Les aides publiques mises en place par les pays de la zone euro depuis le début de la crise du coronavirus auraient évité une chute de 22% des revenus du travail, dont le recul a été limité à environ 7%, montre mercredi une étude de la Banque centrale européenne (BCE), qui se réfère aux divers mécanismes de compensation de l’impact du chômage partiel sur les ménages. Et avec la levée rapide des mesures de confinement, la perte de revenu net du travail pourrait revenir à 3%, ajoute la banque centrale.
Banco Santander a annoncé hier qu’elle embaucherait 3.000 spécialistes des technologies de l’information en 2020, pour accélérer sa transformation numérique et améliorer l’expérience client. La banque espagnole a indiqué que ces spécialistes rejoindraient sa division technologie et opérations et travailleraient dans des domaines tels que le cloud, l’intelligence artificielle, le développement de logiciels ou la cybersécurité. 1.000 seront recrutées en Espagne. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet précédemment annoncé d’investir plus de 20 milliards d’euros dans la transformation numérique et la technologie sur la période 2019-2022.
Banco Santander a annoncé aujourd’hui qu’elle embaucherait 3.000 spécialistes des technologies de l’information (IT) en 2020, pour accélérer sa transformation numérique et améliorer l’expérience client. La banque espagnole a indiqué que ces spécialistes rejoindraient sa division technologie et opérations et travailleraient dans des domaines tels que le cloud, l’intelligence artificielle, le développement de logiciels ou la cybersécurité. Sur ces 3.000 personnes, 1.000 seront recrutées en Espagne.
Au cours des mois de juin et juillet 2020, les financiers pourront se former en ligne grâce à quatre cours virtuels lancés par Fitch Learning en réponse à la pandémie de Covid-19. L’objecfif : permettre aux professionnels de la communauté financière de mieux comprendre les défis économiques, les comportements des investisseurs, les problèmes de liquidité des entreprises et les risques financiers auxquels le secteur doit faire face en raison du coronavirus. « La pandémie est le plus grave défi auquel le secteur des services financiers est confronté depuis la crise financière de 2008. Il affecte les marchés de façon globale, de nombreuses entreprises ont subi un effondrement de leurs revenus en raison du confinement quasi mondial. (…) Les ‘senior managers’ et les effectifs au sein de certaines entreprises et de banques peuvent ne pas être entièrement équipés pour faire face à l’évolution rapide des réalités (…) du coronavirus. Ces cours sont conçus pour combler cet écart de compétences chez les professionnels de la finance », a expliqué Andreas Karaiskos, CEO de Fitch Learning.
L’impact de la crise du coronavirus a d’ores et déjà des répercussions sur la jeune génération de financiers. Evercore a ainsi indiqué à ses analystes nouvellement recrutés qu’il leur verserait 25.000 dollars s’ils reportaient leur prise de poste d’un an. De même, la banque d’investissement offrira 15.000 dollars aux analystes qui reporteront leur arrivée dans l’entreprise au mois de janvier, rapporte Bloomberg. Des informations qu’Evercore n’a pas souhaité commenter, précise l’agence. Alors que les fusions-acquisitions subissent un net recul à cause de la pandémie du Covid-19, Ralph Schlosstein, CEO d’Evercore, avait déclaré que le marché serait affecté par ce déclin « pendant un certain temps ». Dans ce contexte, plusieurs banques de Wall Street ont pris des initiatives concernant les internships, ces stages qu’effectuent les jeunes diplômés dans les banques d’investissement et qui peuvent ensuite déboucher sur des embauches. Bank of America a pour sa part proposé à ses 2.000 stagiaires en summer internship de réaliser à distance leur stage d’été durant six à huit semaines. Ils seront rémunérés sur la période habituelle de stage qui est normalement de dix semaines. Goldman Sachs et Morgan Stanley ont de leur côté réduit la durée de leur internships à cinq semaines, et les proposent également sous la forme de programmes en ligne. De même, les stages se feront à distance chez JPMorgan et Citi. En France, la situation est aussi tendue pour les juniors. « Actuellement, dans les banques d’investissement, le recrutement des ‘graduates’ et des juniors est plutôt réduit. On se demande comment on va les accueillir dans l’entreprise, quelle date de prise de poste leur proposer… », observe Florence Soulé de Lafont, partner chez le chasseur de têtes Heidrick & Struggles.
Malgré l’entrée de la France en récession, les cadres experts de la banque-assurance gardent le moral en ce qui concerne le marché de l’emploi. Selon une enquête du cabinet de recrutement Robert Walters réalisée pendant la période de confinement auprès de plus de 1.700 cadres, 70 % des cadres spécialisés de la banque commerciale sont confiants. « Dans un contexte où les banques et institutions financières jouent un rôle plus que jamais essentiel dans le maintien de l’économie, les mesures prises par l’Etat permettent au système bancaire de rester solide, et les postes de cadres très spécialisés ne sont pas remis en cause », analyse Robert Walters. De même, les cadres experts de l’assurance demeurent confiants (à 62 %) « alors que la situation actuelle a fait naître de nouveaux risques », rappelle le cabinet. Cette confiance se traduit aussi dans leur perception du marché de l’emploi, puisque plus d’un cadre sur deux est actuellement ouvert aux nouvelles opportunités ou en recherche active d’emploi. Ils ne renoncent pas à leurs projets professionnels et certains ont même profité de la période de confinement pour scruter le marché du recrutement.
Les deux réseaux vont chacun récompenser 16.000 salariés venus travailler en agence ou dans les services centraux pendant le confinement. Les télétravailleurs sont exclus.
Les Etats-Unis ont créé 2,509 millions d’emplois nets en mai, après un mois d’avril marqué par la destruction de 20,687 millions de postes. L'économie américaine avait également détruit près d’un million d’emplois en mars, après dix années consécutives de croissance ininterrompue du marché du travail. Le consensus du Wall Street Journal s’attendait à la destruction de 8,33 millions d’emplois nets aux Etats-Unis en mai. Le mois dernier, le taux de chômage dans le pays a reculé à 13,3%, contre 14,7% en avril. Le nombre de chômeurs a diminué de 2,1 millions en mai par rapport à avril, à 21 millions, a indiqué le département du Travail. Les indices ont poursuivi vendredi leur marche en avant, avec un S&P 500 clôturant en hausse de 2,6%, et le Nasdaq de 2%. A Paris, le CAC 40 a terminé sur un gain de 3,7%.
Les Etats-Unis ont, contre toute attente, créé des emplois en mai, signe que l’activité économique a commencé à se redresser après la fin de nombreuses mesures de confinement dans le pays.
Le dispositif de chômage partiel mis en place en France depuis mars pour éviter les licenciements au plus fort de la crise liée au coronavirus «ne va pas durer très longtemps» mais un système destiné à soutenir les entreprises confrontées à des difficultés durables sera mis en place au 1er juillet, a déclaré vendredi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud sur RTL. Les secteurs qui pourraient choisir une activité partielle «de longue durée» du fait d’une reprise plus tardive sont notamment le tourisme, l’aéronautique, l’automobile, «et parfois des entreprises même dans des secteurs qui vont mieux», a expliqué la ministre.
La banque d’affaires américaine Evercore propose 25.000 dollars (22.300 euros) aux analystes qu’elle a recrutés s’ils acceptent de décaler d’une année leur arrivée dans l’entreprise, indiquait Bloomberg mercredi soir, confirmant une information du Wall Street Journal. Elle offre 15.000 dollars à ceux qui décalent leur entrée à janvier prochain. La boutique souhaite ainsi atténuer les effets de la baisse du marché des fusions-acquisitions, grippé par la crise sanitaire. Evercore ne fait pas de commentaires.
La boutique américaine Perella Weinberg Partners va se séparer d’environ 7% de ses salariés, en raison de la crise économique engendrée par le coronavirus, indique Reuters de sources proches du sujet, confirmant une information de Financial News. Ce plan toucherait environ 40 personnes dans toutes les régions et à tous les degrés de responsabilité, y compris des associés.
L’impact de l'épidémie liée au coronavirus sur le marché du travail s’est accentué en mai en Allemagne, les entreprises continuant de tailler dans leurs effectifs et de réduire le temps de travail de millions de salariés, selon les données publiées hier par l’Office fédéral du travail. Le nombre de demandeurs d’emploi s’est accru de 238.000 le mois dernier pour atteindre 2,875 millions de personnes en données corrigées des variations saisonnières (CVS), alors que les économistes anticipaient une hausse de 200.000. Le taux de chômage dans la première économie de la zone euro est ainsi passé de 5,8% en avril à 6,3% en mai.