Offensive. Les pays membres de l’Otan (Organisation du traité de l’Atlantique Nord) se réunissent les 11 et 12 juillet. Pendant sa campagne électorale, Donald Trump n’a jamais fait mystère de sa volonté de rééquilibrer le financement de l’alliance. Au début du mois, le Président américain a envoyé une lettre à la chancelière allemande Angela Merkel, ainsi qu’aux autres pays membres, leur demandant de revoir leurs budgets à la hausse. La cotisation américaine représente plus de 70 % du budget total de l’organisation. En septembre 2014, au sommet du pays de Galles, les Alliés se sont engagés à respecter d’ici 2024 un précédent accord, datant de 2006. Les pays membres avaient entériné un chiffre de 2 % au moins de leur produit intérieur brut (PIB) pour leur budget de défense. Or, seuls quelques pays atteignent aujourd’hui cet objectif. Les États-Unis consacrent 3,61 % de leur PIB à la défense. La Grèce, l’Estonie, le Royaume-Uni et la Pologne respectent la règle des 2 %. Mais le reste des pays membres est au-dessous. A l’occasion du dernier sommet du G7, Donald Trump a déclaré que « l’Otan était aussi mauvaise que l’Alena » (Accord de libre-échange nord-américain). L’Allemagne est la cible principale des critiques de Donald Trump, aussi bien pour l’insuffisance du budget consacré à la défense (1,3 % du PIB environ), que pour la qualité du matériel mis à la disposition de l’organisation. En mars 2018, Bercy expliquait que les pressions commerciales américaines avaient entre autres objectifs d’obtenir l’augmentation de la participation européenne au financement des activités de l’Otan, ce sujet étant systématiquement mis sur la table. La portée politique des tarifs douaniers sur les produits européens va au-delà d’un simple retour du protectionnisme.