Les prix à la consommation dans la zone euro ont augmenté de 0,5% sur le mois qui s’achève par rapport à février et de 0,7% sur un an contre +1,2% en rythme annuel le mois précédent, selon la première estimation publiée ce matin par Eurostat, l’agence européenne de la statistique. Les économistes prévoyaient en moyenne une inflation de 0,8% en rythme annuel. Les prix de l'énergie ont chuté de 4,3% par rapport à mars 2019, alors que ceux des produits alimentaires non transformés augmentaient de 3,5%. En excluant ces deux composantes volatiles, l’inflation dans la zone euro ressort à 1,2% sur un an en mars, comme attendu, après 1,3% en février.
Les pays d’Europe du nord, dont les économies sont très ouvertes, sont durement touchés par la crise du coronavirus. Le PIB de la Suède devrait se contracter cette année de 4%, selon le ministère des Finances en raison des conséquences de l’épidémie de coronavirus à la fois sur l’offre et la demande. La contraction serait aussi importante qu’en 2009 (-4,2%) pendant la grande crise financière.
Les indices PMI d’activité dans le secteur privé ont nettement rebondi en mars en Chine après la chute enregistrée en janvier-février, en pleine période de confinement pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Depuis, l’activité a progressivement repris. L’indice PMI manufacturier officiel remonte à 52 (et sort de la zone de contraction sous 50) contre 35,7 au cours de la période précédente. Ce chiffre est bien supérieur aux attentes des économistes. Ces derniers attendaient un indice toujours sous 50. Ce rebond n’a rien d’étonnant pour les économistes de Nomura si l’on prend en considération l’indice PMI des industries émergentes (EPMI), publié la semaine passée et tenant notamment compte du secteur technologique chinois, qui est passé de 29,9 en février à 55,3. L’ampleur du rebond du PMI des services surprend également à 52,3 contre 29,6 lors du dernier relevé.
Le Conseil allemand des experts économiques a jugé lundi qu’une récession était inévitable au premier semestre en Allemagne avec l'épidémie de coronavirus qui pourrait contracter le PIB de la première économie de la zone euro de 5,4% cette année. Son scénario de référence prévoit une contraction de l'économie de -2,8% cette année, avant un potentiel rebond de +3,7% l’an prochain. Une courbe de récession plus marquée, avec des arrêts généralisés de la production ou une prolongation des mesures sanitaires pourrait toutefois entraîner une contraction plus forte, de -5,4% en 2020 avant de rebondir de +4,9% en 2021, prévient-il.
Le Conseil allemand des experts économiques a jugé lundi qu’une récession était inévitable au premier semestre en Allemagne compte tenu de l'épidémie de coronavirus qui pourrait provoquer une contraction du PIB de la première économie de la zone euro de 5,4% cette année. Le scénario de référence de ce conseil, composé de cinq économistes chargés de conseiller le gouvernement d’Angela Merkel, prévoit une contraction de l'économie de -2,8% cette année, avant de potentiellement rebondir de +3,7% l’année prochaine.
Chaque mois de confinement se traduira par une perte de deux points de pourcentage sur le produit intérieur brut (PIB) des principales économies mondiales, selon Angel Gurria le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). De nombreuses économies vont tomber en récession après avoir décrété des mesures de confinement plus ou moins drastiques pour tenter de ralentir la propagation de la pandémie de coronavirus. Jeudi, l’Insee a estimé qu’un mois de confinement coûtait 3 points de PIB annuel à la France.
Le président américain Donald Trump a invoqué vendredi le Defense Production Act, une loi qui date de la guerre de Corée, pour contraindre General Motors à produire des respirateurs artificiels pour faire face au coronavirus. «GM perdait du temps», a écrit Donald Trump, exaspéré, dans un bref communiqué annonçant cette mesure exceptionnelle. «Cette décision permettra d’assurer une production rapide de respirateurs artificiels qui sauveront des vies américaines», a-t-il ajouté. Il avait déjà épinglé GM et Ford dans un tweet. Le Defense Production Act permet de mobiliser, dans des circonstances exceptionnelles, le secteur industriel privé pour les besoins de la sécurité du pays.
L’indicateur synthétisant la confiance des ménages dans la situation économique française s’est replié d’un point par rapport au mois de février pour s’inscrire à 103, selon l’Insee, qui précise que l’enquête a été menée du 26 février au 17 mars, soit en grande partie avant l’instauration des mesures de confinement, le 16 mars dernier. Les économistes tablaient sur un recul plus marqué, avec une prévision moyenne de 92, mais ils n’avaient probablement pas anticipé que l’enquête porte principalement sur la période pré-confinement.
Environ 220.000 entreprises françaises avaient demandé vendredi à bénéficier du chômage partiel en raison de l'épidémie de coronavirus, et 2,2 millions de salariés sont concernés, soit «600.000 de plus que la veille», a déclaré dimanche la ministre du Travail Muriel Pénicaud. Les principaux domaines concernés sont l’industrie, l’hébergement, la restauration, la construction, le commerce non-alimentaire et les garages, a précisé la ministre du Travail. Ce dispositif mis en place par l’Etat prévoit une indemnisation des salariés correspondant à 70% de leur rémunération brute horaire et une allocation pour les entreprises.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé vendredi le renouvellement du confinement en France pour deux semaines à compter de mardi, soit jusqu’au 15 avril, précisant que cette période pourrait encore être prolongée.
La confiance des ménages a légèrement reculé en France en mars, avant l’instauration du confinement décrété par le gouvernement, selon les données publiées ce vendredi par l’Insee. L’indicateur synthétisant la confiance des ménages dans la situation économique française s’est replié d’un point par rapport au mois de février pour s’inscrire à 103, note l’organisme en précisant que l’enquête a été menée du 26 février au 17 mars, soit en grande partie avant l’instauration des mesures de confinement, le 16 mars dernier.
Chaque mois de confinement se traduira par une perte de deux points de pourcentage sur le produit intérieur brut (PIB) des principales économies mondiales, selon Angel Gurria le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). «Le confinement affectera directement des secteurs pouvant représenter jusqu'à un tiers du PIB», a-t-il déclaré aux dirigeants du G20 lors de leur réunion en visioconférence jeudi en précisant que «le seul secteur du tourisme devrait être confronté à une baisse de son activité comprise entre 50% et 70% pendant cette période».
Les prévisions des instituts de conjoncture montrent que la zone euro sera en récession cette année. Le CPB, un institut gouvernemental, affirme que les Pays-Bas basculeront en récession pour la première fois depuis 2013. La cinquième économie de la zone euro pourrait se contracter de 1,2% à 7,7% en fonction de la longueur de l’épidémie. En Irlande, les conséquences de l’épidémie seront également sévères avec une contraction de 7,1% du PIB attendue sur l’année, selon les estimations de l’ESRI. Les finances publiques connaîtront un déficit de 4,5%, et le taux de chômage pourrait bondir de 4,8% à 18% d’ici à cet été.
Les mesures de confinement prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie de coronavirus ont fait chuter l’activité en France en mars. L’Insee estime que l’activité économique ainsi que la consommation totale des ménages s'établissent à environ 65% de leur niveau habituel. L’indicateur synthétique du climat des affaires a chuté de 10 points, à 95, enregistrant sa plus forte baisse mensuelle depuis le début de cette série statistique en 1980. En octobre 2008, au paroxysme de la crise financière après la chute de la banque Lehman Brothers, il avait plongé de 9 points.
Du jamais vu. Le nombre d’actifs américains effectuant une première demande d’allocation chômage a atteint un record de 3,28 millions la semaine dernière, les Etats-Unis. Ce chiffre illustre tout l’impact du coronavirus sur l'économie américaine.
Les prévisions des instituts de conjoncture montrent que la zone euro sera en récession cette année. Le CPB, un institut gouvernemental, affirme que les Pays-Bas basculeront en récession pour la première fois depuis 2013 en raison de la crise du coronavirus qui pèse sur la production et la demande intérieure, accroît le chômage et détériore les finances publiques. La cinquième économie de la zone euro pourrait se contracter de 1,2% à 7,7% en fonction de la longueur de l’épidémie et donc de la durée des confinements. Le scénario le plus favorable repose sur un confinement de trois mois, le moins favorable de six mois. Et dans un scénario extrême de blocage de l’économie qui durerait un an, l’économie se contracterait de 7,3% cette année, puis de 3% en 2021.
Du jamais vu. Le nombre d’actifs américains effectuant une première demande d’allocation chômage a atteint un record de 3,28 millions la semaine dernière, les Etats-Unis. Ce chiffre illustre tout l’impact du coronavirus sur l'économie américaine.