Motivés. ChooseMyCompany révèle ce 15 octobre les résultats de son baromètre annuel Happy Trainees 2020 qui mesure la motivation des stagiaires et alternants et leur appréciation de l’accueil, l’accompagnement et l’encadrement dont ils ont bénéficié lors de leur expérience en entreprise. Cette année, les effets du confinement mais aussi des grèves de décembre-janvier se sont fait sentir, puisque le sentiment d’avoir été bien intégré dans l’entreprise a reculé de 9 points par rapport à 2019. Effet collatéral du télétravail, l’utilisation d’outils jugés modernes bondit de 20 points. A l’avenir, les entreprises vont devoir « adapter leur accompagnement à une organisation du travail hybride », souligne ChooseMyCompany. Il leur faudra aussi acter le fait que les attentes d’embauches des jeunes ne pourront pas toutes être satisfaites compte tenu de la crise et aider ces derniers à établir un bilan constructif de leur mission.
Distance. Les banques européennes prennent le télétravail au sérieux, et les néerlandaises plus que les autres. En rythme de croisière, les représentants des Pays-Bas estiment que leurs collaborateurs passeront la moitié de leur temps à exercer à distance une fois que la pandémie de coronavirus aura pris fin. ABN Amro veut ainsi transformer ses bureaux en lieux d’échange et de réflexion collective plutôt que d’accomplissement de tâches individuelles. Cette stratégie RH et immobilière s’est concrétisée, à Paris, par la vente à Primonial Reim des bureaux de sa filiale Neuflize OBC près du parc Monceau, avec une plus-value nette d’impôt de 170 millions d’euros à la clé. La banque privée restera locataire des lieux avant de déménager d’ici à quatre ans, toujours dans le centre de la capitale, dans un nouveau siège « disposant d’installations pour les clients et les employés conformes aux pratiques actuelles de télétravail », a souligné ABN Amro dans un communiqué le 1er octobre.
La CGT a assigné mercredi la Caisse d'épargne Ile-de-France pour discrimination envers les femmes. Cette procédure suit l’action de groupe intentée en juin 2019 par huit salariées de la banque, la première lancée en France pour ce motif dans une grande entreprises privée. Selon l’organisation syndicale, le salaire des hommes est supérieur de 18% en moyenne à celui des femmes au sein de la Caisse d’Epargne Ile-de-France, membre du groupe BPCE. De son côté, la direction de la caisse francilienne dénonce ces accusations et assure dans un communiqué que «l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes» est «une priorité» pour elle.
La CGT a assigné hier la Caisse d'épargne Ile-de-France pour discrimination envers les femmes. Cette procédure suit l’action de groupe intentée en juin 2019 par huit salariées de la banque, la première lancée en France pour ce motif dans une grande entreprises privée, affirme le syndicat.Selon l’organisation syndicale, le salaire des hommes est supérieur de 18% en moyenne à celui des femmes au sein de la Caisse d’Epargne Ile-de-France, membre du groupe BPCE.
Dissonances. Les cabinets d’audit et de conseil, sas d’entrée dans la vie active pour de nombreux jeunes diplômés, sont connus pour leur turnover. Employeurs et candidats s’accordent à dire que le phénomène provoque chez les collaborateurs un sentiment d’insatisfaction dû à une organisation interne instable (respectivement 65 % et 61 % des répondants), selon une étude du cabinet Fed Finance. Leurs analyses des réponses apportées divergent en revanche radicalement. Du côté des cabinets, on estime avoir fait de gros efforts pour limiter les départs et attirer les talents, efforts pas vraiment perçus par ceux à qui ils s’adressent. La mise en œuvre d’un management de proximité est ainsi citée par 60 % des décisionnaires mais seulement 11 % des candidats. Même dissonance lorsqu’il s’agit d’évoquer la flexibilité horaire (citée par 65 % des recruteurs et 25 % des candidats) ou la formation (60 % contre 20 %). Les vues se rapprochent tout de même quant à l’impact de la crise sanitaire sur l’organisation du travail et les projets à mener (voir le graphique). Sur un marché tendu, où 7 collaborateurs sur 10 se disent à l’écoute des opportunités externes et où une grande majorité rêve de rejoindre une entreprise, les cabinets ont encore du travail à faire pour améliorer leur « marque employeur ».
Evolution. Alors que les négociations salariales obligatoires sont lancées, laissant peu d’espoir à une augmentation générale de salaires, la direction de BNP Paribas a présenté un nouvel accord prenant le relais de deux textes de 2016 sur la diversité et le « contrat de génération », intégrant les dispositifs de fin de carrière. Cet accord unique, en pointe sur l’évolution de la société sur certains points, traite de la gouvernance de la diversité au sein de BNP Paribas SA, de la diversité d’origine, de la lutte contre les discriminations, de l’accompagnement de la transition entre activité professionnelle et retraite, ainsi que de l’égalité femmes-hommes. Ce dernier point pose problème. Parmi les syndicats négociateurs, si le SNB-CFE/CGC a signé l’accord, la CFDT se réserve le droit de toute action.
QVT. Le 1er octobre, la Matmut et l’ensemble des syndicats représentatifs ont signé un accord pour le déploiement du télétravail au sein de la mutuelle d’assurance. Ce dernier pourra prendre quatre formes : habituel, jusqu’à deux jours par semaine, occasionnel, exceptionnel (déclenché par l’employeur) et enfin en faveur du soin (pour les salariés aidants) et/ou du retour à l’emploi (après une longue maladie par exemple). Les salariés itinérants et les managers pourront aussi accéder au télétravail habituel avec un package pouvant aller jusqu’à 70 jours par an. « Une expérimentation sera menée pour les salariés du réseau d’agences, sur plus de la moitié des sites, en préservant l’ouverture et l’accueil physique des sociétaires en agences », précise la Matmut. Le groupe compte au total 6.300 collaborateurs.
L’action Cineworld chutait de 31,5% à 27 pence en fin de matinée à la Bourse de Londres, le groupe britannique ayant décidé de fermer toutes ses salles de cinéma au Royaume-Uni et aux États-Unis, une décision qui affectera jusqu'à 45.000 emplois. Il a expliqué que le report par les studios de cinéma de la sortie de films à gros budget tel que le nouveau James Bond ne lui laissait pas d’autre choix que de fermer ses 536 salles de cinéma Regal outre-Atlantique et ses 127 salles Cineworld et Picturehouse outre-Manche à partir du 8 octobre.
Les créations d’emplois non-agricoles ont ralenti plus fortement que prévu en septembre aux Etats-Unis, montrent les statistiques officielles publiées vendredi par l’US Bureau of Labor Statistics (BLS), avec 661.000 unités en septembre après les 1,489 million (révisé de 1,371 million) en août, et alors que les économistes anticipaient plutôt 800.000 créations de postes. Le taux de chômage officiel est revenu à 7,9%, après 8,4% à fin août, mais le BLS indique à nouveau en note de bas de page que la méthode de l’enquête sur le chômage auprès des ménages peut comporter des erreurs de classification. Le nombre de personnes ayant définitivement perdu leur emploi poursuit sa hausse continue de 351.000 en août, et de 5 millions au total depuis fin mars.
Les créations d’emplois non-agricoles ont ralenti plus fortement que prévu en septembre aux Etats-Unis, montrent les statistiques officielles publiées vendredi par l’US Bureau of Labor Statistics (BLS), avec 661.000 unités en septembre après les 1,489 million (révisé de 1,371 million) en août, et alors que les économistes anticipaient plutôt 800.000 créations de postes.
Environ 11% du personnel dans le secteur privé était encore en chômage partiel (furlough) en Grande-Bretagne entre le 7 et le 20 septembre, selon l’enquête bimensuelle de l’Office for National Statistics (ONS), tandis que le nombre de personnes se rendant au travail avait diminué. La proportion du personnel se rendant au travail entre le 24 et le 27 septembre est tombée à 59%, contre 64% la semaine précédente, à la suite d’une demande du Premier ministre Boris Johnson le 22 septembre de rester en télétravail lorsque cela était possible. En France, en août, 1,2 million de salariés étaient en chômage partiel, selon la Dares, soit un peu moins de 7% des salariés du privé. Au plus fort de la crise, en avril, ils étaient 8,6 millions.
Environ 11% du personnel dans le secteur privé était encore en chômage partiel (furlough) en Grande-Bretagne entre le 7 et le 20 septembre, selon l’enquête bimensuelle de l’Office for National Statistics (ONS), tandis que le nombre de personnes se rendant au travail avait diminué. La proportion du personnel se rendant au travail entre le 24 et le 27 septembre est tombée à 59%, contre 64% la semaine précédente, à la suite d’une demande du Premier ministre Boris Johnson le 22 septembre de rester en télétravail lorsque cela était possible.
Avec la crise, les profils de managers de transition sont à nouveau très demandés. Une opportunité, à condition de faire des concessions sur le salaire.
Bien-être. Les salariés des services financiers pourraient être plus mal lotis. C’est ce qui ressort d’une étude menée en juillet et en août par le spécialiste américain des analyses de marché Qualtrics, auprès de 6.000 personnes dans le monde. Avec la tech, la finance est le secteur où l’on trouve le plus de salariés (42 %) à estimer que leur « expérience collaborateur » s’est améliorée depuis le début de la pandémie de Covid-19. C’est celui où la santé des employés est jugée la mieux prise en compte (73 % de réponses positives), sans doute du fait d’une pratique du télétravail largement répandue durant la crise sanitaire. Autre point notable, pour 55 % des sondés, la qualité de la communication entre responsables et employés est meilleure aujourd’hui qu’avant le début de la pandémie, 11 % seulement estimant qu’elle s’est dégradée. C’est aussi vrai pour la qualité des relations avec les clients, l’un des éléments qui contribuent au bien-être au travail. Pour l’avenir, les attentes sont à la hauteur de ce bilan globalement positif. Trois quarts des sondés espèrent des politiques maison plus flexibles en matière de travail à distance, et 53 % un focus accru sur « l’expérience collaborateur ». Une majorité s’attend aussi à ce que leur employeur pousse davantage ses feux sur les services digitaux (78 %) et les nouveaux usages de la technologie (74 %).
Taxi. Les fonds de capital-investissement Advent et Blackstone poussent leurs salariés à reprendre le chemin des bureaux. Par tous les moyens. Le géant Blackstone a décidé de payer le taxi à tous ses employés dans le monde. Il oblige également ses collaborateurs à New York à passer un test de dépistage Covid-19 avant de retourner au siège. A Londres, les tests seront basés sur le volontariat, mais tous les salariés devront indiquer sur une application qu’ils ne présentent pas de symptômes. Advent International, lui, offre aussi le taxi et a adopté une approche coercitive outre-Manche : il fournit tous les quinze jours un kit de dépistage au domicile de ses salariés, qui ne pourront pas revenir au bureau s’ils n’ont pas été testés négatifs dans les quinze jours précédents. Les employés devront également avoir évité les transports en commun.
Voilà une étude qui tombe à point nommé. La Banque de France s’est efforcée d’évaluer l’impact macroéconomique du télétravail, forte d’un constat simple : les dépenses immobilières des sociétés n’ont cessé d’augmenter. La part de la valeur ajoutée payée en loyers est passée de 6,6 % à 8,3 % entre 2001 et 2017 pour l’entreprise médiane. Le ratio de dépenses de loyers sur salaires a évolué dans le même temps de 13,5 % à 15,3 %. S’agissant des propriétaires, les actifs immobiliers représentaient 66,7 % de la valeur des actifs non financiers dans les bilans des entreprises en 2017, et 22,2 % de la valeur totale des actifs des sociétés non financières (SNF) françaises. L’essor du télétravail devrait donc avoir plusieurs effets, selon la Banque de France : une meilleure allocation des ressources, une hausse de la rentabilité des entreprises, une baisse de la demande de biens immobiliers et donc des prix. Avec une grande question, qui reste ouverte, celle du potentiel impact négatif à long terme du télétravail sur la productivité, faute d’un partage suffisant d’installations communes et d’information.
Exigence. Vos candidats ont le pouvoir. Partant du principe que les processus de recrutement des entreprises sont de plus en plus critiqués, le conseil en RH Yaggo a lancé début septembre le site experience-candidat.com. Il se destine aux responsables ressources humaines ou RSE des sociétés, avec en tête de gondole un calculateur de chiffre d’affaires perdu à cause d’une mauvaise expérience de candidature. Un courriel laissé sans réponse ou traité avec un message de refus générique et préformaté, et c’est un client qui s’en va ou une source de « bad buzz ». Six postulants déçus de leur traitement se diraient en effet prêts à boycotter les recruteurs indélicats, et 40 % ne verraient pas d’inconvénient à faire part de leur mécontentement sur les réseaux sociaux, selon une enquête réalisée par Yaggo.