Décalage. 2020, génération sacrifiée sur le marché du travail ? Ce n’est pas ainsi que les jeunes diplômés se perçoivent, même si la crise sanitaire a un impact évident sur leur recherche d’emploi et leurs choix de carrière. Ils sont 67 % à se montrer optimistes pour la situation de l’emploi dans leur secteur d’activité pour les 12 mois à venir, selon une enquête du cabinet Walters People, qui a interrogé 425 jeunes diplômés (moins de trois ans d’expérience) en août dernier sur ce sujet. Ce pourcentage grimpe à 69 % pour la banque et l’assurance, et à 79 % pour les métiers du chiffre. Les jeunes ont néanmoins adapté leur stratégie à la crise sanitaire. Sept sur dix ont préféré retarder leur entrée dans la vie active, seulement 5 % ayant choisi de l’accélérer. Par ailleurs, 64 % des répondants sont prêts, dans un contexte de crise, à accepter une offre d’un autre secteur que celui auquel ils se destinaient. Chez ceux qui sont déjà en poste, un sur cinq anticipe une baisse de rémunération, mais un quart table sur une hausse. Quant à ceux qui étaient en quête d’un job dès mars 2020, en pleine pandémie, 16 % ont réussi à décrocher un contrat.