ébranlé dimanche les paradis fiscaux. Elle établit un nouveau record de volume, avec quelque 13,4 millions de documents confidentiels dérobés à deux fournisseurs de services offshore, le cabinet d’avocats des Bermudes Appleby et, dans une moindre mesure, la fiduciaire Asiaciti Trust, rapporte le quotidien Le Temps.
La facture sera lourde, souvent plusieurs centaines de millions d'euros pour chaque groupe. Les mutualistes, sans compensation, sont les plus pénalisés.
Le projet de réforme fiscale dévoilé cette semaine aux Etats-Unis prévoit une taxe de 20% sur certaines transactions transfrontalières susceptible d’affecter fortement les multinationales européennes en particulier. Le droit d’accise de 20% veut réprimer les abus qui peuvent survenir avec les prix de transfert, qui gouvernent les flux de biens, services et droits de propriété intellectuelle entre sociétés-mères et leurs filiales locales. Dans les colonnes du journal Les Echos, Nancy McLernon, présidente de l’Organisation pour l’investissement international, le lobby des grandes entreprises étrangères aux Etats-Unis, craint ainsi que cette taxe décourage les investissements étrangers outre-Atlantique.
Le gouvernement a adopté en conseil des ministres la contribution exceptionnelle destinée à financer la moitié du remboursement de la taxe sur les dividendes. 110 entreprises, dont le chiffre d’affaires dépasse les 3 milliards d’euros, paieront 30% d’impôt sur les sociétés en plus en 2017. 210 entreprises, dont le chiffre d’affaires se situe entre 1 et 3 milliards d’euros, paieront 15% de surtaxe d’IS. La surtaxe rapportera à l’Etat 4,8 milliards d’euros en 2017, au titre de l’acompte d’IS payé avant le 20 décembre, et 600 millions en 2018.
L’amendement modifiant la taxation de l’épargne salariale introduit par le gouvernement au cours des débats sur le PLFSS n’a pas échappé à l’AFG. L’association regrette que les nouvelles plus-values réalisées par les salariés seront désormais soumises intégralement au dernier taux connu de prélèvements sociaux et non pas au régime dit « des taux historiques ». «Ce dernier était plus favorable dans la mesure où les plus-values étaient taxées au taux en vigueur au moment de leur constatation», indique-t-elle dans un communiqué en rappelant que, de facto, les épargnants vont subir le renchérissement des prélèvements sociaux - actuellement à 15,5 % - sur leurs versements passés. Même si elle ne touche pas les plus-values du stock actuel d’épargne, cette alourdissement de la taxation de l’épargne des salariés ne va pas inciter les épargnants à conserver leur portefeuille de titres sur le long terme, rappelle l’AFG qui pointe l’incohérence d’une telle décision avec les réformes engagées par le gouvernement en faveur de l’épargne longue et les récentes annonces sur l’intéressement et la participation du Président de la république.
Une pratique des établissements bancaires a été mise à l’index par ce parlementaire au motif que selon lui, l'avis d'imposition semble devenir une véritable « carte d'identité patrimoniale ».