Cazenove, l’activité de gestion de fortune de Schroders, a gagné un mandat de 33,5 millions de livres (37,2 millions d’euros) après avoir participé aux olympiades de l’investissement ESG organisé par les organisations caritatives Friends Provident Foundation, Joffe Charitable Trust et Blagrave Trust. Selon des informations du Financial Times, plus de 60 gérants auraient participé à cette olympiade qui consistait notamment pour les sociétés de gestion à pitcher devant un auditoire ouvert au public et où étaient présent plus d’une centaine de personnes, y compris des représentants d’autres fondations ou associations ainsi que des professeurs d’université, etc Ces institutions caritatives auraient été impressionnées par la proposition de Cazenove de créer un nouveau fonds de croissance durable d’ici la fin de l’année et de l’ouvrir à d’autres investisseurs. Le gagnant de cette olympiade devait être récompensé par un mandat de gestion. D’après le FT, le fonds de Cazenove sera un fonds de fonds, avec la stratégie de croissance durable de Schroders comme principale position. Il investira également dans des fonds géré par d’autres sociétés de gestion, qui selon les projets actuels incluent Wheb, Impax et Octopus.
Alger Funds a déposé un dossier pour lancer un ETF actif et semi-transparent qui sera géré par la gérante star Amy Zhang, selon des informations de Citywire Pro Buyer. Selon des documents fournis à la SEC, le Alger Mid Cap 40 ETF sera lancé en 2021. Amy Zhang gère plusieurs fonds dont le Alger Small Cap Growth, le Alger Small Cap Focus et le Alger Mid Cap Focus.
Citigroup a attaqué en justice le hedge fund Brigade Capital Management pour demander le remboursement d’une partie des 900 millions de dollars que la banque dit avoir versés par erreur, rapporte le Wall Street Journal. Brigade «a tenté illégalement de profiter du paiement erroné», accuse Citi dans sa plainte, déposée devant la Cour fédérale de New York, lundi. Brigade et les autres créanciers estiment qu’ils ne sont pas obligés de rendre l’argent. Le montant versé à Brigade était d’environ 175 millions de dollars. Cette plainte est le dernier épisode en date d’un conflit entre Revlon et ses créanciers, dont Brigade, HPS Investment Partners et Symphony Asset Management. Ces derniers accusent la société de cosmétiques en difficulté d’avoir détourné les garanties de leur dette. Les créanciers ont porté plainte contre Revlon, Citi et d’autres accusant la société de cosmétiques d’avoir siphonné de précieuses propriétés intellectuelles qui avaient été données en garantie.
Sixth Street Partners, une ancienne filiale de TPG, a levé 10 milliards de dollars pour son fonds phare Tao depuis sa réouverture en avril, selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches du dossier. Le fonds totalise maintenant 22,5 milliards de dollars. La société de private equity a indiqué à ses investisseurs que le véhicule serait plafonné à environ 24 milliards de dollars fin septembre. Cela placerait le fonds derrière les fonds de Blackstone et Apollo Global Management, qui ont levé en 2019 et 2017 26 milliards de dollars et 24,7 milliards de dollars respectivement.
Les effets à court terme de la hausse des prix du carbone et du confinement provoqué par le Covid-19 n’ont eu que peu d’impact sur la trajectoire à long terme des températures mondiales, estime Schroders, qui publie cette semaine son tableau de bord sur le climat. Les températures mondiales restent en course pour augmenter de 3,9 degrés à fin juin 2020, soit le même niveau que lors du trimestre précédent et bien plus que l’objectif de 2 degrés fixé par les Accords de Paris. Et ce, alors que la demande mondiale d’énergie et les émissions carbone ont fortement diminué en raison de la chute du transport routier et aérien. «Nous pensons qu’au fur à et à mesure que les économies se remettent de la crise du Covid-19, les baisses d'émissions devraient s’inverser, si l’on en croit les reprises qui ont suivi les crises passées. Des changements structurels plus importants sont nécessaires si nous voulons éviter les effets à long terme tout aussi dévastateurs de la crise climatique», estimé Andrew Howard, responsable mondial des investissements durables de Schroders.
Bank of Ireland a dévoilé hier un plan de départs volontaires visant à réduire son effectif total de 10.340 personnes à moins de 9.000, soit une baisse nette d’au moins 1.340 salariés. La mesure est fortement critiquée par les syndicats, au moment où 16,7% de la main-d'œuvre de l’entreprise est au chômage temporaire ou permanent. La première banque d’Irlande a perdu 669 millions d’euros avant impôt au premier semestre 2020, après avoir mis de côté 937 millions pour couvrir les pertes probables sur son portefeuille de crédits. Pour l’ensemble de l’année, ses provisions pour créances douteuses devraient atteindre entre 1,1 et 1,3 milliard d’euros.
La banque britannique a recruté deux spécialistes du trading de crédit pour son bureau européen basé à Londres, rapportait hier Bloomberg de sources proches du dossier. Tarmo Hiietamm, qui prendra son poste en novembre après avoir travaillé durant 11 ans chez Bank of America, négociera des CDS (credit default swaps) sur de la dette financière et souveraine. James Tansley, trader chez HSBC depuis 2015, négociera chez Barclays des valeurs financières libellées en livres à partir du mois de septembre.
La plateforme de paiement en ligne barcelonaise SeQura a obtenu une ligne de crédit pouvant aller jusqu'à 200 millions d’euros auprès dufonds d’investissement alternatif britannique Chenavari, selon un communiqué. Chenavari apportera dans un premier temps un soutien de 50 millions d’euros. Cette ligne de crédit doit servir tant à l’expansion de l’offre de services de SeQura qu'à son internationalisation l’an prochain, notamment en Colombie et au Mexique. La compagnie vise un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros en 2021.
La société de gestion américaine Wellington va ouvrir un bureau à Milan Via Dante 7. Il s’agira d’une succursale de Wellington Management Europe GMBH, la société allemande du groupe. Les services fournis en Italie seront notamment le conseil en investissement et la gestion de portefeuille, selon un avis de la Consob, le régulateur italien.
La mutuelle Maif «rend possible l’accès au télétravail pour 100% [de ses] salariés (sauf métiers spécifiques)», selon un communiqué. L’accord signé par toutes les organisations syndicales de l’assureur niortais «prévoit une alternance entre les périodes de présence sur site et celles de travail à domicile», avec «deux à trois jours de présence» sur site par semaine. A partir de septembre, le quota de télétravailleurs (actuellement de 20%) sera supprimé, tout comme la nécessité d’une ancienneté de deux ans dans un poste pour bénéficier du dispositif et l’obligation de télétravailler de son domicile uniquement. Pour les salariés en contact direct avec les clients, la nouvelle organisation du travail fera l’objet d’une phase de test. «En élargissant la possibilité de travailler à distance, nous avons souhaité franchir une étape supplémentaire vers le management par la confiance», a déclaré Pascal Demurger directeur général de la Maif.
Fronde. Rien ne va plus entre Donald Trump et les grandes universités américaines. Tout à son empressement de faire repartir l’économie comme si de rien n’était, le locataire de la Maison-Blanche a fait promulguer, début juillet, une ordonnance obligeant les étudiants étrangers à quitter le territoire des Etats-Unis si leurs cours sont entièrement dispensés en ligne. En privant potentiellement de leurs visas des dizaines de milliers d’étudiants, le président ferait ainsi pression pour que les établissements de l’enseignement supérieur rouvrent leurs portes. Harvard (photo) et le MIT ont décidé de contester en justice la décision du gouvernement. Les prestigieuses universités de la côte est ont été rejointes dans leur combat judiciaire par la Californie. « Honte au gouvernement Trump de non seulement menacer les chances des étudiants d’aller à l’université, mais aussi leur santé et leur bien-être », a écrit le procureur fédéral de l’Etat, Xavier Becerra, avec le soutien des responsables de l’enseignement supérieur public californien.
Petite forme. Maya Atig, la directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF), s’est prudemment abstenue de toute prévision chiffrée pour 2020, en présentant fin juin le rapport annuel sur l’emploi dans les banques. Au vu des tendances à l’œuvre depuis plusieurs années (voir le graphique), les effectifs de ce qui reste l’un des plus gros employeurs et recruteurs en France devraient continuer à maigrir, mais sans à-coups violents. En 2019, le nombre de salariés des banques françaises et étrangères adhérentes de la FBF s’est contracté de 1 %, à 360.000 collaborateurs. Le recul est plus marqué (-1,6 %) sur le périmètre plus restreint de la branche AFB (Association française des banques), qui comprend 191.600 collaborateurs.